Test • NVIDIA GeFORCE RTX 3080 |
————— 16 Septembre 2020
Test • NVIDIA GeFORCE RTX 3080 |
————— 16 Septembre 2020
Pour ce test, NVIDIA nous a fait parvenir une RTX 3080 qui sera commercialisée dès demain, au tarif de 719 € sur sa boutique en ligne. Par rapport à la génération précédente, le caméléon abandonne les teintes argentées pour un mélange noir/anthracite très réussi. Elle utilise un refroidisseur totalement original utilisant 2 ventilateurs axiaux de 85 mm, positionnés chacun sur une face opposée, et déjà dévoilé par certaines fuites précédemment. La finition est comme toujours irréprochable, de petits caches dissimulent à présent les vis permettant de démonter la carte. Concernant l'aspect visuel, tout comme la RX 5700 XT de référence, son design est clivant, mais il faut avouer qu'il est difficile de ne pas être séduits. Des LED situées au sommet des 2 triangles horizontaux (tête-bêche) rétro-éclairent ces derniers.
La face avant de la GeForce RTX 3080 FE
La face arrière laisse apparaître le second ventilateur, ce dernier dispose d'un profil de pales différent, vous comprendrez pourquoi un peu plus bas. La partie gauche sur la photo est recouverte d'une plaque arrière noire en aluminium, traversée par un insert métallique anthracite et dissimulant le PCB. La carte pèse 1365 grammes sur notre balance, soit 90 grammes de plus que la RTX 2080 FE, pour une longueur de 28.6 cm (+ 1,5 cm). Le triangle gauche est le seul rétroéclairé sur cette face.
Et la face arrière
La carte vue de côté laisse apparaître le carénage métallique séparant le dissipateur. Au milieu des ailettes en partie centrale, on aperçoit le nouveau connecteur à 12 broches, ayant lui aussi fuité. Le logo GeForce RTX est bien évidemment rétroéclairé lui aussi, cette vue permet également de s'assurer que l'épaisseur de la carte se limite bel et bien à 2 slots.
Le nouveau connecteur d'alimentation à 12 broches de la RTX 3080 FE
Concernant le nouveau connecteur à 12 broches utilisé, Nvidia a proposé sa normalisation. Nous verrons si ce standard est accepté, toujours est-il qu'en l'état pas de panique, puisqu'un convertisseur 2 connecteurs PCIe 8 pins vers ce 12 broches est inclus avec la carte. De quoi proposer jusqu'à 375 W avec l'apport du slot PCIe, rendus nécessaires par le TGP fixé à 320 W. Certains constructeurs d'alimentation modulaires proposeront également des câbles à raccorder directement sur leur bloc et proposant ce connecteur 12 pins.
L'adaptateur fourni par NVIDIA...
...Et le câble idoine de Seasonic pour ses blocs d'alimentation modulaires
La marge pour l'overclocking sera limitée, mais présente. La disparition du connecteur VirtualLink libère d'ailleurs 35 Watts alloués précédemment à ce dernier. La connectique subsistante est complète, avec 3 connecteurs Display port 1.4a, un HDMI 2.1. L'équerre supérieure est presque totalement ajourée, de quoi laisser passer un flux d'air important.
Les connecteurs vidéo
Le radiateur divisé en 4 parties est composé d’ailettes en aluminium surplombant une chambre à vapeur, elle-même complétée par 3 caloducs diffusant la chaleur sur toute la longueur du refroidisseur. Comme nous l'indiquions précédemment, les 2 ventilateurs dont le fonctionnement est indépendant, se situent de part et d'autre du radiateur.
