Proton : une solution à succès, au détriment des portages natifs Linux |
————— 28 Octobre 2020 à 13h09 —— 16260 vues
Proton : une solution à succès, au détriment des portages natifs Linux |
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Vous l’avez probablement remarqué, mais nous sommes assez enthousiastes au comptoir concernant le projet Proton. Pour les diplômés du dernier rang, ce composant logiciel n’est autre qu’une surcouche de compatibilité visant à faire mouliner nos titres vidéoludiques sous Linux. Bien que le projet tire ses racines de WINE, une surcouche bien plus vieille, les moyens mis en œuvre par Valve — car c’est bel et bien la firme de Big G qui est à l’origine du schmilblick — ont permis une évolution extrêmement rapide de la qualité du projet, qu’il s’agisse de la quantité de titres jouables ou de leurs performances.
Seul souci : le projet est libre, et donc entièrement développé grâce au bon-vouloir de Valve, un gage loin d’être éternel. Vouloir s’offrir la logithèque de l’OS à la fenêtre serait un atout de taille, mais ne peut être une fin en soi. Comprenez que, si Linux souhaite s’établir sur le marché des PC joueur, il faudra bien à un moment que les titres soient développés pour l’OS.
Les points sont encore trop peu nombreux pour en tirer une conclusion définitive, mais la tendance est claire : moins de ports depuis Proton... Ou depuis mi-2017. (Source : Nik Davis)
Or, la présence d’une surcouche de qualité va justement à l’encontre de ce principe : pourquoi vouloir développer une version native si un utilitaire tiers peut s’en charger à moindres frais ? Pire, certains titres tels Street Fighter V se sont vu "adaptés pour Proton", plus qu’"adaptés pour Linux" ; sans compter Rocket League dont le développement Linux s’est tout bonnement arrêté, d’autant plus que le jeu devient désormais dangereusement proche d’Epic Games. Rajoutez à cela le fait que les systèmes anti-triches s’interfacent de plus en plus profondément avec le noyau, ce qui rend la compatibilité des jeux en ligne toujours plus hasardeuse. Autrement dit, Proton est loin d’être la sauce magique qui rendra, à elle seule, Linux populaire auprès des joueurs. À voir si les firmes concernées ont d’autres projets derrière la tête ! (Source : BoilingSteam)
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Les seuls projets de ma vie où on m'a demandé d'utiliser Linux en tant qu'environnement de dév c'était quelques rares TP à l'université parce que le prof était un libriste.
Et pour compléter la blague, je travaille actuellement sur du backend, donc mon employeur me donne un PC Windows pour que je tape du code destiné à tourner sur des serveurs Linux.
J'ai couramment des entreprises qui m'envoient du boulot fait sur le dernier MS Office et qui attendent que je m'en serve et des retours sur le même logiciel, pagination respectée. Autant dire que je ne me gène pas pour leur livrer du converti ancien MS Office (97/2000) avec Libreoffice et avec un pdf à côté pour le respect de la pagination, ou Scribus. Je souligne que ces documents sont des documents de boulot et que les projets se font sur ce que je décide d'utiliser...