COMPTOIR
  
register

NVIDIA poursuivi pour la violation de 5 brevets en propriété industrielle

Par l’intermédiaire de ses filiales Invensas Corp et Tessera Advanced Technologie, Xperi Corp, une entreprise américaine basée en Californie détenant des brevets dans un bon nombre domaines du marché high-tech - y compris du semiconducteur, la technologie d’interconnexion, l'audio et les codecs - et qui octroie des accords de licence contre rémunération, a annoncé durant la présentation de ses résultats Q1 2019 avoir décidé de poursuivre NVIDIA pour la violation de plusieurs de ses brevets devant l'US District Court of Delaware.

 

Plus précisément, Xperi Corp accuse NVIDIA d'avoir porté atteinte à pas moins de 5 des brevets de la compagnie portant sur des technologies que le Caméléon aurait ainsi exploité avec ses GeFORCE et GPU de superordinateur (Tesla, DGX...); plus spécifiquement encore, il s'agit des brevets 5666046, 6232231, 6317333, 6849946 et 7064005, et tous sont liés à la conception de semiconducteurs. On notera que les brevets sont parfois assez anciens et ont respectivement été obtenus en 1997, 2001, 2005, 2006 et 1997. D'après le CEO, cette poursuite fait suite à l'échec d'avoir pu obtenir un accord directement avec NVIDIA. 

 

In addition, today we filed a lawsuit against NVIDIA for patent infringement. We believe that NVIDIA is using our patent semiconductor technology in certain of its CPUs and processors and we have been speaking with NVIDIA for several years about taking a patent license. We ultimately could not reach an agreement and we felt that we needed to take this action to defend our intellectual property rights. We filed the case in Delaware Federal Court asserting 5 patents. -- CEO Jon Kirchner.

 

Certes, c'est TSMC qui manufacture les puces pour NVIDIA, mais Xperi Corp considère que ce dernier reste le seul coupable étant donné qu'il conçoit lui-même ses propres architectures. Pour le moment, les montants exacts du dédommagement et d'une potentielle redevance ne sont pas encore connus. Il est toutefois bon de préciser que Xperi Corp - une compagnie qui vaut "seulement" $1,2 milliard - compte déjà parmi sa clientèle des entreprises comme Sony, LG, Samsung, Tencent, Alibaba et Broadcom, et dont certains avaient justement aussi par le passé eu à en découdre pour infraction de brevet en justice face à Xperi. Ce fut notamment le cas de Samsung et Broadcom, et tous deux avaient alors réglé l'affaire avec un gros chèque - au montant apparemment jamais publié - en plus d'un accord pluriannuel de licence de brevet. Du patent trolling en bonne et due forme, quoi !

 

Vu les antécédents et les succès de Xperi Corp dans la défense de ses brevets auprès de la justice, on s'en doute que la validité des brevets concernés aujourd'hui sera probablement difficile à remettre en cause, et pour le reste il s'agirait donc surtout de prouver la violation faite par NVIDIA. Ce dernier n'a pas encore commenté la chose, mais ça ne saurait trop tarder et de toute manière l'affaire fera certainement encore parler d'elle au cours des prochains mois. En tout cas, Xperi Corp semble avoir bien calculé son coup, c'est-à-dire attaquer lorsque la proie est (encore) bien grasse et au sommet de sa forme (ou presque), en cas de victoire le chèque n'en sera que plus gros, n'est-ce pas ? (source)

 

troll patent infringement nvidia cdh

Un poil avant ?

Ventes de jeux au rythme des sorties ?

Un peu plus tard ...