Le radiateur démonté
Afin de comprendre le principe de fonctionnement de son dissipateur, fruit d'un réel travail d'ingénierie rendu nécessaire par la consommation élevée de la carte dans l'absolu, Nvidia propose cette vue éclatée de ce dernier. Le ventilateur arrière (le plus éloigné de l’équerre de fixation) aspire l'air en provenance du bas du boitier (il fonctionne en pull, d'où la forme des pales) à travers les ailettes du radiateur. Si le flux du boitier est conforme à la norme ATX et correctement pensé, c'est de l'air frais en provenance de l'extérieur via le (ou les) ventilateurs en façade. À noter toutefois que l'air réchauffé qui est donc rejeté par ce même ventilateur, va être dirigé pile dans la zone d'aspiration d'un radiateur type tour pour le CPU. Dans le cas d'un AIO cela ne sera pas un problème, mais nous avons effectivement noté un échauffement (limité) de 2°C du CPU dans notre boitier Cosmos II, en utilisant un Noctua NH-D15 SE. Le ventilateur le plus proche de l'équerre de fixation va lui aussi aspirer l'air frais en partie basse du boitier et le pousser (push) vers le radiateur. Le flux d'air étant bloqué en direction de l'arrière ou des côtés de la carte par le cerclage métallique, il n'aura pas d’autre choix que de s'orienter vers l’équerre pour y être expulsé.
Le principe de fonctionnement du refroidisseur de la GeForce RTX 3080 FE
Le PCB est lui aussi pour le moins original. En sus d'être court, il reprend une découpe triangulaire pour suivre les contours de la partie arrière du refroidisseur, afin de laisser passer le flux d'air sans obstruction. Nous avions déjà procédé à une mini analyse de ce dernier au sein de cette brève. 10 puces GDDR6X d'origine Micron sont utilisées. 15 VRM sont dévolus à l'alimentation du GPU et pas moins de 3 à la GDD6X.
Et son PCB très particulier...ement optimisé !
Une autre vue du PCB permet de constater tout le travail d'optimisation réalisé par Nvidia pour condenser au maximum les éléments, à l'instar de la position verticale du connecteur à 12 broches. À noter également le connecteur spécifique permettant l'alimentation de LED par points de contact au centre du dissipateur et ce depuis le PCB.
Le même sous un autre angle
Poursuivons la description de notre carte au travers de GPU-Z, qui dans sa version 2.34, supporte officiellement les dernières RTX (les versions précédentes plantent au lancement). On retrouve donc les 8704 unités de calculs et 272 TMU. Les 10 Go de GDDR6X adressés par un bus 320-bit sont là aussi correctement reportés. Coté fréquence , la mémoire est cadencée à 1188 MHz, mais du fait de l'usage d'un signal PAM 4, doublant le débit à fréquence équivalente, cela correspond à des modules 19 Gbps. Côté GPU, le boost annoncé est fixé à 1710 MHz. Nvidia ne fait pas mention d'une moindre évolution de GPU Boost dans ses documentations, ils nous ont toutefois confirmé que la version 4.0 est toujours à l'oeuvre ici. Quid en pratique ?
GPU-Z RTX 3080 Founders Edition - cliquer pour voir la capture d'écran sur plateforme PCIe 4.0
Au repos, le GPU se stabilise à 210 MHz, une valeur plus élevée que la génération Pascal, mais moindre que Turing. La fréquence mémoire chute de son côté à une cinquantaine de mégahertz dans ces conditions. En charge, nous avons réussi à mesurer (via les log) un maximum à 1980 MHz, sans pouvoir en faire une capture d'écran toutefois. En effet, lorsque la charge est modérée, le GPU n'utilise pas sa fréquence maximale, et lorsque la charge est lourde, la carte est presque instantanément bridée par son enveloppe de puissance maximale (TGP). Sous The Witcher III, la fréquence fluctue constamment avec un minimum à 1740 MHz et une moyenne durant 30 min qui s'établit à 1775 MHz, soit 3,8 % de mieux que le boost indiqué. Les précédentes générations faisaient bien mieux à ce niveau, la limite de consommation, pourtant très élevée, étant clairement un carcan ici. Nous détaillons ce sujet en page 19.
Les fréquences de la RTX 3080 FE
C'est tout pour la GeForce RTX 3080 Founder's Edition, passons page suivante aux spécifications.
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