Test • Intel Core i9-12900K/12900F / i7-12700K / i5-12600K/12600/12400F & Z690/B660 |
————— 04 Novembre 2021
Test • Intel Core i9-12900K/12900F / i7-12700K / i5-12600K/12600/12400F & Z690/B660 |
————— 04 Novembre 2021
Intel n’a pas manqué de le marteler, une des principales améliorations d’Alder Lake réside dans le support de la DDR5. Nous détaillons les nouveautés de cette dernière ici, pour nous concentrer au sein de ce chapitre sur les évolutions en termes de fréquences apportées par cette dernière. Elles sont comprises entre 4400 MHz et 6000 MHz (4800 MHz officiellement supportés par le contrôleur mémoire des nouveaux venus), l’évolution devrait donner largement plus de matière à l’expression des iGPU, habituellement bridés par la bande passante mémoire ; mais là n’est clairement pas notre sujet, puisque la partie graphique n’est présente que pour du dépannage, conformément à l’offre historique des Bleus sur ce segment.
Cependant, ce n’est pas la seule amélioration des Bleus, car un boost mémoire a également été développé. De manière similaire au Turbo Boost, l’idée est d’augmenter la fréquence des puces à la valeur désignée par le profil XMP lorsque la charge de travail exécutée le requiert ; une identification laissée au bon vouloir du CPU, n’espérez donc pas y toucher autrement que par le BIOS, et encore... Si, sur processeur, la chose prend tout son sens au vu du dégagement thermique, les raisons ayant poussé la firme à adapter la technologie sur RAM ne sont pas évidentes. Relâchement des fréquences au repos pour limiter l’usure ? Contraintes thermiques ? Un simple test avec, en ligne de mire, d’autres applications en tête — typiquement pour l’embarqué ? Aucune explication officielle ne nous a réellement convaincus jusque-là.
Notez également que les profils XMP se voient passer de la norme 2 à la norme 3 : l’occasion de rajouter plus de stockage — 5 profils en tout — mais surtout, 3 profils personnalisables permettant de conserver ses paramètres favoris, voire les partager entre amis. Cette nouvelle version ajoute en sus la possibilité de nommer ces réglages, ainsi qu’un contrôle de leur intégrité par checksum : un moyen efficace de lutter contre des éventuelles erreurs de ce côté. De plus, Intel souligne que l’OC mémoire demeure possible sur les modèles non-K, comme annoncé avec Rocket Lake : ce n’est toujours pas majeur, mais certainement bon à prendre.
Nous l'avions évoquée clairement lors d’un Hard du Hard, la méthode de calcul de la consommation autorisée à un instant donné est loin d’être triviale chez Intel. En simplifié, les cœurs peuvent maintenir une fréquence boost pendant un temps tau et ainsi pomper des watts dans la limite d’une valeur nommée PL2, avant de retomber au PL1 et à la fréquence de base.
Si des écarts par rapport à ce comportement étaient plus que légions durant nos tests précédents, cela était imputable au MCE, ou Multi-Core Enhancement : une « optimisation » réalisée par les fabricants de cartes mères visant à faire booster le processeur sur tous les cœurs le plus souvent possible, au détriment des spécifications officielles (l’idée étant de faire passer sa carte mère pour bénéfique au niveau des performances aux yeux des testeurs non attentifs).
Désormais, les Bleus ont repris les choses en main : le PL2 se fait renommer Maximum Turbo Power, et le PL1 Processor Base Power. De plus, pour les séries K débloquées pour l’overclocking, ces deux quantités sont identiques et valent 241 W : la reconnaissance pure et simple d’une pratique « grise » largement répandue sur la génération précédente. Attention par contre : les Bleus n’ont pas été clairs quant à leur valeur pour les processeurs non overclockables : en cas de doute, l’ARK devrait vous être de bon conseil.
Tant qu’à causer limites, si vous aimez les outrepasser et débrider votre processeur, Intel a un sacré tas de cadeaux pour vous. Il est toujours possible d’activer et de désactiver l’Hyper-Threading par cœur, allégeant le back-end et donc la stabilité, mais vous pouvez aussi retirer l’AVX et contrôler toujours plus de paramètres, donc de nouvelles horloges.
En effet, en ajoutant les E-Cores, les Bleus ont dû ajouter un domaine d’horloge de plus, séparant de facto leur ratio de celui des P-Cores. L’iGPU Xe est également bidouillable, tout comme la mémoire : de quoi ravir ceux qui aiment avoir les mains dans le cambouis !
C’en est terminé de cette partie théorique, reste à voir ce qu’il en est en pratique dans des cas d’exécution réels : la consommation saura-t-elle se faire pardonner par des performances de premier rang ? Direction les pages suivantes pour en avoir le cœur net !
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