Test • AMD Radeon RX 6950 XT

• Navi 21

Si vous êtes intéressés par les détails de l'architecture RDNA2, nous vous invitons naturellement à consulter la partie correspondante dans le dossier consacré aux RX 6800. Comme nous l'indiquions en débutant cet article, la nouvelle venue ne se différencie pas de la RX 6900 XT pour la configuration de son GPU.

Dès lors, comment réussir à lancer une nouvelle référence suffisamment rapide pour justifier son existence par un écart de performance notable ? La méthode est finalement très similaire à celle retenue par les verts pour la 3090 Ti (hormis un GPU disposant d'un peu plus d'unités) : d'une part, l'utilisation de puces mémoires plus véloces (18 Gbps au lieu de 16 Gbps ici), ce qui permet d'augmenter de 12,5 % la bande passante par rapport aux RX 6800/6900, hors effet Infinity Cache. D'autre part, la limite de consommation passe de 300 W sur le précédent haut de gamme, à 335 W (+11,6%) sur la nouvelle venue.

Cela permet de compenser la surconsommation liée à la mémoire, mais également de donner plus de marge au GPU pour maintenir des fréquences élevées. De quoi afficher une fréquence Game Boost officielle (celle censée s'appliquer en jeu) en hausse de 4,2 % par rapport à la RX 6900 XT. Pas de quoi crier au miracle, mais en pratique les fréquences sont souvent bien plus élevées, en particulier avec les modèles customs s'affranchissant de la limite de puissance officielle. Voilà pour les "spécificités" de ce nouveau modèle utilisant un Navi 21 intégral, dont vous retrouverez le diagramme ci-dessous.

Navi 21, dans sa version intégrale telle qu'employée pour la RX 6950 XT

• MSI RX 6950 XT Gaming X Trio

La MSi RX 6950 XT Gaming X Trio côté pile

La face arrière se voit parée d'une plaque de dissipation en aluminium intégralement noire, hormis le célèbre dragon, cher à la marque, blanc. Le dos du GPU est découvert, laissant apparaître les condensateurs de découplage. Quelques échancrures sont également présentes en bout de carte, au niveau de l'étage d'alimentation de cette dernière. Enfin, une petite découpe laisse apparaitre dans sa partie supérieure une zone blanchâtre pour la diffusion de lumière en provenance des diodes électroluminescentes RVB, située au dos du PCB. Sur la balance, c'est un poids lourd, avec pas moins de 1605 grammes.

Et côté face

La carte vue de côté laisse apparaître le radiateur que nous détaillerons un peu plus bas. Le logo MSi est lui aussi éclairé par LED RGB, à l'instar du dos du PCB décrit précédemment. Elle nécessite 3 slots pour se loger dans un boitier ATX, et ce même si elle se limite à 2 équerres de fixation. Pas de nouveau connecteur d'alimentation PCIe 5 ici, MSi ayant préféré opter pour 3 connecteurs à 8 broches plus classiques. De quoi proposer jusqu'à 525 W au maximum avec l'apport du slot PCIe. Le constructeur conseille en outre d'opter pour un bloc d'alimentation d'au moins 850 W pour donner à manger à la bête.

La carte vue de haut

La connectique vidéo est plutôt classique, avec pas moins de 3 DisplayPort 1.4, complétés par un HDMI 2.1. Les  équerres de fixations sont largement ajourées, pour faciliter le passage du flux d'air en provenance du ventilateur le plus proche.

Les connecteurs vidéo

Avant de nous intéresser au refroidisseur principal, petit zoom sur ceux complémentaires. D'une part, la plaque arrière dispose de pads thermiques assurant le contact avec le dos du PCB accueillant les éléments dégageant beaucoup de chaleur : la GDDR6 & les VRM. Ces derniers sont disposés en 2 zones positionnées de part et d'autre du GPU comme vous le verrez plus bas. MSi a installé sur ceux situés du côté de l'équerre de fixation, un petit radiateur en aluminium qui profitera d'une partie du flux d'air ayant traversé les ailettes du dissipateur principal. Enfin, une équerre de renfort en aluminium dispose elle aussi d'un pad thermique au niveau de la zone d'appui avec le PCB, jouant ainsi le rôle d'un petit radiateur local. 

