Test • GIGABYTE RTX 2080 Gaming OC 8G |
————— 28 Mars 2019
Test • GIGABYTE RTX 2080 Gaming OC 8G |
————— 28 Mars 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Il reste important lors de l'étude d'une carte graphique de vérifier combien de Watt elle suce pour éviter de trop pomper sur les câbles au point de les faire fondre par la chaleur générée. Et pour ça, ce sera Robert qui s'y colle avec sa pince pour nous fournir un joli graphique en courant :
Mesure de courant du système pompant au maximum ; des pics élevées apparaissent, mais le reste est propre avec un courant moyen pas trop élevé
Nous pouvons remarquer que la carte génère des pics plutôt costauds mais le bruit présent sur l'alimentation reste contenu, ce qui évite l'augmentation excessive du courant moyen. Il faudra faire attention cependant, la carte approche des 40 A en pic, une alimentation solide est recommandée pour éviter tout claquage intempestif, un modèle gold de 650 W est nécessaire à ce stade si on rajoute un processeur gourmand à côté. En terme de pompage de courant, la carte sait rester sobre grâce aux VRMs de qualité qui permettent de grappiller quelques watts sur l'ensemble. Certes ça ne joue que sur quelques unités, mais ça donne une marge de progression restante pour l'OC avant d’atteindre les limites imposées par le fondeur.
GIGABYTE nous gratine d'un bon radiateur en "direct touch" collant directement les heatpipes au GPU, qui se retrouve en fait être le même que la version Ti, pas étonnant car les cartes partagent la même structure. Une avancée agréable qui permet de mieux dissiper la chaleur du die. Au-delà du refroidissement de la puce graphique, il faut saluer la prise en charge intégrale des puces mémoires et des VRMs, ce qui n'est pas toujours le cas quand on regarde certains modèles comme ceux de chez Zotac. Mais dans la réalité, le radiateur est un poil léger par rapport aux concurrents et se rattrape sur sa ventilation, de ce fait le mode semi-passif n'est quasiment jamais atteint pour le coup.
Sur ces photos du radiateur, nous avons laissé les pads thermiques pour montrer que l'ensemble des composants sont liés (alimentation, mémoire, GPU). Le radiateur est dense, mais reste plus fin que les concurrents.
Autre point important du refroidissement, GIGABYTE applique sur ce produit son système Windforce 3X habituellement réservé au haut de gamme du fabricant. Un système bien pensé qui évite de faire du recyclage de chaleur entre chaque ventilateur au prix par contre d'une accumulation d'air chaud dans votre boitier, celui-ci a déjà été détaillé lors du test de la version Ti. Attention cependant, les ventilateurs ne s’allumaient pas en-dessous de 35%, bug toujours pas corrigé malgré les mises à jour du logiciel de monitoring.
A gauche, image IR de la carte au repos ; à droite, image IR de la carte en charge
Niveau backplate la carte est plutôt bonne, dissipant bien la chaleur générée par la face arrière du PCB qui comprend un microcontrôleur d'alimentation et des condensateurs de filtrage chauffant avec les appels en courant. L'utilisation de pads thermiques aide à mieux dissiper la chaleur. Cependant, la carte chauffe rapidement pour atteindre des valeurs proches de la Founder Edition en charge, problème lié à la gestion des fréquences que nous allons détailler. Malgré ça, la température de la carte reste équitablement répartie et permet de garantir une bonne durée de vie.
Nous avons parlé précédemment de l'influence du GPU Boost 4 appliqué par NVIDIA sur cette série RTX 20x0. Dans notre cas, nous obtenons les résultats suivants en utilisant le NVIDIA scanner depuis le logiciel de monitoring de GIGABYTE les paramètres d'origine fournis étant étranges, nous y reviendrons après.
La déception est palpable, la carte ne fait guère mieux qu'une Founder Edition tout en étant plus chère. Le BIOS mal réglé de la carte rentre probablement en conflit avec le GPU Boost 4 et il nous a fallu faire un NVIDIA Scanner 3 fois de suite pour obtenir un résultat propre, la fréquence de la carte étant tout simplement invariable au début du test. Notons tout de même la température stable avec un démarrage assez haut provenant du mode semi passif.
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