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Proton : une solution à succès, au détriment des portages natifs Linux

Vous l’avez probablement remarqué, mais nous sommes assez enthousiastes au comptoir concernant le projet Proton. Pour les diplômés du dernier rang, ce composant logiciel n’est autre qu’une surcouche de compatibilité visant à faire mouliner nos titres vidéoludiques sous Linux. Bien que le projet tire ses racines de WINE, une surcouche bien plus vieille, les moyens mis en œuvre par Valve — car c’est bel et bien la firme de Big G qui est à l’origine du schmilblick — ont permis une évolution extrêmement rapide de la qualité du projet, qu’il s’agisse de la quantité de titres jouables ou de leurs performances.

 

Seul souci : le projet est libre, et donc entièrement développé grâce au bon-vouloir de Valve, un gage loin d’être éternel. Vouloir s’offrir la logithèque de l’OS à la fenêtre serait un atout de taille, mais ne peut être une fin en soi. Comprenez que, si Linux souhaite s’établir sur le marché des PC joueur, il faudra bien à un moment que les titres soient développés pour l’OS.

 

linux native ports over time

Les points sont encore trop peu nombreux pour en tirer une conclusion définitive, mais la tendance est claire : moins de ports depuis Proton... Ou depuis mi-2017. (Source : Nik Davis)

 

Or, la présence d’une surcouche de qualité va justement à l’encontre de ce principe : pourquoi vouloir développer une version native si un utilitaire tiers peut s’en charger à moindres frais ? Pire, certains titres tels Street Fighter V se sont vu "adaptés pour Proton", plus qu’"adaptés pour Linux" ; sans compter Rocket League dont le développement Linux s’est tout bonnement arrêté, d’autant plus que le jeu devient désormais dangereusement proche d’Epic Games. Rajoutez à cela le fait que les systèmes anti-triches s’interfacent de plus en plus profondément avec le noyau, ce qui rend la compatibilité des jeux en ligne toujours plus hasardeuse. Autrement dit, Proton est loin d’être la sauce magique qui rendra, à elle seule, Linux populaire auprès des joueurs. À voir si les firmes concernées ont d’autres projets derrière la tête ! (Source : BoilingSteam)

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par Jemporte, le Lundi 08 Février 2021 à 15h23  
par Un hardeur des ragots du Centre-Val de Loire le Samedi 28 Novembre 2020 à 22h04
La bonne blague tiens... autant j'ai aucun mal à imaginer que certaines startup trouvent leur bonheur à utiliser Linux pour leurs postes de développement, autant j'attends encore de voir une grande entreprise s'en servir pour des postes utilisateurs.

Les seuls projets de ma vie où on m'a demandé d'utiliser Linux en tant qu'environnement de dév c'était quelques rares TP à l'université parce que le prof était un libriste.

Et pour compléter la blague, je travaille actuellement sur du backend, donc mon employeur me donne un PC Windows pour que je tape du code destiné à tourner sur des serveurs Linux.
En fait c'est assez simple : dès que c'est un poste qui doit reposer sur un bureau en entreprises, il faut du logiciel sous Windows. les portage Mac et autres Linux seront à ce niveau anecdotiques. Même les logiciels à l'origine sous Mac, comme les logiciels Adobe, sont partis en développement premier sous Windows.
J'ai couramment des entreprises qui m'envoient du boulot fait sur le dernier MS Office et qui attendent que je m'en serve et des retours sur le même logiciel, pagination respectée. Autant dire que je ne me gène pas pour leur livrer du converti ancien MS Office (97/2000) avec Libreoffice et avec un pdf à côté pour le respect de la pagination, ou Scribus. Je souligne que ces documents sont des documents de boulot et que les projets se font sur ce que je décide d'utiliser...
par Un hardeur des ragots du Centre-Val de Loire, le Samedi 28 Novembre 2020 à 22h04  
par Gaming On Linux de Bretagne le Vendredi 30 Octobre 2020 à 10h13
c'est un très doux et gentil euphémisme : il n'y a que chez les devs de jeux vidéos qu'on code sur windows.
La bonne blague tiens... autant j'ai aucun mal à imaginer que certaines startup trouvent leur bonheur à utiliser Linux pour leurs postes de développement, autant j'attends encore de voir une grande entreprise s'en servir pour des postes utilisateurs.

Les seuls projets de ma vie où on m'a demandé d'utiliser Linux en tant qu'environnement de dév c'était quelques rares TP à l'université parce que le prof était un libriste.

