Test • MSI Z97 Gaming 7

• Présentation et layout

Qu'elle est zolie la mobale

On a une carte au design sobre. On sent que MSI a travaillé la chose et un PCB noir avec juste ce qu'il faut de rouge sur les dissipateurs arrive à poser un look Gaming sans trop en faire. Histoire de relever le tout, et comme ça se fait souvent maintenant, l'isolation du PCB audio est illuminée en rouge lorsque la carte est sous tension et le logo de la marque, sur le dissipateur du Southbridge, est éclairé de blanc.

MSI dévoile une carte à l'agencement plus que correct. Les cinq connecteurs 4-pin pour ventilateurs sont étalés aux quatre coins de la carte. Comme sur la plupart des cartes Z97, l'étage d'alimentation forme un angle droit et est surmonté par deux dissipateurs, qui ne sont ni trop gros ni trop petit et sont reliés par un caloduc, comme deux copains qui se tiennent la main, c'est-y pas mignon ? On a collé plusieurs ventirads volumineux sur la carte sans aucun problème de compatibilité ou d'espace. Pour la disposition du socket et des slots mémoires, on a quelque chose de standard. À leur droite on retrouve les points de mesure des différentes tensions et l'affichage DEL POST juste en dessous de la prise pour l'alimentation.

La carte sans dissipateurs, zoom sur les slots d'extension et la connectique externe

Le port M.2 a été intelligemment positionné entre les deux derniers slots PCIe x16, ce qui lui permet d'être facilement accessible. Le placement des slots PCIe est aussi bon, le slot x16 principal n'est pas trop proche du socket et suffisamment écarté du deuxième PCIe x16 pour que deux cartes graphiques puissent collaborer sans s'étouffer. Le PCI est comme d'habitude absent, le joueur n'en ayant pas réellement l'utilité. Huit ports SATA III équipent la Z97 Gaming 7, tous noirs et inclinés. On en a six natifs en haut, contrôlés par le chipset Intel Z97, et les deux du bas sont contrôlés par une puce ASMedia ASM1061. Pas de SATA Express pour la Gaming 7 ni pour les autres cartes de la série Gaming de MSI. La firme avait annoncé que le SATA Express serait optionnel sur ses cartes via un adaptateur M.2 vers SATA Express ou via une carte fille PCIe/SATA-E, mais à ce jour toujours on ne trouve toujours pas ces solutions en bundle ou à la vente (pas chez eux en tout cas). On ne sait donc pas avec certitude si ça va se faire ni comment.

L'étage d'alimentation, les dissipateurs vus de dessous et la solution audio

Une fois les dissipateurs retirés, on retrouve un étage numérique à six phases qui ont été dédoublées pour le processeur (on est gentil, on vous a fait un dessin explicatif en dessous) et une pour la mémoire, construit autour de composants de fabrication japonaise. Pour le contrôle de l'étage d'alimentation processeur, on a une puce ISL6388 et une uP1504S pour le contrôle de celui de la mémoire. Donc on a bien six phases avant le régulateur, mais grâce à la magie des composants et du doubleur/driver, le CPU se retrouve avec douze phases. Un moyen d'avoir plus de stabilité et des composants qui chauffent moins, puisque moins sollicités.

Avec les vrais composants de la Z97 Gaming 7 s'il vous plait !

La partie audio, qui se trouve être l'ALC1150 de Realtek qui nous a agréablement surpris dans le test de la Maximus VII Hero, est isolée du reste du PCB pour éviter les interférences électromagnétiques. MSI va un peu plus loin que la concurrence en proposant d'alimenter l'étage audio sans passer par le reste du circuit. En situation normale, l'étage audio est alimenté par le câble ATX 24pin, ici il y'a un connecteur ainsi qu'un adaptateur Molex pour brancher directement l'alimentation sur l'étage audio qui reçoit ainsi un signal 5V plus propre. Un switch, qui se trouve juste à côté du connecteur, permet de sélectionner la source d'alimentation. Sur le papier l'intention est noble, en pratique nous n'avons pas observé de différence. Du côté des composants, on retrouve des condensateurs japonais Nichicon, deux amplificateurs OPA1652 (un pour la sortie jack rouge à l'arrière et l'autre pour la sortie audio en façade du boitier) et des connecteurs plaqués or.

Pour ce qui est de la finition de l'ensemble, RAS, tout est propre, c'est solide et vous ne risquez pas d'écailler la peinture ou de péter un plastique en éternuant dessus.

Le port M.2, les boutons et quelques connecteurs ventilateurs

Côté fonctionnalités hardware, la Z97 Gaming 7 a quelques atouts dans son jeu comme le port M.2, une puce réseau Killer et un deuxième BIOS. Le M.2 est connecté au chipset via deux lignes PCIe 2.0, on a donc une bande passante théorique maximale de 10 Gbps. Cette dernière est partagée avec les ports SATA 5 et 6, donc l’utilisation du M.2 les désactivera purement et simplement. Niveau compatibilité, MSI vise grand. Le port pourra accueillir des SSD équipés de contrôleurs SATA ou PCIe aux formats, 22x42, 22x60 et 22x80.

On en arrive à un sujet plus délicat, la puce Killer E2205. Jusqu'à la Killer E2201 on était en présence d'une solution hardware visant à améliorer le trafic pour les joueurs. Mais depuis la E2202, cette amélioration est devenue purement software. La Killer E2205 qui équipe la Z97 Gaming 7 n'est rien d'autre qu'une puce Atheros tout ce qu'il y a de plus normale, mais accompagnée d'un logiciel de gestion permettant la priorisation du trafic pour les jeux. Une solution en général plus coûteuse que la solution Intel, mais MSI ayant un partenariat avec Qualcomm Atheros, ils peuvent se permettre ce luxe. Pour le fabricant, c'est un argument marketing de premier choix, la solution est différente que ce que l'on trouve normalement, elle est clairement orientée gaming, et permet la priorisation du trafic. Maintenant la plupart des utilisateurs qui s'y connaissent lui préfèreront la puce Intel et la concurrence propose maintenant la même chose sous d'autres noms et en utilisant d'autres puces.

Le software qui accompagne la Killer est assez gourmand en ressources et n'apporte de réel avantage que pour les joueurs de jeux en ligne dont le système est surchargé de programmes utilisant le réseau (peer-2-peer, youtube, skype, chat, anti virus, etc). Les joueurs affectionnant le retour bureau et le lancement de plusieurs applications simultanément, cela peut expliquer la présence de la puce.

Pour finir, la carte est équipée de deux puces BIOS. Option très utile si le BIOS principal est corrompu, la puce endommagée ou tout simplement pour les adeptes de l'overclocking. On retrouve aussi un affichage DEL de diagnostic POST qui sera votre meilleur ami en cas de panne, permettant d'identifier facilement un problème de démarrage.

• Bundle

On à affaire à quelque chose de basique. Manuel d'utilisateur, un guide d'overclocking, un DVD contenant les pilotes et utilitaires, un pont SLI, deux câbles SATA III (un est orienté à 90°), la plaquette arrière, un accroche-porte (pour ne pas être dérangé pendant que vous .... erhm, jouez?), l'adaptateur d'alimentation audio, six câbles pour mesurer les tensions, deux détrompeurs pour faciliter le raccordement de la connectique boîtier, des autocollants pour étiqueter les câbles et un badge gaming pour boîtier.

Photos du bundle