L'Europe ne sait pas gérer ses déchets électroniques ?

En Europe, on essaie tant bien que mal à faire la chasse aux déchets en tous genres et ceux issus des branches électronique et informatique ne sont pas à part. Une association surveille ces WEEE (Waste Electrical and Electronique Equipment) et un projet existe pour éviter la revente illégale de ces "déchets" (CWIT).

Malgré cela, et à en croire le journal indien The Economic Times, aux vues des chiffres lisibles pour l'Europe en 2012, sur 9,5 millions de tonnes de déchets électroniques, seulement 3,3 millions seraient arrivées dans le circuit officiel de retraitement. Qu'advient-il des 6,2 millions de tonnes restantes ? Elles sont exportées, recyclées d'une manière qui ne convient pas (mais à qui ?) ou alors tout simplement bazardées avec le reste des ordures. L'étude statue sur 1,3 million de tonnes exportées avec environ 30% de matos mort et 70% d'équipement encore fonctionnel.

Vu que le recyclage sert à récupérer les métaux rares et à protéger l'environnement de produits toxiques (il n'y a pas encore de label bio ecocert sur les composants informatiques, mais les constructeurs bossent dessus) en les sortant du réseau officiel on pollue et on perd des matériaux de valeur. L'étude table sur $877 millions à $1,86 milliard de pertes par an, mais d'un autre côté ça fait $165 à $865 millions d'économisé par rapport aux frais engagés pour être conforme aux attentes de l'Europe à ce sujet.

En ce siècle de surconsommation et avec de nouveaux gadgets qui sortent tous les quatre matins, il est clair qu'un sacré nombre d'appareils finissent au mieux par être revendus désossés ou trainent au fond d'un tiroir et au pire finissent à la déchèterie. Mais la tendance n'a pas l'air de vouloir s'inverser et si l'étude ne se trompe pas, il va vraiment falloir apprendre à trier !