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seagate 600 dessus (il aime dominer le cochon)

Hard du hard • Anatomie du PCB d'un SSD
seagate 600 dessus (il aime dominer le cochon)
seagate 600 derrière (il aime être dominé le cochon)
seagate 600 pcb conntrolleur
seagate 600 pcb verso
corsair force 3 gt dessus (il aime dominer le cochon)
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corsair force 3 gt pcb conntroleur
corsair force 3 gt pcb verso
crucial MX100 dessus (il aime dominer le cochon)
crucial MX100 derrière (il aime être dominé le cochon)
crucial MX100 pcb conntrolleur
crucial MX100 pcb verso

• Observation de circuits

En conclusion de cet article, attardons nous quelque peu sur un certain nombre de circuits imprimés de modèles relativement récents de SSD 2,5 pouces afin de faire quelques observations sur les choix et les architectures mises en place par les constructeurs. Sur un plan strictement électronique, il y a des critères qui nous semblent important à considérer, tels quel le design du circuit, le degré de réparation ou encore la robustesse de l'alimentation. En d'autres termes, il s'agit de pouvoir juger de la cohérence de l'agencement des composants et de l'optimisation du tracé des pistes, de savoir si en cas de panne le circuit est adapté à une session de dépannage par un électronicien, ou encore de connaître le type de design d'alimentation à découpage et son potentiel de fiabilité.

Et bien entendu, ces observations découlent de nos analyses des circuits imprimés et non pas de ce que l'on pourrait éventuellement lire dans d'autres articles sur ces modèles. Par ailleurs, il serait logique qu'un modèle qui introduise la terminaison « Pro » dans son intitulé puisse être utilisé en entreprise, dans des machines qui font du stockage intensif, ou même encore dans des serveurs. Cela sous-entend donc que le module d'alimentation dont il dispose soit irréprochable en terme de robustesse, de stabilité, de protection, et de redondance puisque c'est lui qui gère le courant nécessaire à tous les circuits intégrés du système. Et bien vous risquez d'avoir quelques surprises...

 

Seagate 600 (LAMD)

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A oilp et pas (cliquez pour agrandir)

 

Le design de ce PCB bâti sur un contrôlleur LAMD est particulièrement propre et optimisé. La couche supérieure externe est celle dédiée à l'alimentation des composants de surface, et toutes les autres couches internes définissent le bus de données. Et comme à leur habitude, Seagate à cherché à garder la face arrière vierge de tout composant ou vias. Du grand art de multi-layering.

L'agencement des circuits intégrés (tous en boîtier BGA) est aussi parfaitement équilibré autour du contrôleur Link-A-Media LM87800. On fait aussi usage d'un tracé de pistes sinueuses pour contrôler l'impédance pour la synchronisation du routage du signal. Par contre, le manque de points de test et l'absence de labellisation des composants sur le circuit est la preuve que ce SSD n'est pas du tout prévu pour un dépannage.

 

Ce modèle dispose d'une alimentation à découpage relativement classique, avec 4 régulateurs de tension continue faible perte dont 2 pour la redondance du dernier étage. La protection installée est basique, essentiellement assurée par des diodes de puissance. Ce module d'alimentation a un travail a faire, et il le fait correctement, mais sans aucune supervision ni surveillance de la part d'un circuit intégré spécialisé. Il faut savoir que Seagate a également sorti la version 600 Pro, résolument tourné vers un usage en entreprise. Autant le module d'alim du 600 est plutôt classique, autant celui du 600 Pro est sérieusement blindé avec une redondance à tous ses étages, un chien de garde et des condensateurs de backup surdimensionnés. Mais c'est la seule réelle différence notable entre les deux modèles.

 

Corsair Force 3 GT (Sandforce)

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A oilp et pas (cliquez pour agrandir)

 

Même s'il fait partie d'une ancienne génération, nous avons trouvé intéressant de se pencher sur ce modèle. Le PCB a été dessiné pour que le module d'alimentation ne se retrouve essentiellement que sur la face arrière, ce qui est plutôt une bonne idée. La face avant regroupe ainsi le contrôleur LSI Sandforce SF2281 accompagné de son quartz et de la première moitié des NAND Micron, le reste est bien entendu sur la face arrière, en parfaite symétrie. De la façon dont ils sont alignés, on sent une réelle volonté d'organisation méticuleuse des résistances et condensateurs par rapport aux circuits intégrés qu'ils connectent.

