Nous avons essayé • ASUS ROG Claymore

• Épée ambidextre

Petite présentation vidéo et surtout audio de l'engin. Vous pourrez contempler le magnifique rétroéclairage RVB du Claymore et écouter la douce mélodie de ses commutateurs sous nos doigts. Pour ceux qui sont curieux de savoir à quelle sauce ils pourront régler les DEL, on leur répondra dans la partie qui suit.

• ROG Armoury

Retour dans l'armurerie de la République des Joueurs que l'on avait déjà découverte avec la Spatha. Ici, nous sommes sur une version Bêta qui nous a été donnée par ASUS et qui s'accompagne d'un firmware spécial pour le Claymore. Ce dernier n'offre pas encore une expérience exempte de bogues et ASUS France attend au moment où nous écrivons ces lignes d'ASUS Taïwan (leur QG donc) une version finale de la chose qui permettra de commercialiser le produit.

Configuration des touches et fenêtre permettant de le faire

ASUS n'a vraiment pas voulu faire compliqué pour le logiciel qui accompagne son clavier. À gauche, vous reconnaitrez un gestionnaire de profils (au nombre de cinq) et la première fenêtre ouverte vous permet directement de configurer les touches de l'engin. Un simple clic sur une touche et un menu s'ouvre permettant de la modifier à votre guise, en fonction du profil et ce dernier pouvant être lié à un jeu ou une application.

Gestion du rétroéclairage et des macros

Toujours dans l'onglet clavier, on trouve un menu éclairage qui va se charger du... rétroéclairage ! La chose est assez facile à comprendre et configurable à souhait. La prise en main en est aisée et les modes ne manquent pas. Le deuxième onglet "Macros" vous permettra de configurer vos... macros ! Rien de bien sorcier dans tout ça, on enregistre, on nomme, on valide et on retrouve la chose dans la première fenêtre pour le lier à la touche de son choix. À noter que les macros peuvent aussi être directement configurées via une combinaison de touches sur le clavier.

Kikimeter et paramètres

Le dernier onglet est un gadget permettant de voir combien de fois on a matraqué chaque touche dans une partie. Certains joueurs à la recherche des meilleures performances y trouvent un intérêt, d'autres aiment juste partager leurs résultats sur les réseaux sociaux, peut-être y trouverez-vous un intérêt. Enfin, les paramètres du logiciel sont assez simples, on choisit la langue et on peut faire une mise à jour du Logiciel ou du Firmware du clavier, tout en surveillant la version en cours.

• Koikilenpense ?

Avant de placer le Claymore face à d'autres claviers, parlons de son prix. Avec un tarif conseillé par le fabricant de 220€, on est dans le "méga Premium de la mort haut de gamme". Pas de concurrence sur ce segment (à moins de chercher du côté des claviers pro en Topre ou autres solutions exotiques) et ça dépasse même les fleurons de chez Cherry (comme le MX Board 6.0 qui embarque pourtant des technologies plus avancées malgré son manque de rétroéclairage RVB). Comment le mettre en concurrence avec d'autres produits alors ?

Le plus simple est de le traiter comme un clavier TKL, car rien ne vous empêche de vous équiper d'un TKL concurrent et d'y ajouter un pavé numérique à côté (filaire ou pas, rétroéclairé ou pas, comme vous le voudrez). Pour rester sur du produit au standing similaire, on peut aller taper chez Corsair avec ses K65 RAPIDFIRE et Strafe RGB. On a alors du TKL mécanique (Cherry MX Black, Red, Speed ou Silent) avec des caractéristiques similaires (N-Key Rollover, antighosting, plaque en aluminium...) au tarif toujours exagéré, mais avec respectivement 140€ et 179€ demandés, ça vous laisse une jolie marge pour vous offrir un pavé numérique à côté (10 à 40€ en fonction des modèles). De plus, passer chez Corsair vous ouvrira les portes de commutateurs MX Speed sur le K65 RAPIDFIRE et MX Silent sur le Strafe RGB, le premier étant encore plus réactif que les Red et le second ayant les mêmes caractéristiques, mais un bruit inférieur à l'activation. Point aussi à l'avantage de Corsair, ses claviers sont livrés avec un repose-poignet.

• Tranchouillage

Avec le Claymore, ASUS a voulu sortir un produit unique, très haut de gamme et qui donnait envie. Avec un TKL capable de placer son pavé numérique sur la gauche ou la droite, la firme a réussi son coup. Les caractéristiques de l'engin n'ont pas à rougir de ce que propose la concurrence en TKL et l'agrément de jeu est bien là. Malheureusement, la réalisation n'est pas au niveau du tarif demandé. À 220€ le Claymore (avec pavé numérique), on pourrait s'attendre à quelque chose de mieux fini. L'ensemble fait léger, même si l'assemblage semble robuste, et le système de fixation entre le clavier et le pavé numérique n'en est pas vraiment un. Tout au plus une glissière permettant le contact entre les deux appareils, point qui aurait mérité ne serait-ce qu'un second encrage (peut-être sur l'avant) pour assurer que les contacteurs ne souffrent pas à l'usage. Nous sortons donc de cette période de test avec un avis mitigé. Belle prise de risque d'ASUS avec un essai que les ténors du milieu n'ont jusque là pas osé, mais réalisation perfectible qui peine à donner son image "Premium" à un produit dont le tarif ne manque pas de rappeler qu'il se veut du haut du panier. Au final, le Claymore repart de chez nous avec trois étoiles qui passeront facilement à quatre avec une tarification honnête.