Face à la déferlante de coeurs, VMware change son modèle de licence... |
————— 06 Février 2020 à 08h01 —— 12870 vues
Face à la déferlante de coeurs, VMware change son modèle de licence... |
————— 06 Février 2020 à 08h01 —— 12870 vues
VMware, l'une des solutions commerciales de virtualisation disponible aux entreprises, a annoncé un changement majeur de son modèle de licence. Fini le fonctionnement d'une licence simple par socket, désormais les acheteurs devront s'acquitter d'une ou plusieurs licences en fonction du nombre de cœurs de la machine, une licence étant désormais limitée à 32 cœurs !
Autrement dit, ceux ayant par exemple fait le choix d'une solution EPYC avec 64 cœurs afin de profiter d'un prix imbattable par cœur et justement faire l'économie d'une licence VMware contrairement aux utilisateurs d'une plateforme Intel - qui nécessite deux sockets pour atteindre un nombre équivalent de cœurs et donc jusqu'alors 2 licences VMware - devront donc désormais mettre les mains à la poche pour une seconde licence !
En gros, la décision de VMware signe la fin de l'un des arguments de vente d'AMD pour ses EPYC, la compagnie ayant dès le début promu ses plus gros EPYC en tant que remplacements avec un seul processeur d'une installation "équivalente" à double socket, et sans rien perdre au change grâce aux capacités solides en I/O des EPYC et le nombre de coeurs proposés. VMware défend sa décision en expliquant que l'évolution de sa tarification est en phase avec les modèles standards de l'industrie...
Bien sûr, ce sont donc forcément AMD et les utilisateurs des EPYC qui en pâtiront le plus dans un premier temps. C'est un changement qui pourrait surprendre, alors qu'il ne reflète pas forcément l’état actuel du marché de cette industrie, mais il parait évident que la limite de 32 cœurs n'est pas du tout aléatoire et que du point de vue de VMWare la quantité phénoménale de cœurs des derniers plus gros processeurs EPYC risquait assez inévitablement de porter préjudice à son commerce de licence.
D'un autre côté, on peut dire que VMware anticipe de fait aussi les futures évolutions d'un marché où les plateformes double socket ont un peu moins la cote et notamment la prochaine contre-offensive Xeon d'Intel qui devrait assez logiquement être marquée par une augmentation de la quantité de cœurs afin de tenter de recoller avec l'adversaire.