Scoop : comment Intel a foiré avec Sony pour la PlayStation 6 |
————— 17 Septembre 2024 à 15h28 —— 31467 vues
Scoop : comment Intel a foiré avec Sony pour la PlayStation 6 |
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Parler de la PlayStation 6 peut sembler prématuré ; surtout dans un contexte où Sony vient d’officialiser une PlayStation 5 Pro dont la tarification suscite l’émoi — et certainement quelques mois d’épargne forcée pour les bourses modestes aux désirs fastueux enclins à l'« et moi ? ». Mais après tout, cette console de dixième génération sortira vraisemblablement entre 2026 et 2028 ; un laps de temps équivalent à celui qui s’est écoulé depuis la sortie de la PS5 — et que vous n’avez certainement pas vu filer.
Alors si hier soir, allongé dans votre lit, sous le regard de votre figurine Kratos posée sur la table de chevet et dans l’étreinte de votre peluche Astro Bot serrée contre votre poitrine, vous fixiez le plafond, de cet œil sépulcral caractéristique du joueur qui a passé sa journée devant Horizon Forbidden West, en laissant divaguer vos pensées vers cette seconde moitié de décennie, et plus précisément vers les projets de Sony pour sa PS6, Reuters se propose d’éclairer votre lanterne pour la prochaine nuit et accessoirement d'amoindrir votre tourment.
Dans un article titré How Intel lost the Sony PlayStation business et affublé de la mention « exclusif », Max A. Cherney nous dévoile que trois concurrents se sont présentés dès 2022 sur la ligne de départ de ce long marathon qui mène à la PS6 : Intel, AMD et Broadcom.
Pour sélectionner son champion, Sony n’a pas jaugé de l’endurance des prétendants, mais plutôt de leurs aspirations financières. En effet, la source révèle qu’au-delà du problème de rétrocompatibilité (les PS4 et PS5 exploitent du matos AMD), c’est bien l’appétit d’Intel sur les marges qui a mis l’entreprise hors course : « Selon deux sources, un différend sur le profit qu'Intel devait tirer de chaque puce vendue au géant japonais de l'électronique l'a empêché de s'entendre sur le prix avec Sony ».
Ne cessez pas votre lecture de suite : Max A. Cherney n’est pas le seul à avoir des infos exclusives. Nous avons aussi des éléments à apporter pour illuminer cette sombre affaire ; les voici.
Elles proviennent de trois sources différentes ; trois taupes qui officient dans les coulisses de l'Okura Heritage Tokyo, l'hôtel dans lequel s'est déroulée l'entrevue entre Pat Gelsinger et Kenichiro Yoshida, directeur général de Sony. Nos contacts nous ont rapporté qu'au cours d'une réunion écourtée — qui avait pourtant bien débuté, à grand renfort de crûs sélectionnés de Saké et de cosplayeuses peu habillées pour l’un, d’hosties imbibées d'eau bénite et de nonnes pieusement dévotes pour l’autre, — le boss de la firme nippone a brutalement mis fin aux pourparlers en commençant à fredonner et à se trémousser sur Greedy de Tate McRae. Avec son impavidité habituelle, le PDG d’Intel, empli d’une sagesse biblique dont il abreuve ses ouailles via son compte X personnel, aurait rétorqué : « Une fortune mal acquise diminue, mais celui qui amasse peu à peu augmente son bien » (Proverbes 13:11).
Allez plutôt lire la Bible !
Concernant Broadcom, les motifs de sa non sélection ne sont pas explicités. L’auteur nous apprend simplement que l’entreprise a été écartée d’office, avant même d’avoir pu véritablement concourir. Nous n'avons pas d'infos croustillantes à vous révéler ici, mais pouvons supputer une présélection calquée sur celle opérée par certaines personnes de sexe féminin sur les applications de rencontre. Du style « si tu n’es pas capable de m'apporter au lit des crêpes élaborées à partir d’une pâte que tu auras toi-même confectionnée, ce sans avoir utilisé d’œufs, de lait et de beurre parce que je suis vegan, mais également sans sucre parce que ça tue plus que la cocaïne, accompagnées d’un bouquet de fleurs fraîchement cueillies par tes soins, et tout ça servi sur ton corps de minimum 1 m 80 en guise de plateau repas, passe ton chemin ! ».
Une seule candidate a donc été en mesure de cocher tous les critères de Sony — ou du moins, n’a pas rempli les cases éliminatoires : AMD. L’histoire ne nous dit pas si Lisa Su a célébré sa victoire en dansant sur Cotton Eye Joe ou sur E.SO Mei Mei (la « chorégraphie » commence à 0:47) — choix susceptible de ne pas être aussi anodin qu'il ne le paraît en fonction de l'identité du futur locataire de la Maison Blanche. Seulement une certitude, à en croire Reuters : la PS6 sera propulsée par AMD.
Oui, c'est une actu très musicale
Pour rester dans la thématique Gelsingerienne, confessons que ne ne sommes guère étonnés de cette révélation. Le véritable miracle serait de connaître les caractéristiques de la prochaine console de Sony. Mais naturellement, il n’y a aucune donnée à ce stade (elles ne sont probablement même pas fixées). Ceci dit, des documents de Microsoft dévoilés dans le cadre du procès de la FTC ont révélé que la concurrente de Sony étudiait une conception à base d’APU Zen 6 / Navi 5 (ou ARM pour le CPU). Bon, étant donné la tournure des évènements pour les Xbox Series, nous nous garderons bien de toutes projections concernant Microsoft. Ceci dit, peu importe la machine, l’intégration d’un NPU, ou du moins d’accélérateurs IA au sein du SoC des consoles de prochaine génération, est une conjecture assez évidente.
La PS3 est sortie en novembre 2006 ; la PS4 et la PS5, le même mois de respectivement 2013 et 2020 ; pas besoin d’être Nostradamus pour entrevoir la suite de ce calendrier ; lequel, bien entendu, ne relève pas non plus d’une science exacte.