Test • Enermax iVektor

• Verdict

En apparence, l'iVektor d'Énermax est plutôt réussi. La robe blanche ici lui donne du cachet, le Soft Touch apporte son petit plus, et le design de l'engin est assez agréable. Mais lorsqu'on y regarde de plus près, les détails qui tuent sautent au visage. On pense dans un premier temps aux filtres disposés dans le boitier: Sur le fond ce sont de vulgaires tranches de Mesh placées sur les deux ouvertures -à l'usage il y a fort à parier que la poussière passe au travers- et sur les deux accès avant et dessus, il s'agit de filtres en mousse. La qualité sur ce point n'est pas vraiment au rendez-vous.

Lors du démontage, nous avons constaté que sur le renfoncement placé au-dessus du boitier, la peinture n'était pas correctement appliquée, laissant apparaitre un mouchetage gris; le même problème se retrouve sur le fond, en tout cas sur notre exemplaire de test. Après vérification auprès d'Enermax, il apparait que très peu d'exemplaires sont touchés par ce petit défaut.

L'intérieur, bien que suffisamment spacieux pour y intégrer une belle configuration, ne se distingue pas plus. Si la finition est tout à fait correcte, nous n'avons pas de bord tranchant et autre rivet qui dépasse, il y manque des protections sur les passages de câble et c'est assez dommage pour un boitier de ce prix en 2013.

Lors du montage, si le système de fixation des disques durs ou les verrous de baies externes sont capable de nous faciliter la tâche, vous vous heurterez comme nous au problème du passage du câble d'alimentation CPU. L'espace disponible n'est pas suffisant pour y introduire un connecteur 8 pins classique. Dans ce cas, il faudra soit disposer d'une rallonge avec un connecteur sécable si votre alimentation n'en possède pas déjà un, soit dissimuler le câble derrière la carte mère.

Le dernier détail concerne la ventilation de l'iVektor qui se révèle tout simplement insuffisante. Le boitier est livré avec un unique ventilateur de 120mm qui ne peut à lui seul assurer la distribution d'air frais ! Une configuration comme celle que nous utilisons n'a pas ses chances dans ce boitier comme vous avez pu le voir.

Par ailleurs, et vous l'aurez remarqué aussi, le boitier est relativement silencieux. Bien entendu le nombre de ventilateurs explique en partie les bons résultats relevés au sonomètre, mais en analysant bien les mesures obtenues, nous pouvons également souligner la capacité de l'iVektor à contenir les bruits qui proviennent de l'intérieur.

On achèvera cette synthèse en parlant du prix de vente de l'engin qui est incohérent selon nous. Le boitier est affiché autour des 80€ en blanc, 75€ si vous préférez le noir. L'iVektor se retrouve alors dans une position délicate. On le retrouvera dans un premier temps face à des modèles moins chers, mais plus performants bien que pas forcément mieux équipés. On pense ici au N400 de Cooler Master, qui pêchera par sa taille et son manque d'équipement, mais qui propose un prix très compétitif. L'Asgard Pro de Xigmatek, qui se trouve dans la même position que le N400, nous avait convaincus et fera de l’ombre grâce à son prix d'appel. Du côté des modèles situés dans sa gamme de prix, nul doute que l'iVektor trouvera plus que de la résistance. Du côté de chez Fractal Design pour commencer, avec un Define R4 toujours présent quel que soit l'adversaire. Le CM-690 reste une référence également dans cette gamme de prix, qui  plus est avec la troisième révision. Et nous n'oublierons pas Corsair et ses Carbides plutôt convaincants. La liste est longue, et le chemin sera difficile pour l'iVektor...

Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition du matériel de test.