Test • PNY RTX 2070 XLR8 Gaming OC Twin Fan |
————— 24 Octobre 2019
Test • PNY RTX 2070 XLR8 Gaming OC Twin Fan |
————— 24 Octobre 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
L'alimentation de cette carte PNY RTX 2070 XLR8 Gaming OC Twin Fan est bien filtrée et régulée sur le papier, mais qu'en est-il de sa valeur instantanée ? La carte reste tout à fait dans ses mesures, avec des pics de courant faibles et très peu d'oscillations. Elle sera donc adaptée à ceux qui recherchent une carte polyvalente pour des configurations abordables, cas d'usage dans lequel une simple alimentation de 500 W suffit à la prendre en charge.
Le courant est propre, lisse et n'est influencé que par des pics de petite taille, ce qui est pratique pour les petites alimentations
La consommation finale est très avantageuse, la carte se permettant de tirer moins de jus qu'une RTX 2060 Gaming OC. L'influence de l'électronique, l'utilisation de seulement 2 ventilateurs et des fréquences contenues jouent sur l'ensemble, mais comparé aux autres RTX 2070, le modèle de PNY s'avère très performant sur le sujet. Par contre, à l'inverse, la carte peut avoir plus de mal en cas de pratique d'un OC plus dur fait main, ce qui peut limiter aussi le GPU Boost 4.0.
Si le radiateur proposé par PNY n'est pas épais, il a le gros avantage d'être bien pensé et de rappeler ceux des cartes GIGABYTE, avec une plaque de refroidissement VRM/GDDR6 soudée au radiateur et au caloduc. Un point crucial, car sur nos tests de cartes RTX, nous avons vu à quel point il est difficile de maîtriser ces éléments, la GDDR6 souffrant parfois de défauts de jeunesse.
Sur ces photos du radiateur, vous pouvez voir les emplacements prévus pour l'ensemble des composants sensibles. Si le radiateur paraît léger, au moins il reste équilibré et efficace
Il ne faudra pas s'attendre à des miracles pour autant. Le nombre de caloducs est limité, les deux ventilateurs ne paraissent pas être les plus performants, le radiateur n'est pas surdimensionné et aucune backplate ne permet d'aider au refroidissement du PCB à l'arrière. De même, nous avons un doute sur l'efficacité des pads thermiques ressemblant à un mauvais chewing-gum, et il serait intéressant de les changer le plus rapidement possible si vous comptez overclocker la carte. Mais pour ceux qui cherchent une RTX 2070 efficace, cette carte propose une prestation honorable pour le refroidissement.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : la carte chauffe pas mal au niveau des VRMs, mais nous restons encore dans des températures acceptables
Sur les images IR, il n'y a pas photo (enfin, à part le cliché IR) nous pouvons voir l'influence des pads thermiques et du manque de caloducs : le refroidissement des VRMs n'est pas constant sur l'ensemble de la carte. C'est dommage, mais pas nuisible pour autant, puisqu'ils demeurent en dessous des 80 °C en charge. Par contre, la plaque globalisée pour le refroidissement s'avère très efficace pour gérer les puces mémoires, ce qui permet de garantir leur stabilité.
C'est encore à notre cher Geralt - et ses mains trop douces pour un tueur de monstre - de faire chauffer cette carte graphique pendant quelques minutes pour la faire culminer à ses limites de fonctionnement. Et une fois que celle-ci est bien chaude, voici ce que l'on en tire :
Nous avons là quelque chose d'intéressant : nous restons, certes, sur les prestations graphiques des FE, mais la carte est beaucoup plus fraîche que le modèle de référence. La stabilisation arrive très vite également, mais cette température ne varie pas d'un poil sur la durée, permettant de conserver des fréquences intéressantes et les performances annoncées par NVIDIA.
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