Et pour compléter la blague, je travaille actuellement sur du backend, donc mon employeur me donne un PC Windows pour que je tape du code destiné à tourner sur des serveurs Linux.
par Gaming On Linux de Bretagne, le Vendredi 30 Octobre 2020 à 10h13  
par Codeur le Jeudi 29 Octobre 2020 à 08h39
Pour ce qui est du dev sous linux c'est un avis partial qui ne reflète pas la réalité des studio de dev de jeu. La plupart utilisent Visual Studio et les dev sont généralement satisfait de ce outil, notamment pour son debuggeur.
C'est clairement ce qui assoie windows sur son trône : l'habitude (j'apporterai cette nuance) de Visual Studio, qui sera très dur à déloger.

 
En revanche le reste de la tool chain -- versionnement et serveur de test/build notamment -- est souvent plus problématique et décrié.


c'est un très doux et gentil euphémisme : il n'y a que chez les devs de jeux vidéos qu'on code sur windows.

 
Pour ce qui est de l'interopérabilité je pense aussi que c'est un doux rêve.

Peut être mais la liste de ces jeux s'allonge chaque jour, y compris chez des ayatollahs qui juraient qu'ils n'en feraient pas d'interopérabilité (exemple : les studios EA avec l'interopérabilité de tous les jeux respawn les deux derniers mois : Apex et les titanfalls, c'est des gros poissons en nombre de joueurs et de revenus)
par Un ragoteur Linuxien en Région de Bruxelles, le Jeudi 29 Octobre 2020 à 10h48  
Steam Play PROTON et Wine + DXVK (inclus dans Proton) sont la pierre angulaire pour le gaming sous Linux ... Ca ouvre 70-80% de la librairie Gaming Windows à Linux pour une performance proche de Windows. (parfois pour de meilleures perf mais c'est rare)
C'est grâce à ces tools qu'on peut jouer à Red Dead redemption 2 ou Overwatch sous Linux
ex: https://www.youtube.com/watch?v=2XNNtDJhjMo
Même si le portage natif bien fait est toujours apprécié .. Celui-ci se heurte au refus des studios de supporter Linux même si c'est fait par une société tierce. La société de port la + connue est Feral interactive qui a été la première a faire du portage Vulkan avec Mad Max et dernièrement Shadow of the tomb Raider.
Cette société fait le développement le marketing et le support et touche un pourcentage des ventes sur Linux. Elle a essayé d'obtenir le droit de porter des titres AAA + variés mais n' a jamais eu le feu vert des éditeurs. Résultat elle ne pouvait porter que moins de 10 jeux par an et toujours des mêmes éditeur. (Total War, Dirt, tomb raider)
Bref, Proton a un avantage c'est la disponibilité instantanée d'un jeu sous Linux à sa sortie out of the box. Direct3d 11 est quasi complètement supporté et tout fonctionne si le jeu n'utilise pas d'anti cheat.
Pas besoin de l'accord de l'éditeur qui ne veut pas faire de support Linux, Valve joue l'intermédiaire pour le support bugs et les correctifs.
De plus une avancée dans Proton est bénéfique pour tous les jeux qui l'utilisent .. même s'il y a tjrs un risque de régression.
Le fait que valve sponsorise et a une équipe dédiée ... est un énorme boost. Mainetnant il faudrait que plus d'utilisateurs Windwos nos rejoignent pour gonfler les rangs
Sans market share suffisant le support natif restera une exception !
par Codeur, le Jeudi 29 Octobre 2020 à 08h39  
par The manchot pingouin de Bretagne le Mercredi 28 Octobre 2020 à 14h43
Par ailleurs, pour développer, pas mieux qu'une plateforme linux, d'où les efforts de windows. Ca va converger de fait.

...

Les consoles tirent sur les interOSabilités également : voir les efforts récent de cross-plateforme de Respawn Entertainment qui a rendu le jeu jouable sur linux
Pour ce qui est du dev sous linux c'est un avis partial qui ne reflète pas la réalité des studio de dev de jeu. La plupart utilisent Visual Studio et les dev sont généralement satisfait de ce outil, notamment pour son debuggeur. En revanche le reste de la tool chain -- versionnement et serveur de test/build notamment -- est souvent plus problématique et décrié.

Pour ce qui est de l'interopérabilité je pense aussi que c'est un doux rêve. Quelques studios ont tenté l'aventure sur certains titres mais ce n'est pas suffisant pour en faire une généralité. L'architecture des consoles tend à s'homogénéifier et à se rapprocher de celles des PC. Pas sur que ça aille d'avantage dans le sens de linux, qui fonctionne sur de très nombreuses architectures, que de Windows qui est très bien installé sur le x86.
par The manchot pingouin de Bretagne, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 14h43  
 

Autrement dit, Proton est loin d'être la sauce magique qui rendra, à elle seule, Linux populaire auprès des joueurs.


