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Voici DiskMantler, la bête noire des disques durs

Quiconque a remplacé son disque dur par un modèle d’une plus grande capacité ou simplement par un SSD plus véloce a été confronté à ce terrible dilemme : que faire de cette mémoire de masse à disque tournant magnétique à la mémoire justement bien dérangeante, contenant de nombreux dossiers classés secret défense, ou, plus vraisemblablement, des centaines de Go provenant de jeux vidéo inusités ou d'un dossier de photos / vidéos devenu compromettant ? La société Garner a la solution : le DiskMantler.

boitier diskmantler garner

Le cauchemar des HDD © Garner

Pour des HDD désossés proprement

Tandis que certains, à l'image d'Icy Dock, mettent les HDD en cage, d'autres, comme Garner, préfèrent les démonter et conçoivent des machines pour cela. La raison d'être de ce DiskMantler est simple : disloquer de pauvres HDD par le biais d’une intense session de secouement (ou de secouage si vous préférez). Les plus sadiques peuvent torturer leur ancien disque jusqu’à 120 secondes par session ; mais l’opération nécessite en moyenne une soixantaine de secondes, rarement plus de quatre-vingt-dix à en croire l’entreprise.

diskmantler hdd image resume

Une fois la victime méticuleusement désagrégée, la machine la recrache morceau par morceau, des têtes magnétiques à la bobine. L’engin ne nécessite pas de refroidissement entre les cycles et peut donc engloutir puis terrasser les HDD à la chaîne.

hdd desosse diskmantler

Planche anatomique de HDD après leur passage dans le DiskMantler © Garner

Comme l’explique Garner, le dessein principal de ce DiskMantler est de pratiquer un désossement efficace et propre, principalement en vue du recyclage. La société explique que les disques durs sont souvent incinérés ou broyés. Deux processus peu écologiques qui limitent les possibilités de recyclage. L’incinération nécessite des températures supérieures à 670 degrés Celsius, libère de nombreux composés chimiques toxiques et détruit les terres rares. Quant au broyage, il requiert également pas mal d’énergie et ne facilite pas le recyclage.

Gargner, qui vante logiquement les bienfaits de son DiskMantler, promet un coût énergétique faible et un recyclage plus aisé. Pour ce deuxième point, nous pouvons prosaïquement comprendre que ne pas concasser un composant doit bien faciliter son recyclage.

En revanche, à propos de l'effacement des données présentes sur le disque, réduire celui-ci en miettes expose moins à une récupération que garder les différents composants quasiment intacts. C’est la raison pour laquelle l’entreprise planche sur un produit appelé DeMag, présenté comme un « super démagnétiseur ». Le communiqué précise à son sujet : « En tant que première opération du processus de traitement des disques durs, le Demag […] générant près de 4 Tesla agit comme un super démagnétiseur qui démagnétise les plateaux des disques durs de toutes les données et démagnétise les aimants à l'intérieur du disque. En plus de garantir l'irrécupérabilité des données, les aimants en terres rares du disque n'adhèrent plus les uns aux autres ni à d'autres objets [...] ».

Pour finir, l'entreprise liste des certifications pour de nombreuses normes en matière de sécurité des données, tels que le DoD sous le seuil Top Secret (donc Secret et Confidentiel) ou le GDPR (General Data Protection Regulation), entre autres. Le DiskMantler bénéficie également d’une certification CE. Le prix de cet appareil n’est pas précisé, mais vous trouverez plus d’informations sur le site web de Garner.

Un poil avant ?

La PS5 Pro est bien réelle, Sony la lancerait avant la fin d’année

Un peu plus tard ...

Tout plein de couches chez Samsung et Micron

Les 9 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !
par Arkane, le Mercredi 01 Mai 2024 à 11h27  
Non mais les gens dans les ragots, vous avez des données secret défense sur vos DD ou quoi ?
par fofo, le Dimanche 21 Avril 2024 à 07h23  
par Un ragoteur parano embusqué, le Vendredi 19 Avril 2024 à 13h12
avec ce principe vous pouvez donc déjà récupérer après une réécriture, et une fois que vous avez les données réécrites, vous pouvez les utiliser pour récupérer les données précédentes (mais là, cela devient franchement aléatoire compte tenu des faibles différences résiduelles dans le signal analogique).
Tout ça ne fonctionne, uniquement si vous écrivez toute la surface à chaque passe.
dd if=/dev/urandom of=/dev/sdX bs=1M
=> logiquement ce n'est pas plus utile qu'écrire exclusivement du 0 ou 1, vu que toute la surface est écrite exactement une fois et qu'on peut théoriquement remonter 35cycles d'écriture dans le passé.

