Test • GIGABYTE RTX 3080 Ti EAGLE |
————— 08 Juin 2021
Test • GIGABYTE RTX 3080 Ti EAGLE |
————— 08 Juin 2021
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants les plus forts que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Avec un circuit d'alimentation solide et bien chargé, GIGABYTE permet à sa RTX 3080 Ti Eagle de gérer comme il se doit les pics de courant créés par le GA102. Le courant est quasiment parfait, avec aucune oscillation ou aucun amortissement trop important, et les bruits de fond sont limités au maximum. De ce fait, cela réduit le stress sur le GPU en lui fournissant une tension d'alimentation plus stable et moins bruitée, ce qui a pour conséquence de réduire légèrement les températures.
La RTX 3080 Ti Eagle gère sans souci les courants élevés, et limite au maximum les bruits de fond.
En revanche, la consommation en pic des puces GA102 reste toujours excessive, et si nous restons sur un courant moyen de 24,3 A (291,6 W) sur les prises +12V, les pics atteignent les 39 A (468 W), ce qui n'est pas anodin pour la plupart des blocs d'alimentation. Cela reste tout de même meilleur que sur les RTX 3090, notez qu'il faudra bien vérifier la capacité de votre PSU avant d'opter pour cette RTX 3080 Ti. Nous vous conseillons d'avoir au minimum un bloc de 650 W en 80PLUS Gold, et de monter à 750 W si vous avez un CPU de 8 cœurs ou plus, qu'importe le fabricant.
GIGABYTE continu d'employer son système de rotation opposée entre les ventilateurs Windforce 3X, le tout accompagné d'un radiateur très chargé en cuivre :
Le radiateur englobe l'ensemble des composants et est monté en une seule pièce, avec un nombre important de caloducs.
Nous gardons donc la même formule pour le refroidisseur, qui avait déjà fait ses preuves par le passé. Le radiateur est massif, dispose de nombreux caloducs et l'ensemble des composants sensibles ont des points de contact avec les plaques de refroidissement, qui sont en cuivre pour le GPU et la VRAM. Le tout couplé avec la ventilation traversante, nous avons peu de soucis à nous faire le résultat final du refroidissement, sauf les pads thermiques qui ne semblent pas vraiment de grande qualité. Cela pourrait jouer légèrement sur le refroidissement de la VRAM notamment, qui chauffe rapidement quand elle exploite de la GDDR6X.
Image infrarouge de la carte : à gauche au repos, à droite en charge
Il est clairement visible sur les images IR que la backplate aide à la dissipation grâce au joint thermique ajouté, ce qui permet d'aider au refroidissement du PCB, mais surtout des puces de GDDR6X. Dans l'ensemble, la chaleur s'étale bien sur l'intégralité du refroidissement, même au niveau de la ventilation traversante. De ce fait, cette carte est donc meilleure côté refroidissement que la Founder Edition de NVIDIA, surtout au niveau des puces mémoires, qui semblent gagner plus de 10 °C tout de même.
Les néons de Night City continuent de faire pleurer nos cartes graphiques, pourtant cela ne semble pas faire peur à notre aigle :
Le gain sur les puces mémoires est considérable avec le refroidisseur proposé par GIGABYTE, avec un impact plus mesuré sur le GPU. Le résultat est sans appel, la fréquence est donc un poil plus élevée, mais surtout la RTX 3080 Ti Eagle saura rester stable sur la durée, qu'importe le jeu utilisé dessus. Certes, l'impact sur les FPS sera minime ici, par contre la durée de vie des composants s'en retrouvera grandement améliorée, et le bruit devrait rester contenu.
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