 

Ça permet non seulement d'optimiser l'agencement des éléments, mais ça facilite aussi le dépannage. Et à ce propos, ce circuit imprimé fourmille de libellés qui renseignent la nature des composants, ainsi que d'une quarantaine de points de tests disposés à proximité des zones sensibles. On ne demande pas mieux pour pouvoir le réparer. Le module d'alimentation dispose de 2 chiens de garde parallèles, un par canal flash et d'un système de régulation de tension assuré par des régulateurs de tension faible perte faible consommation. Le courant semble parfaitement maintenu, stocké et dénué de hautes fréquences parasites d'un bout à l'autre de la chaîne.

 

Crucial MX100 (Marvell)

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A oilp et pas (cliquez pour agrandir)

 

Ce qui saute immédiatement aux yeux lorsqu'on observe la face avant de ce PCB à base Marvell, c'est le choix de l'agencement des composants passifs dédiés aux 16 mémoires NAND. Dans un soucis de faciliter le debugging, les condensateurs au tantale et les résistances sont tous alignés en rang d'oignon, ou regroupés en blocs de 2x4 résistances donnant accès à tous leurs points de test. Et à propos de points de test, il y en a partout disséminés sur le circuit. Absolument tous les composants peuvent être monitorés sur un oscilloscope, y compris le contrôleur Marvell 88SS9189... Le paradis pour un électronicien !

Par contre, il n'y a aucune labellisation des composants. On remarque aussi que les ingénieurs ont choisi de ne faire remonter à la surface qu'une petite quantité de pistes et d'opter plutôt pour le multi-layering intensif, probablement sur 5 ou 6 couches. Le module d'alimentation à découpage est assez impressionnant dans son design. Là encore, il a été découpé et répartit sur le circuit selon les étages. Le contrôleur dispose de son propre étage de régulation, ainsi que les NAND, le tout sous le contrôle d'un système de supervision assuré par un microcontroleur MSP430, ce qui en fait un des SSD les mieux équipés pour palier à tout problème électrique potentiel. Pour un positionnement d'entrée de gamme qui aura clairement boulversé le marché en 2014, Crucial n'a pas fait les choses à moitié !



Un poil avant ?

PNY avait aussi du SSD à présenter au CES

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par Un ragoteur Gaulois embusqué, le Mercredi 24 Février 2016 à 20h18  
par Je ne ragote pas moi ! embusqué, le Mercredi 27 Mai 2015 à 07h15  
Je tiens à dire que l'article est très fourni techniquement, bien expliqué, et je pense qu'a partir de maintenant on ne regardera pas les SSD du même œil.

Beau travail les garçons pour ce grand dossier.
par Je ne ragote pas moi ! embusqué, le Mercredi 27 Mai 2015 à 07h08  
Il y a un détail dans lequel je n'ai pas vu de remarque, c'est sur la qualité de l'oscillateur du contrôleur. Il a son influence sur les PLL et donne déjà une première indication sur la stabilité de fonctionnement des SSD et la probabilité que du jitter ( gigue en FR ) tape l'incruste dans le fonctionnement du contrôleur, génère des erreurs et rende ses performances un peu variables.

Concernant le marquage des composants et des points tests, il n'est pas obligatoire. Il suffit d'avoir la doc technique pour savoir ou ils se trouvent. Voir les pastilles en cuivre nu, elles ne le sont pas pour rien.

Concernant la redondance de l'alimentation, c'est seulement une option, pas une amélioration. C'est juste un pneu de secours. Ce qui compte c'est la mise en œuvre, la protection et la stabilité de l'alimentation aux variations de la charge. Les condensateur tantales sont gage de fiabilité et de durabilité, quand au chimiques d'Intel, ils sont de grande qualité et durables.
par Un ragoteur process de Franche-Comte, le Samedi 23 Mai 2015 à 20h57  
"Sandisk a conçu là un circuit imprimé simple face avec le soucis de ne poser aucun composant sur la face extérieure pour les protéger d'une éventuelle décharge électrostatique."