formatage bas niveau + reformater le disque avec le même système de fichier et remplir le disque d'un nombre important de fichiers valides mais anodins + quelques defrag complet + et un reformatage bas niveau.
=> en faisant des écritures niveau fichiers plutôt qu'avec dd, les données sont écrites plus ou moins aléatoirement sur le disque, le defrag va accentuer la réécriture aléatoire
en anlysant le disque on trouvera beaucoup de morceaux de fichier mais on sera incapable de déterminer si ce sont des données d'origine, ou des données des fichiers anodins.
=> bon formatage bas niveau pour revendre le DD, et si vous êtez militaire démontage du DD et traitement de surfaces des disques avec un gros aimant, puis broyage des disques
par Un ragoteur parano embusqué, le Vendredi 19 Avril 2024 à 13h12  
par luckydu43, le Jeudi 18 Avril 2024 à 06h06
Une seule passe bas-niveau est suffisante si tu accèdes aux données par l'interface SATA mais un laboratoire reste capable d'accéder aux données.
Pour un DD, il est en effet possible de récupérer des données qui ont été récrites une voire deux fois, en utilisant les données brutes (analogiques) des têtes de lecture: on se base sur le fait qu'écrire deux fois de suite un 1 au même endroit sur le disque donne un signal analogique plus fort à la relecture que si vous écrivez un 1 à la première passe et un 0 par dessus à la suivante...
Comme la donnée qui a écrasé ce que vous chercher à récupérer reste lisible, vous pourrez constater qu'en soustrayant le niveau analogique théorique de la dite donnée des niveaux analogiques mesurés, le bit qui était à 0 avant réécriture est mesuré plus faible que celui qui était à 1: avec ce principe vous pouvez donc déjà récupérer après une réécriture, et une fois que vous avez les données réécrites, vous pouvez les utiliser pour récupérer les données précédentes (mais là, cela devient franchement aléatoire compte tenu des faibles différences résiduelles dans le signal analogique).

Pour ma part, quand je démonte un disque pour le mettre à la retraite, je me contente (sous Linux en "root" ) de:
dd if=/dev/zero of=/dev/sdX bs=1M;dd if=/dev/urandom of=/dev/sdX bs=1M;dd if=/dev/zero of=/dev/sdX bs=1M
où sdX est le nom de du disque (e.g. sda, sdb, etc). Cela met à zéro tout le disque (y compris les données des tables de partitions, secteurs d'amorçages, etc), puis le réécrit en totalité avec des données aléatoires, et enfin le met à nouveau à zéro.

Sur les disques de grosse capacité, prévoyez de lancer la commande avant d'aller vous coucher...
par luckydu43, le Jeudi 18 Avril 2024 à 06h06  
par Scrabble, le Mardi 16 Avril 2024 à 15h39
Mais normalement, un seul formatage bas niveau suffit, non ? Pas la peine d'en faire 4 ou 5
Une seule passe bas-niveau est suffisante si tu accèdes aux données par l'interface SATA mais un laboratoire reste capable d'accéder aux données. Avec 5 à 7 passes de formatage lent, c'est impossible. La méthode de Gutmann recommande même 35 passes
Aujourd'hui on utilise plutôt des formatages écrivant des bits aléatoires pour réduire le nombre de passes Je ne sais pas si une seule de ces passes suffit par contre
par Sosombre en Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Mercredi 17 Avril 2024 à 06h12  
Vu à quel point l'extraction minière devient de plus en plus compliqué (% de matière visée de plus en plus rare), le recyclage va prendre, dans les années à venir, de plus en plus d'intêret économique (il avais déjà un interêt écologique évident).
Donc des entreprises qui trouveront des moyens de récupérer facilement / rapidement le maximum de matière sur les D3E (déchets electroniques) se feront surement des couilles en or
par Un galvaudeur du guignol du Grand Est, le Mardi 16 Avril 2024 à 22h50  
Un tout petit souci de sémantique avec la "destruction" des terres rares... il me semble qu'elles sont plutôt "perdues", vaporisées et éventuellement recombinées sous des formes inexploitables (raffinage trop complexe).

Pour l'article, je n'ai toujours pas compris de quoi il parlait jusqu'à la photo des disques en kit, et je n'en suis toujours pas certain.
par Le boucher des potins en Nouvelle-Aquitaine, le Mardi 16 Avril 2024 à 16h43  
Mouaaarff ,j'ai plu simple et moins cher ;je prend ma disqueuse de 250 et en 30 secondes" ya plus problème"
par Scrabble, le Mardi 16 Avril 2024 à 15h39  
Mais normalement, un seul formatage bas niveau suffit, non ? Pas la peine d'en faire 4 ou 5
par cool whine, le Mardi 16 Avril 2024 à 15h23  
sinon ils peuvent simplement faire 4 ou 5 passe de formatage lent et le revendre sur lbc

non sérieusement je trouve sa vraiment dommage de détruire tout ses disques