Pas trop d'accord, le nombre de jeux AAA a grandement augmenté, le nombre de gamers sur linux également. Les efforts de Lutris sont remarquables, son inclusion de Galaxy 2 aussi.

Par ailleurs, pour développer, pas mieux qu'une plateforme linux, d'où les efforts de windows. Ca va converger de fait.

Les consoles tirent sur les interOSabilités également : voir les efforts récent de cross-plateforme de Respawn Entertainment qui a rendu le jeu jouable sur linux

Enfin, les pointures dév d'Aspyr et surtout de Feral ont été recrutées par Steam pour proton, donc logique que ça ait baisé les ports natifs (qui ne le sont pas enfait pour la plupart mais était des mini-proton).

L'arrivée des jeux EA sur proton et quasi tous gold dans protondb est un bon exemple pour moi du bon sens.

Pas besoin d'une énième dispute intra-linuxienne sur ce sujet : Liam de Gaming On Linux est je pense a assez bien fait le tour de cette question.
par Gry20r, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 14h23  
par Cristallix le Mercredi 28 Octobre 2020 à 13h31
Perso ça me les a bien brisée de devoir lier mon compte Epic à Rocket que j'ai sur steam. Deux authentif pour que ça fonctionne. Sérieux elle est où la plus value là à part bien casser les couilles et rendre un jeu non fonctionnel quand leur store est pas capable de tenir un minimum de charge où de ne pas buguer ?
Je préfère encore Epic que Bethesda, Epic est un launcher plutôt bof bof, mais celui de Bethesda gagne le pompon, talonné de près par Origin.

Quand a Proton et Linux, c'est la copie conforme de ce qui s'est passé sur mac il y a quelques années, avec l'arrivée de la solution Cider.
par Cristallix, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 13h31  
par Un ragoteur blond embusqué le Mercredi 28 Octobre 2020 à 13h01
"d'autant plus que le jeu devient désormais dangereusement proche d'Epic Games."
Quel est le sens de cette phrase ?
Rocket League et son studio ont été rachetés par Epic, donc ça ne "devient" pas proche c'est aussi proche que ça peut l'être.
Et je comprend pas ce que ça peut avoir de dangereux. Epic n'est pas l'ennemi. Et ils ont même passé le jeu gratuit. Quel problème faut il craindre ?
Perso ça me les a bien brisée de devoir lier mon compte Epic à Rocket que j'ai sur steam. Deux authentif pour que ça fonctionne. Sérieux elle est où la plus value là à part bien casser les couilles et rendre un jeu non fonctionnel quand leur store est pas capable de tenir un minimum de charge où de ne pas buguer ?
par Un adepte de Godwin en Île-de-France, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 13h12  
par Un ragoteur blond embusqué le Mercredi 28 Octobre 2020 à 13h01
"d'autant plus que le jeu devient désormais dangereusement proche d'Epic Games."
Quel est le sens de cette phrase ?
Rocket League et son studio ont été rachetés par Epic, donc ça ne "devient" pas proche c'est aussi proche que ça peut l'être.
Et je comprend pas ce que ça peut avoir de dangereux. Epic n'est pas l'ennemi. Et ils ont même passé le jeu gratuit. Quel problème faut il craindre ?
Parce que le principal contributeur à Proton c'est Valve, et Valve c'est Steam c'est a dire un concurrent à Epic et à son store
par Un ragoteur blond embusqué, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 13h01  
"d'autant plus que le jeu devient désormais dangereusement proche d'Epic Games."
Quel est le sens de cette phrase ?
Rocket League et son studio ont été rachetés par Epic, donc ça ne "devient" pas proche c'est aussi proche que ça peut l'être.
Et je comprend pas ce que ça peut avoir de dangereux. Epic n'est pas l'ennemi. Et ils ont même passé le jeu gratuit. Quel problème faut il craindre ?
par Jemporte, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 12h55  
Il y a un autre aspect qui pourrait intéresser mais à condition que Proton soit peu invasif au niveau de Linux et plus virtualisé : c'est de protéger la partie Linux des instrusions DRM et autres de la surcouche de compatibilité Wine/Proton.
Je ne l'ai jamais installé. Est-ce la cas.
par Une ragoteuse à forte poitrine du Grand Est, le Mercredi 28 Octobre 2020 à 12h38  
En même temps, quand on voit que certains portages natif tournent moins bien que via proton (c'est le cas de Civ6 notamment), la perte du jeu multi cross-plateforme...