Mais non, c'est pas pour ça... Ca évite de passer le PCB deux fois sur la ligne (1 par face) donc c'ets plus rapide et donc moins cher à produire...

Et les points de test c'est pas pour que le quidam aile voir avec son oscilloscope : en fin de ligne électronique, il y a ce qu'on appelle un ICT ou test In-Situ (ou "lits à clous" ) qui se charge en un coup de contrôler les valeurs de tous les composants liés au points tests, au cas ou il y ait eu un pbm dans le process... Ca sert qu'une fois dans la vie du produit.
par MirageFL, le Dimanche 22 Février 2015 à 13h06  
Superbe initiative CDH, un grand merci !!
par MetallixX974, le Vendredi 16 Janvier 2015 à 19h46  
Génial l'article
par GrosDadou du Nord-Pas-de-Calais, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 21h53  
Excellent article ! Très instructif, bien rédigé, agréable à lire, de belles photos macros, bref un régal.
J'ai cependant trouvé deux coquilles dans le paragraphe sur le plextor M6E: "...circuits intégrés qu'il emploi. Un minimum de stockage est de filtrage est cependant effectué..."
Mais je le redis: super article !
par cakinou, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 21h26  
Cool, de la lecture instructive

Merci à l'équipe du CDH !
par Stéphane M., le Jeudi 15 Janvier 2015 à 12h38  
par Un fossile de Lorraine, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 11h53
A noter que la SRAM est quelque part non-volatile, d'ailleurs...
??
Euh, en quoi une SRAM est-elle non volatile ? Elle ne retient pas son état mémoire lorsqu'elle n'est plus alimentée.
par Un fossile de Lorraine, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 11h53  
A noter que la SRAM est quelque part non-volatile, d'ailleurs...

La ROM n'existe plus de toute façon, déjà il y a 20 ans elle avait été remplacée quasi intégralement par l'EEPROM qui était très similaire à la flash (accès non "random" mais R/W quand même), elle était juste limitée à une utilisation en tant que ROM par son environnement.
par Stéphane M., le Jeudi 15 Janvier 2015 à 10h10  
par Un ragoteur curieux embusqué, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 09h21
Salut les gens :-)
Bon, j'y vais de mon commentaire aussi, en toute sympathie et humilité.
Article que je vais lire en entier d'ici peu, mais déjà une phrase me chagrine :
"Mais pour nous autres puristes, une mémoire non volatile concerne avant tout les mémoires à accès direct, en d'autre terme la RAM" ==> sauf erreur de ma part et du haut de mes petites connaissances, c'est le contraire : la RAM est bien une mémoire à accès direct, mais elle est de type volatile et non pas non-volatile en opposition à la ROM.
Suis-je dans le vrai ou avez-vous un autre point de vue ?
En fait, la RAM (Random Access Memory) désigne plutôt la nature de l'accès à ses tables (en l'occurrence Random), pas l'état de charge électrique de ces électrons. Il y a des RAM volatiles (Static RAM, Dynamic RAM, etc) et d'autres RAM non-volatiles (Magnetic RAM, Phase-change RAM, etc.)
par Un ragoteur curieux embusqué, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 09h21  
Salut les gens :-)
Bon, j'y vais de mon commentaire aussi, en toute sympathie et humilité.
Article que je vais lire en entier d'ici peu, mais déjà une phrase me chagrine :
"Mais pour nous autres puristes, une mémoire non volatile concerne avant tout les mémoires à accès direct, en d'autre terme la RAM" ==> sauf erreur de ma part et du haut de mes petites connaissances, c'est le contraire : la RAM est bien une mémoire à accès direct, mais elle est de type volatile et non pas non-volatile en opposition à la ROM.
Suis-je dans le vrai ou avez-vous un autre point de vue ?