Oh, mais c'est un driver AMD RADEON Adrenalin 2020 Edition pour la nouvelle année ! |
————— 10 Décembre 2019 à 15h00 —— 23731 vues
Oh, mais c'est un driver AMD RADEON Adrenalin 2020 Edition pour la nouvelle année ! |
————— 10 Décembre 2019 à 15h00 —— 23731 vues
Qui dit nouvelle année dit Noël, sapin, cadeau et vœux, mais aussi mises à jour majeures, que ce soit des gammes et des modèles. Pas toujours ? C’est en tout cas la coutume depuis la refonte de l’interface graphique gérant les préférences des pilotes : novembre 2015 a lancé la danse avec le Radeon Software, en 2016 les ReLive étaient à l’honneur, introduisant des fonctionnalités de capture vidéo ; la version 2017 était placée sous le sigle des Crimson Adrenalin, celle disponible fin 2018 — qui donc officie jusqu’à maintenant — était de manière moins originale nommée Crimson Adrenalin 2019 Edition, hé bien ce sera désormais aux Crimson Adrenalin 2020 Edition de s’inviter sur nos machines l’an prochain.
Au rayon des nouveautés, comptez une refonte visuelle, des outils plus poussés en termes de gestion, un outil baissant la définition de rendu pour éviter les chutes de FPS et même un navigateur web accessible directement depuis l’overlay si vous souhaitez surfer tout en jouant ! Voyons tout cela d’un peu plus près en images.
Entre la partie purement dédiée aux informations sur vos jeux, celle pour les captures d’images et de vidéos, les informations systèmes (dont la connexion au téléphone via l’application AMD Link dédiée) et les annonces sponsorisées, le bousin a quelques airs de GeForce Experience avec son interface surchargée. Heureusement, tous les composants ne sont pas toujours présents, dépendant des utilisateurs. En effet, cette mise à jour graphique s’étend jusqu’à l’installeur, qui en profite pour être plus performant et proposer diverses configurations en fonction de votre utilisation principale : Gaming, eSport ou Standard (bureautique), désactivant certaines fonctionnalités superflues le cas échéant, selon le tableau suivant :
Fonctionnalité | Mode standard | Mode Gaming | Mode eSports |
---|---|---|---|
FreeSync | Yes | ||
Enhanced Sync | Non |
Si | Na |
Radeon Image Sharpening | Ya | ||
Radeon Anti-Lag | |||
Virtual Super Resolution | Nope | ||
Tessellation x8 | Nein | Oui |
Prochaine étape : choisir nous-mêmes les fonctionnalités à activer ?
Outre l’écran d’accueil, ce Radeon Adrenalin 2020 Edition s’articule en trois onglets : jeux, streaming et performances, réorganisant les options un peu trop dispersées de la version précédente.
Pour la partie "jeu", cette mouture permettra désormais d’enregistrer le temps total passé sur chaque titre ainsi que certaines informations concernant les performances, notamment le nombre moyen d’images par seconde affichée - un affichage plus complet étant disponible dans la section "performance" sur laquelle nous reviendrons. Nous sentons bien que ces données ne doivent pas rester très longtemps uniquement hors ligne, espérons au moins qu’AMD en profite pour améliorer les soucis de performances ayant lieu dans le cas de configurations originales et peu courantes ! On notera également, dans ce même onglet, un explorateur de média permettant de parcourir et revoir les enregistrements réalisés au sein du soft, ainsi qu’un "guide de compatibilité" très auto-promotionnel récapitulant les cartes (des rouges uniquement !) recommandées pour lancer convenablement les derniers titres.
La partie "streaming" permet quant à elle de se diffuser en direct sur la plupart des services proposant cette fonctionnalité, intégrant une gestion des scènes et de l’audio ainsi que l’intégration de votre webcam. Voilà qui devrait séduire la clientèle jeune, avide de parties streamées entre amis sans passer par une configuration poussée, mais nous doutons par contre que notre Tomiche national plaque tout pour ce module - d’autant plus qu’avec sa RTX, les drivers AMD risquent de drôlement mal marcher.