3 failles critiques comblées par NVIDIA avec les derniers pilotes GeFORCE

Les 7 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !
par Zoroastre, le Jeudi 16 Mai 2019 à 10h13  
Nvidia avait lui même voulut rançonner certains acteurs majeur du monde gpu comme Samsung ou Qualcomm...
Kafkaïen n'est-il pas ?
par Matthieu S., le Mercredi 15 Mai 2019 à 10h35  
par Un anonyme sans nom du Grand Est, le Mercredi 15 Mai 2019 à 06h55
Aux États-Unis, il y a les patent troll, au cdh, il y a le Jemporte troll. Chacun son fardeau.
À qui le dis-tu...
par Un anonyme sans nom du Grand Est, le Mercredi 15 Mai 2019 à 06h55  
Aux États-Unis, il y a les patent troll, au cdh, il y a le Jemporte troll. Chacun son fardeau.
par Un champion du monde en Île-de-France, le Mardi 14 Mai 2019 à 14h11
Il faut bien comprendre d'où vient la situation du règne des patent troll aux USA. D'abord, aux USA le métier d'avocat, de juge, de magistrat, c'est le même. Mêmes diplômes, même carrière (on peut passer de l'un à l'autre sans problème). Il n'y a pas de séparation stricte justice administrative ou civile comme en France. Les juges les plus importants sont élus, donc la justice amène à la carrière politique (un peu comme les énarques en France). Cette soupe commune fait que tout tourne aux USA autour de la justice, notamment le pouvoir, les magouilles, les copinages. Un juqe va toujours aider un pote avocat contre une grosse société pleine de tunes ou un type qu'il n'aime pas, ou va juger en fonction de la carrière politique qu'il veut se fabriquer. Du coup, à peu près tous les PDG (CEO) aux USA sont avocats, n'ont aucune idée et n'ont cure de ce que leurs firme fait réellement. Ce qui les intéresse c'est ce qu'elle peut tirer en justice et sur ses droits sur les autres...
Ce système retors s'est surtout développé, comme l'énarchie en France, après la 2e guerre mondiale. Comme en France au niveau de sa bureaucratie et de ses impôts trollesques, les USA connaissent un dérapage de même ampleur au niveau de la justice. On s'enrichit en attaquant en justice les plus riches, de préférence des innocents qui se sont enrichis justement de leur labeur (des autres il faut se méfier car à malin, malin et demi).
par Un ragoteur pragmatique de Normandie, le Mardi 14 Mai 2019 à 15h24  
L'abus de brevets est dangereux... Marre de ces sociétés détentrices (mais pas autrices) de brevets qui sucent le sang des autres, qui elles, innovent réellement !

Le système judiciaire US étant ce qu'il est (d'une pure hypocrisie, miné par le clientélisme et l'appât du gain), gageons que de nombreux autres cas similaires défraieront la chronique avant que le législateur ne se réveille (à condition toutefois qu'il ne soit pas lui-même corrompu) et ne mette fin, une fois pour toutes, à ce "racket légal".
par Un champion du monde en Île-de-France, le Mardi 14 Mai 2019 à 14h11  
Il faut bien comprendre d'où vient la situation du règne des patent troll aux USA. D'abord, aux USA le métier d'avocat, de juge, de magistrat, c'est le même. Mêmes diplômes, même carrière (on peut passer de l'un à l'autre sans problème). Il n'y a pas de séparation stricte justice administrative ou civile comme en France. Les juges les plus importants sont élus, donc la justice amène à la carrière politique (un peu comme les énarques en France). Cette soupe commune fait que tout tourne aux USA autour de la justice, notamment le pouvoir, les magouilles, les copinages. Un juqe va toujours aider un pote avocat contre une grosse société pleine de tunes ou un type qu'il n'aime pas, ou va juger en fonction de la carrière politique qu'il veut se fabriquer. Du coup, à peu près tous les PDG (CEO) aux USA sont avocats, n'ont aucune idée et n'ont cure de ce que leurs firme fait réellement. Ce qui les intéresse c'est ce qu'elle peut tirer en justice et sur ses droits sur les autres...
Ce système retors s'est surtout développé, comme l'énarchie en France, après la 2e guerre mondiale. Comme en France au niveau de sa bureaucratie et de ses impôts trollesques, les USA connaissent un dérapage de même ampleur au niveau de la justice. On s'enrichit en attaquant en justice les plus riches, de préférence des innocents qui se sont enrichis justement de leur labeur (des autres il faut se méfier car à malin, malin et demi).
par Unragoteursansespace en Auvergne-Rhône-Alpes, le Mardi 14 Mai 2019 à 11h47  
Encore un patent troll qui tente de se refaire sur les côtes d'une
multinationale en attaquant dans un paradis fiscal plutôt qu'en
Californie...
par Unragoteursansespace en Île-de-France, le Mardi 14 Mai 2019 à 10h53  
NVidia c'est le mal.
Le mal breveté