Test • GeForce GTX 1650 SUPER vs Radeon RX 5500 XT |
————— 24 Décembre 2019
Test • GeForce GTX 1650 SUPER vs Radeon RX 5500 XT |
————— 24 Décembre 2019
Nous laissons le boîtier ouvert et positionnons le sonomètre à 20 cm de la carte graphique, à la même hauteur. Afin de limiter au maximum les nuisances externes aux cartes, nous coupons temporairement pendant la mesure, les ventilateurs du boîtier, du CPU et de l'alimentation (via l'intégration d'un interrupteur sur cette dernière). Nous utilisons un sonomètre Casella Tech CEL-620A1, certifié et calibré pour une plage de mesures comprises entre 20 et 140 dBA.
Au repos, les 3 cartes éprouvées ce jour coupent leur ventilation, les rendant en conséquence totalement inaudibles dans ces conditions, un très bon point. En charge, le résultat est là aussi excellent, puisque les 3 cartes finissent sous les 30 dBA. Autant dire qu'il faudra avoir l'ouie très (très) fine pour les entendre au fond du boitier, il est d'ailleurs fort probable que le refroidisseur CPU ou les ventilateurs du boitier les "couvrent" totalement.
Nous utilisons les sondes internes monitorées via GPU-Z en tâche de fond, durant 20 min de charge GPU sévère, pour mesurer la température des processeurs graphiques. Nous laissons ensuite les cartes au repos durant 20 min, avant de relever à nouveau la température des GPU. Les cartes sont installées dans notre boîtier Cooler Master Cosmos II, spacieux et disposant d'une ventilation efficace. Nous reportons systématiquement la température du GPU le plus chaud, s'il y en a plusieurs. Au repos, les cartes coupant leur ventilation atteignent logiquement des valeurs plus élevées, c'est le cas des trois cartes évaluées ce jour. On notera tout de même que l'Asus fait un peu mieux que ses concurrentes. En charge, les cartes MSI et Asus obtiennent de très bons résultats pour le GPU, c'est un peu moins le cas de la Sapphire, même si la valeur atteinte n'a absolument rien de problématique. Quid des autres composants par contre ?
Pour préciser notre avis quant à l'efficacité thermique des refroidisseurs équipant les MSI GTX 1650 Super Gaming X, Sapphire RX 5500 XT Pulse et Asus Dual RX 5500 XT Neo, rien de mieux qu'une petite séance d'imagerie infrarouge à l'aide de notre caméra thermique Fluke Ti110.
Débutons par la Carte de MSI Au repos, aucune température alarmante à signaler, en toute logique vu la consommation de la carte dans ces conditions (cf. ci-dessus) ! Le point chaud se situe au dos de l'étage d'alimentation avec 40°C. En charge, c'est le même endroit qui concentre les températures les plus importantes, avec 85°C. L'utilisation de 3 phases uniquement couplée avec une ventilation très réduite conduit à ces températures. Si on reste loin des 100°C et plus mesurés sur certaines cartes haut de gamme, cette valeur est tout de même importante pour une carte de cette gamme. Les autres points chauds au dos du PCB se situent essentiellement au niveau des puces mémoire et du TU116 naturellement, mais les valeurs restent très correctes à ce niveau.
Images thermiques de la MSI GTX 1650 SUPER Gaming X (au repos et en charge)
Poursuivons avec la carte de Sapphire cette fois. Au repos rien à signaler, tout est sous contrôle. En charge, le dos du GPU est le point le plus chaud, plus exactement un emplacement situé entre ce dernier et l'étage d'alimentation. Puisque l'on parle de ce dernier, les températures relevées sont remarquables avec une grosse soixantaine de degrés, l'usage de 6 phases compensant largement le surcroît de consommation de la 5500 XT par rapport à la GTX 1650 SUPER.
Images thermiques de la Sapphire RX 5500 XT Pulse (au repos et en charge avec et sans backplate)
Finissons avec l'Asus RX 5500 XT Neo. Au repos, une fois encore rien à signaler. En charge, la plaque arrière dépasse les 50°C au dos du GPU, qui à l'instar de la mémoire, est en liaison avec cette dernière via des pads thermiques. Le retrait de cette dernière a donc un impact négatif sur la température de ces composants. C'est toutefois au dos de l'étage d'alimentation que la température la plus élevée est mesurée, avec un peu plus de 69°c, là aussi une valeur tout à fait respectable pour ces composants.
Images thermiques de l'Asus Dual RX 5500 XT Neo (au repos et en charge avec et sans backplate)
Poursuivons nos mesures par la consommation des cartes testées.
Pour déterminer la consommation des cartes graphiques seules, nous avons introduit fin 2015 un protocole s'appuyant sur un Riser PCIe 16X à partir duquel nous "extrayons" les différentes alimentations 12 V et 3.3 V fournies par ce port. Nous mesurons ensuite les tensions et intensités sur ces alimentations, ainsi que celles externes (connecteurs PCIe à 6 ou 8 pins) à l'aide de 3 pinces ampèremétriques Fluke 325 et d'un multimètre Fluke 179, pour calculer la consommation réelle des cartes.
Au repos, le modèle d'Asus s'avère le plus économe des 3 testés ce jour, même si la GTX 1050 Ti reste encore plus vertueuse à ce niveau. Les Sapphire RX 5500 XT et MSI GTX 1650 SUPER finissent à un niveau comparable. En charge cette fois, l'Asus reste légèrement plus économe que la Sapphire avec des valeurs comprises entre 124 et 127 Watts selon les jeux pour ces dernières. De quoi se situer légèrement au-dessus d'une GTX 1660, la GTX 1650 SUPER de MSI étant elle bien plus économe, à 100 Watts maximum.
Afin d'évaluer l'efficacité énergétique des cartes, nous réalisons un indice basé sur les performances et consommations respectives de ces dernières, lors des sessions de mesure. Bien entendu, cet indice ne représente que la situation au travers des jeux mesurés, avec ces scènes et niveaux de détails (on note d'ailleurs une variation significative du ratio selon le jeu). Les cartes Turing permettent de lutter voir devancer légèrement Navi 10 et 14 à ce niveau, et ce malgré le déficit du procédé de gravure. Il sera intéressant de voir ce que le caméléon va faire avec le prochain nœud de gravure. Les cartes Polaris sont de leur côté totalement dépassées, même si la MSI 570 Armor démontre que ce dernier n'est pas si mauvais à ce niveau, lorsque l'on sait rester raisonnable au niveau de la fréquence...
Il est temps de passer, page suivante, à notre verdict.
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