Test • GeFORCE GTX 1080 Ti

• Overclocking

La GTX 1080 Ti est déjà en soi un monstre de performance, mais est-il possible de faire mieux via overclocking ? Pour cela nous utilisons eVGA Precision X OC 6.09 et nous poussons au maximum la consommation (+20 %) et la température (90°C) pour se libérer un petit peu des contraintes de GPU Boost 3.0. Nous appliquons ensuite un offset sur les fréquences mémoires et GPU jusqu'à trouver les valeurs maximales stables sous charge légère : 2052 MHz pour le GPU. Pris par le temps, nous n'avons pas poussé la mémoire jusqu'à ses limites, mais simplement au palier suivant (12 Gbps).

Ensuite, nous utilisons une charge lourde et laissons la carte se stabiliser sous l'effet de la montée en température et consommation. En pratique nous avons été capables d'atteindre 1936 MHz pour le GPU et 1504 MHz pour la mémoire ce qui nous permet des gains sous The Witcher III légèrement au-dessus de 12 %. Par contre la consommation s'envole avec +72 W ainsi que les nuisances sonores qui atteignent alors 50.5 dBA.

La GeFORCE GTX 1080 Ti Founders Edition overclockée

• Évolution des fréquences

Pour jauger l'ampleur des éventuelles baisses de fréquences induites par les limites de température et consommation imposées à la GTX 1080 Ti par le biais de GPU Boost 3.0, nous avons mesuré la fréquence de son GPU en tâche de fond sous forte charge (Anno 2070 en QHD) soutenue durant 30 min. Nous reportons ces valeurs dans le graphique suivant en comparaison de la TITAN X :

L'évolution de la fréquence GPU des TITAN X et GeFORCE GTX 1080 Ti sous forte charge

Lors des premières minutes, la carte est totalement limitée par son enveloppe thermique (maximale) allouée, puis c'est la température qui devient le facteur limitant. GPU Boost 3.0 procède donc à une baisse sévère de la fréquence GPU pour garder sous contrôle cette puce qui peut se montrer très gourmande si on ne la tient pas en laisse comme nous venons de le voir lors de la section overclocking.

Pour rappel ce comportement n'est en rien un défaut, c'est ce qui est recherché par NVIDIA pour soigner l'empreinte acoustique, énergétique et thermique de sa carte, l'absence de concurrence lui laissant une très large marge de manœuvre à ce niveau ! On constate toutefois que la 1080 Ti parvient à conserver des fréquences plus élevées que la TITAN X durant tout le test, elle s'approche donc davantage de son enveloppe thermique maximale ce qui explique ses performances supérieures.

• Nuisances sonores

Nous laissons le boîtier ouvert et positionnons le sonomètre à 15 cm de la carte graphique à la même hauteur. Afin de limiter au maximum les nuisances externes aux cartes, nous coupons temporairement pendant la mesure les ventilateurs du boîtier, du CPU et de l'alimentation (via l'intégration d'un interrupteur sur cette dernière). Nous utilisons à présent un sonomètre Casella Tech CEL-620A1, certifié et calibré pour une plage de mesures comprises entre 20 et 140 dBA.

Au repos, la GTX 1080 Ti se comporte comme sa devancière soit légèrement moins bien que la GTX 1080 du fait d'une turbine à la sonorité plus rauque. Rien de dramatique d'autant qu'il n'y a aucun bruit parasite en provenance du refroidisseur qui se fait donc oublier très rapidement de par son souffle très "étouffé". En charge, le niveau sonore est cette fois moindre que celui de la GTX 980 Ti, mais un ton au-dessus des autres GTX 10x0.

Elle se situe au niveau de la TITAN X Pascal, point confirmé par les vitesses de rotation mesurée des 2 cartes (aux environs de 2400 tr/min). Ce n'est donc pas via un accroissement de la ventilation que le caméléon a su améliorer la capacité de dissipation de son refroidisseur, mais bien par la modification de l'orifice de sortie (suppression DVi) et la multiplication des points de contact avec le refroidisseur. À noter qu'un léger coil whine affectait notre exemplaire, audible uniquement dans les menus de jeu.

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