Test • ASUS ROG Maximus XIII Extreme

 • Protocole de test des mobales

Après cet aspect descriptif, il est temps de passer aux choses sérieuses : que vaut cette petite mobale en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en utilisation standard ou tester les débits sur les transferts de données n'aura pas d'autre effet que de fournir des graphes bourrés de chiffres trop souvent creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité et la température.

Le but de ce protocole de test est ainsi de mesurer jusqu'où peut aller la carte mère en matière de stabilité, sans se transformer en grille-pain de silicium. Nous avons donc axé notre protocole sur des stress tests, délaissant ainsi les performances pures qui sont déjà amplement détaillées dans les dossiers CPU. Selon le placement en gamme des cartes mères, nous retrouverons différents couples de TDP : 

• Haut de gamme : 125 / 225 W à 1,3/1,35 V (Core i7/i9 avec OC)
• Milieu de gamme : 95 / 150 W à 1,25 / 1,30 V (Core i5/i7)
• Entrée de gamme : 65 / 125 W à 1,15 / 1,25 V (Core i3/i5, basse consommation)

Enfin, pour nos mesures physiques, le comptoir vous présente son oscilloscope numérique Robert - un Picoscope de la série 3000 couplé à une sonde du même fabricant et une pince ampèremétrique pour vous fournir des valeurs toujours plus justes et toujours plus précises. Robert permettra surtout de faire des analyses de comportement et de voir l'évolution des tensions/courants selon les situations ou le temps. Pour les tests de la partie audio, nous retrouvons notre chère Xonar Essence STX qui permettra de mesurer les paramètres physiques (distorsions, diaphonie...) des signaux sonores. Pour ce qui est de l'overclocking, l'opération sera faite à la main afin de conserver à coup sûr les TDP recherchés et ainsi garder une base de comparaison commune.

• BIOS UEFI et suite logicielle

À première vue, pas de grands changements sur le BIOS vis-à-vis des générations précédentes, ce qui n'est pas un mal, puisqu'ASUS fournit ici une interface propre et efficace. D'un côté, nous retrouvons le traditionnel ez-mode, qui plaira aux utilisateurs débutants afin de checker rapidement l'état du système ; et le mode avancé, qui permettra de régler toutes les options voulues, comme la gestion aux petits oignons de l'overclocking ou encore l'activation des dernières fonctionnalités comme le Resizeable BAR.

Un BIOS complet et visuel, qui permet de satisfaire autant les débutants que les aguerris de l'overclocking.

Nous retrouvons les habituelles améliorations de l'overclocking et du refroidissement par IA de chez ASUS, qui peuvent être intéressantes sur des CPU de moyenne puissance. Ces outils analysent votre consommation des ressources du système pour mieux anticiper les besoins en puissance et en refroidissement de votre CPU, de manière supposément intelligente. Toutefois, dans notre cas, nous utilisons un Core i7-10700K complètement débridé : l'outil n'est ainsi pas vraiment efficace, puisque nous arrivons largement à la limite de notre refroidisseur avant celles du processeur.

Côté suite logicielle, ASUS met le paquet sur les fonctionnalités annexes pour cette très grosse carte mère, en rajoutant de nombreux outils qui seront soit utiles - comme le Noise AI ou le AI Tweaker III - soit cosmétiques - AURA Creator et gestion de l'écran OLED - selon les goûts et les besoins de chacun. Néanmoins, s'ils sont plutôt bien pensés et sans trop de bugs, leur multiplication occupe de la RAM et du temps CPU... Il serait de bon goût qu'ASUS pense à unifier ses solutions logicielles, comme d'autres fabricants, afin de limiter les ajouts ! Ceci dit, si vous ne cherchez pas à faire varier souvent vos paramètres d'alimentation ou de fréquence, vous pouvez vous passer de l'AI Tweaker III et ne garder que l'Armoury Crate.

Les applications d'ASUS sont agréables et ergonomiques, toutefois elles commencent à devenir trop nombreuses.