UFC Que Choisir s'attaque à Valve/Steam pour clauses abusives |
————— 17 Décembre 2015 à 12h45 —— 25020 vues
UFC Que Choisir s'attaque à Valve/Steam pour clauses abusives |
————— 17 Décembre 2015 à 12h45 —— 25020 vues
Le marché du jeu vidéo est devenu le premier de l'industrie culturelle. Le joueur, ancien agoraphobe tueur de poules et adepte des pillages de cimetières, est devenu une cible de choix au portefeuille largement ouvert. Le genre s'étant développé et le dématérialisé permettant une consommation encore plus rapide, UFC Que Choisir s'est intéressée aux conditions générales des plateformes de jeu en ligne.
Suite à cette analyse, elle a mis en demeure cinq d'entre elles de modifier certaines clauses qui prêtaient préjudice aux utilisateurs et Valve, possesseur de la plateforme Steam, résiste et refuse de plier. Face à ce choix, l'association de protection des consommateurs assigne Valve pour que soient retirées douze clauses jugées comme abusives ou illicites.
Premier point sur lequel la plateforme est attaquée : l'impossibilité de revendre ou échanger un jeu ou logiciel avec un tiers. Absolument rien n'interdit l'échange ou la revente, même si la majorité des plateformes interdisent la chose. En ce qui concerne la sécurité des données, Valve se dédouane de tout alors que ses services ne sont pas les plus sécurisés. Rappelons qu'ils estiment eux même que 77000 comptes sont hackés par mois.
Autre point qui ne plait pas à UFC Que Choisir, si Steam autorise ses utilisateurs à créer du contenu pour différents jeux, Valve s'assied sur la propriété intellectuelle, s'octroyant le droit de réutiliser tout contenu à sa guise. De la même manière, la plateforme comprend un porte-monnaie virtuel qui ne sera en aucun cas remboursé à la clôture d'un compte pour une raison X ou Y. Et pour finir, Valve oblige à l'utilisation du droit Luxembourgeois pour les utilisateurs européens. Pourtant, si nous avons la même monnaie, au niveau des droits, ça n'est pas la même affaire (pas vrai Amazon, Google & Co ?).
UFC Que Choisir s'attaque à un titan du web. Valve est connue pour ne pas plier et décider elle même des lois qu'elle applique. Nous verrons de quelle façon ils essaieront cette fois de noyer le poisson devant le Tribunal de Grande Instance de Paris. Si Steam a fait beaucoup pour la démocratisation du jeu vidéo et la baisse des tarifs, le droit des utilisateurs n'est vraiment pas la chose qui les intéresse le plus (et puis ça se monnaie super bien) en plus d'avoir un SAV assez exécrable qui a vu nombre de joueurs perdre leur compte sans autre action possible que d'en recréer un et repartir à zéro.