Des switch... étranges dans un vieux générateur HP ! |
————— 04 Juin 2019 à 10h08 —— 14682 vues
Des switch... étranges dans un vieux générateur HP ! |
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Pour un truc à touche de type clavier, trois catégories de switch sont majoritairement utilisées : d'un côté les membranes, dans lesquels un morceau de caoutchouc sépare deux conducteurs et vient se déformer lors de l'appui ; et de l'autre les mécaniques, où la séparation est cette fois-ci faite avec un ressort, donnant un retour personnalisable - d'où les multitudes de couleurs des switchs - ainsi qu'un bruit plus prononcé, par exemple sur l'ASUS K7 TUF GAMING. Par contre, ces derniers sont plus coûteux, quoique remplaçable individuellement. La troisième catégorie est davantage un sous-type des membranes : il s'agit des mécanismes en ciseaux, principalement utilisés sur les ordinateurs portables pour les claviers chicklets du fait de leur faible encombrement, ou sur ce Cherry KC 6000 Slim.
Mais parfois, sur des antiquités, il est possible de trouver des mécanismes bien plus atypiques tels les switch Pulse. C'est le cas de ce bouzin HP 8660B (un très vieux générateur de signal) : si la technologie est mécanique - le bruit saura ravir les amateurs de MX Blue - la méthode d'activation est ubuesque. Plutôt qu'un simple interrupteur reliant deux fils, ce clavier atypique utilise un mécanisme similaire aux transformateurs. Deux touches sont jumelées par un système de doubles bobines imbriquées et d'effet d'induction : un courant positif est produit dans la première et négatif dans l'autre, ce qui se solde par une somme nulle dans le circuit électrique interne, captée par un détecteur. Or la base des touches est en cuivre, qui absorbe totalement l'effet inductif : lorsqu'une touche est pressée, aucun courant n'est produit par l'une des deux bobines : la mesure voit alors l'intensité produite par l'autre parti du circuit, et en déduit la touche pressée selon la polarité. Le système ne supporte alors pas deux touches pressées en simultané, vu que le courant du circuit induit est alors nul + nul = nul... mais il n'y en avait pas besoin à l'époque !
De manière amusante, cette technologie - probablement plus coûteuse, mais de facto très fiable - a été abandonnée par les constructeurs comme switch, mais refait son apparition dans des bricolages de claviers analogiques (nous ne savons par contre pas si cette technologie est celle retenue pour les claviers de ce type chez Cooler Master), car l'intensité produite est directement reliée à l'enfoncement de la touche. L'évolution, cet éternel recommencement...
Le démontage complet ici !
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