Test • ASUS Dual RX 5500 XT EVO |
————— 24 Décembre 2019
Test • ASUS Dual RX 5500 XT EVO |
————— 24 Décembre 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori - Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants les plus forts possible, pour faire consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier les perturbations, non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur le spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Nous observons ici un courant qui est un peu bruité sur cette carte de chez ASUS, qui provient du manque de filtrage autour des VRM. De ce fait, des petits pics de courant transitoires se propagent sur la ligne +12V de l'alimentation, et ces pics ne sont pas amortis par la régulation. Le courant semble osciller parfois, un signe typique des régulateurs avec beaucoup de phases, mais mal amortis : la réponse aux impulsions de courant est très rapide, mais provoque des instabilités et bruits parasites. En conséquence, une perte de tension réelle peut être lue par le GPU, celui-ci devant compenser ces oscillations.
Le courant reste propre, mais sa stabilité est à revoir par contre
Cependant grâce à la faible électronique employée, la carte consomme très peu de courant, et se positionne comme un modèle parfait pour des petites configurations. MAis attention, avec des pics de 13 A sur la ligne +12V et le bruit de fond, il faut penser à s'équiper d'une alimentation qui stabilise bien le courant, afin d'éviter de voir les retombées sur les autres composants comme le CPU. Si le besoin en puissance est modéré, il faudra tout de même vous équipez d'une alimentation de bonne qualité avec cette carte, qui peut fatiguer les modèles les plus basiques.
Navi a réussi à réduire le fossé entre les verts et les rouges pour l'efficacité énergétique, mais la petite taille des GPU ne rend pas évidente la dissipation de chaleur. Ici ASUS propose un radiateur simple, mais adapté aux besoins de la carte :
Cette fois pas de soucis, les puces mémoires sont assurées d'être bien refroidies, mais les VRM doivent se contenter du minium syndical en échange...
Le radiateur est petit et léger, mais embarque de quoi refroidir les puces de GDDR6 les caloducs aident à la propagation. Mais ce qui fâche un peu sur cette carte, c'est le traitement des VRM pour la mémoire : elles n'ont rien d'apposé sur elles et doivent donc se contenter de la brise fournie par les moulins. Un choix surprenant, car la carte reste équipée de 8 Go à une fréquence similaire que les cartes Navi 10, ce qui fait que la consommation est assez proche. Un choix lié à un besoin d'économies, mais une simple plaque aluminium aurait pu déjà être un atout à faible coût. De même, le mini radiateur présent sur les VRM du GPU ne semble pas adapté à une carte moderne, la ventilation aura un effet léger sur le refroidissement.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : la backplate reste encore et toujours inutile dans son ensemble
Nous pouvons donc remarquer que le soucis n'est pas la chauffe du GPU ou des mémoires cette fois, mais bien des VRM, que ce soit du côté GPU ou VRAM, comme nous pouvons le voir aussi sur le test global des RX 5500 XT. Comme prévu, le simple radiateur sur l'alimentation du GPU est insuffisant, et malgré les 6 phases cela n'aidera pas à garder des températures parfaites. Il faudra donc compter sur une stabilité variable selon la température, la carte semblant manquer de capteurs à l'heure actuelle pour corriger le tir. Toutefois, les températures sont très bonnes et il n'y a pas de risques sur la longévité de la carte dans son ensemble.
Ce sera toujours avec notre cher Geralt, et sa tenue trop propre pour un chasseur de monstre, que nous vérifions la stabilité dans le temps des performances de la carte et pour le coup, ce n’est pas du propre sur cette carte :
Comme nous pouvons le voir, la carte est beaucoup plus efficace que ses grandes sœurs à base de Navi 10, avec une stabilisation rapide de la température et une faible variation de la puissance. Le résultat montre une fréquence qui se maintient bien, mais qui à l'instar de la ROG Strix RX 5700 XT, aiment faire du yo-yo, tout en gardant une valeur proche des 1850 MHz sur la durée.
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