La plaque de dissipation arrière et les radiateurs additionnels

Le dissipateur actif est lui, constitué d'un énorme radiateur (en plusieurs parties) à base d'ailettes en aluminium, parcouru par pas moins de 7 caloducs en cuivre nickelé. MSi a opté pour le même matériau au niveau de la surface de contact avec les puces mémoire et le GPU. Le contact thermique est assuré au travers d'une pâte thermique argentée et de pads thermiques. Nous évaluerons un peu plus loin dans le dossier, l'efficacité de ce radiateur. Les composants de puissance de l'étage d'alimentation situé à l'arrière du PCB, disposent eux aussi de points d'appui avec le radiateur principal, des pads assurant là aussi l'interface thermique nécessaire. 

Le radiateur

Le PCB, d'une longueur de 30 cm tout ronds, profite de sa grande largeur dans sa partie principale (23,8 x 12,7 cm) pour espacer les composants, ce qui lui donne un aspect plutôt aéré pour une carte très haut de gamme. Au centre de ce dernier trône Navi 21 entouré de 8 puces mémoire. Comme indiqué précédemment, l'étage d'alimentation est réparti de part et d'autre de ces éléments.

 Le PCB de la MSi RX 6950 XT Gaming X Trio

Les puces V-Ram d'une capacité de 2 Go sont de type GDDR6. Elles sont produites par Samsung et certifiées pour un débit de 18 Gbps par broche, soit 2250 MHz. Navi 21 rappelle qu'il s'agit d'une puce haut de gamme, avec son impressionnant die de 520 mm². 

Le GPU et la mémoire

L'étage d'alimentation de la carte comporte pas moins de 14 phases pour le GPU et 3 pour la mémoire. Dans les 2 cas, les VRM s'appuient sur des puces TDA21472 d'International Rectifier, prévues pour délivrer jusqu'à 72 A. 

L'étage d'alimentation conséquent de la carte

Les phases dédiées au GPU sont animées par un microcontrôleur haut de gamme Infineon XDPE132G5D, quant aux 3 dévolues à la mémoire, c'est une solution d'ON Semiconductor plus classique qui a été retenue, au travers du NCP81022N.

À gauche le µcontrôleur pilotant les phases du GPU, à droite celles de la VRAM

Poursuivons le descriptif de la MSI RX 6950 XT Gaming X Trio, en vérifiant le comportement de cette dernière au travers de GPU-Z, dont la dernière version 2.46 la reconnait sans souci. Comme attendu, les 5 120 unités de calculs et 320 TMU de Navi 21 sont bien toutes activées. Les 16 Go de GDDR6 adressés par un bus 256-bit, sont là aussi correctement reportés. La mémoire est officiellement cadencée à 2250 MHz, ce qui correspond bien au débit de 18 Gbps par pin. Le GPU dispose lui d'un boost en crête fixé officiellement à 2454 MHz, soit 144 MHz de plus que les 2310 MHz officiels (+ 6,2 %) d'AMD. À l'instar des verts, ce sont toutefois les différents algorithmes maîtrisant la puissance et la température en fonction de la qualité du silicium, qui sont décisionnaires de la fréquence réellement appliquée, quid en pratique donc ?

GPU-Z de la MSI RX 6950 XT Gaming X Trio

Au repos, le GPU reprend la traditionnelle fréquence nulle reportée par GPU-Z, la mémoire chutant quant à elle à 12 MHz. En charge, nous avons réussi à capturer un pic à 2620 MHz, mais nous avons mesuré jusqu'à 2630 MHz via les "logs" de GPU-Z. La mémoire est quant à elle cadencée légèrement en deçà de ses spécifications. La fréquence du GPU chute en jeu (Cyberpunk 2077), pour se conformer aux température et enveloppe de puissance maximales autorisées. On obtient une fréquence qui finit par osciller, avec une valeur moyenne durant 30 min s'établissant à 2537 MHz, soit 9,8 % de mieux que le boost de crête officiel et 20,8 % de plus que le Game Boost de référence sensé s'appliquer (plus de détails page 7).

Les fréquences de la RX 6950 XT Gaming X Trio de MSI

C'est tout pour cette Radeon RX 6950 XT, passons page suivante aux spécifications.