Enfin, l’onglet "performance" affiche tout ce qui peut vous être utile sur votre configuration : FPS bien sûr, mais aussi températures (dont CPU), utilisation de la VRAM, de la RAM... Rien de bien nouveau, mais cela est toujours pratique pour trouver le goulot d’étranglement lorsqu’un jeu a du mal à tourner. C’est également par ici que vous pourrez overclocker votre système, avec des préréglages par défaut de surcadençage GPU et VRAM, mais aussi de sous-voltage GPU... Les ingénieurs AMD écouteraient-il attentivement les retours clients ? Saluons en tout cas la présence de ce dernier paramètre, officialisant les bidouillages de certains visant à optimiser le fonctionnement des cartes particulièrement gourmandes comme les VEGA ! Notez tout de même que toutes les cartes ne permettront pas d’utiliser toutes les fonctionnalités, pour les plus anciennes (Fury ? RX 300 ?), il faudra faire sans. La dernière partie de ce menu concerne — une fois encore — un conseiller affichant les recommandations des réglages pour une expérience optimale. C’est également ici que vous pourrez jongler entre les trois modes (Gaming, eSport et Standard) si jamais vous décidez de changer après l’installation.
Si vous étiez un adepte de l’application AMD Link (Android & iOS, smart TV comprises), vous allez être comblés : cette dernière évolue également pour proposer une interface coordonnée au nouveau panneau de configuration AMD. Après appairage, il sera possible de contrôler toutes les températures et paramètres de votre ordinateur, revoir vos replays, voir le chat si vous êtes en train de vous diffuser en ligne, mais aussi de streamer pour un usage personnel — en réseau local et sur internet, encodage en x265 — (comprendre ici afficher et contrôler le jeu sur votre périphérique, mais effectuer le rendu sur votre station de travail - une sorte de Stadia maison !), et même d’afficher des contrôleurs virtuels sur l’écran de votre smartphone si vous désirez jouer incognito à un triple A dans la rue ! Citons également les commandes vocales et le support des manettes à la dent bleue : bientôt une version PC pour contrôler directement sa tour à distance ? Notez par ailleurs qu’il est aussi possible de contrôler directement le bureau, histoire de donner un aspect plus "professionnel" à la fonctionnalité.
Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaîtreuuuuh...
Passons outre les classiques options de réglage ne différant pas de la mouture précédente — profils graphiques par jeu, hotkeys, activation ou non du FreeSync, de la Virtual Super Resolution, des plus récents Radeon Image Sharpening (désormais compatible DX11, DX12, Vulkan ainsi que DX 9 pour les GPU RDNA) et Radeon Anti Lag — pour arriver directement au plus alléchant : les nouveautés technologiques. Parmi elles, commençons doucement avec l’integer scaling. Déjà abordée chez NVIDIA, la technologie permet d’afficher des images en basse résolution (particulièrement celles issues de jeu à l’esthétique rétro/pixel art) sans l’effet de flou dû à la mise à l’échelle - plus d’information par ici !
Des gains théoriques, mais au prix de quels sacrifices graphiques ?
La suite se corse un peu plus avec le Radeon Boost, qui est en quelque sorte l’opposé de Radeon Chill. Alors que le second vous permet d’abaisser le taux d’images par seconde lorsqu’un jeu ne nécessite plus d’un fluidité absolue (typiquement lors de mouvements fixes ou très lents), le premier consiste à réduire la définition de rendu de titres lorsque nécessaire, selon un paramètre personnalisable - 50 %, 67 %, 84 % et 100 % (soit aucun changement dans ce dernier cas). Et cette notion du nécessaire est laissée au bon vouloir du jeu.... qui doit donc être dans la liste de ceux compatibles, actuellement réduite à Borderlands 3, Call of Duty : WWII, Destiny 2, GTA 5, Overwatch, PUBG ainsi que les deux derniers opus des aventures de Lara Croft : Rise of the Tomb Raider et Shadow of the Tomb Raider. De quoi faire grimper les FPS moyens de 2 à 3 % selon les tests internes, voir plus de 25 % sur overwatch, toujours selon AMD. À voir ce qu’il en est selon votre perception personnelle ! Par contre, il faut un GPU Polaris (ou mieux) et un APU Raven Ridge (ou mieux) pour en profiter, soit un suivi grosso modo des cartes de 3 ans d’âge ou moins.
Quelle que soit votre affinité avec la firme rouge, force est de constater qu’elle se donne les moyens de ses ambitions, au niveau logiciel tout du moins. Reste à voir si cela est bien ficelé, le contrôle à distance par réseau et le navigateur web pouvant être à l’origine de failles de sécurité. En outre, l’intégration à gogo de fonctionnalités a tendance à alourdir inutilement un logiciel qui, à la base, ne s’occupait que du pilote de la carte graphique. Néanmoins, nous ne pouvons qu’apprécier un tel travail aussi régulier... Reste à voir ce qu’il en sera côté hardware aux vues des rumeurs récentes !