Test • Intel Core i9-11900K / i7-11700K / i5-11600K & Z590 |
————— 30 Mars 2021
Test • Intel Core i9-11900K / i7-11700K / i5-11600K & Z590 |
————— 30 Mars 2021
Nous voici parvenus au terme de ce dossier, et nul doute que beaucoup seront déçus de voir Intel proposer un Core i9-11900K moins performant en production, que ce dont est capable le 10900K. Pour autant, les gains d'IPC sont bien réels, mais ces derniers ne compensent pas l'ablation de 2 cœurs par rapport à la génération précédente. Pourquoi du coup Intel n'a-t-il pas utilisé les transistors dévolus à l'IGP, pour inclure ces derniers se demanderont probablement certains ? Ce n'est pas si simple, et le budget puissance électrique aurait probablement du être revu à la hausse, pour permettre cela en 14 nm. Car la situation n'est toujours pas au beau fixe sur le front de son 10 nm, le maintenant dans le carcan d'un procédé de fabrication âgé de plus de 6 ans, malgré des progrès indéniables de ce dernier au fil des ans, mais la physique a ses limites. Il faudra donc pour le fondeur, trouver rapidement la recette magique lui permettant de basculer ses processeurs de bureau vers des finesses de gravure plus fines, sous peine de voir l'écart le séparant des puces AMD les plus rapides, croître encore davantage. Car il n'y a pas de secret, si Rocket Lake permet à Intel de devancer les octocores Zen 2, ce n'est pas le cas avec Zen 3. Petite consolation, puisqu'Intel parvient toutefois à revenir à niveau de la dernière génération des rouges en jeu, là où les processeurs plus larges ne permettent pas de tirer un réel avantage, à contrario des fréquences élevées. En pratique cela ne change de toute façon pas grand chose, la plupart des écarts mesurés seront de toute façon masqués par la limitation liée à la carte graphique.
C'est donc avec un constat mi-figue mi-raisin, que l'on ressort de ces différents tests. On peut d'un côté tirer notre chapeau à Intel, d'avoir été capable de porter sur un procédé de gravure moins performant une architecture conçue (au niveau de sa complexité en transistors) pour le 10 nm. Pas de miracles toutefois, cela se fait au détriment de la consommation et Intel est obligé de le tenir en laisse, pour ne pas voir les Watts défiler et la température exploser. Reste que les bleus sont toujours aussi permissifs quant à la gestion de ces points, la plupart des constructeurs de cartes mères, ouvrant toutes grandes les brides pour se retrouver en tête des graphiques comparatifs. Certains trouveront cela positif puisque les performances sont accrues, ce n'est toutefois vrai que lorsque le système de refroidissement est dimensionné pour, sinon le CPU passera en throttling rapidement, pour cause de température excessive. Il est malgré tout possible pour les amateurs éclairés, de tirer davantage de leur processeur, en acceptant une dégradation notable de l'efficacité et en soignant le refroidissement. Notons pour conclure que l'adjonction d'un nouveau Turbo (ABT), similaire au PB2 d'AMD, permet à Intel de tirer davantage de performance de son Core i9, mais amputant alors encore davantage la marge disponible pour les amateurs d'overclocking, à l'instar de ce qui se passe du côté rouge. Intel a fait la moitié du chemin nécessaire à son retour au premier plan pour les CPU de bureau, à savoir une mise à jour de son architecture, reste maintenant à franchir la seconde moitié liée au process en espérant pour lui, qu'AMD ne progresse pas autant qu'il a su le faire ces dernières années.
Nous remercions naturellement nos partenaires pour la mise à disposition des éléments de test.
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