COMPTOIR
  
register

×

plextor M5P dessus (comme un dominator)

Hard du hard • Anatomie du PCB d'un SSD
plextor M5P dessus (comme un dominator)
plextor M5P derrière (et pan)
plextor M5P pcb conntrolleur
plextor M5P gt pcb verso
plextor m6e dessus (il aime dominer le cochon)
plextor m6e derrière (il aime être dominé le cochon)
samsung 850 pro dessus (il aime montrer son carré rouge)
samsung 850 pro derrière (il aime aussi le cacher)
samsung 850 pro pcb conntrolleur
samsung 850 pro pcb verso

• Observation de circuits

En conclusion de cet article, attardons nous quelque peu sur un certain nombre de circuits imprimés de modèles relativement récents de SSD 2,5 pouces afin de faire quelques observations sur les choix et les architectures mises en place par les constructeurs. Sur un plan strictement électronique, il y a des critères qui nous semblent important à considérer, tels quel le design du circuit, le degré de réparation ou encore la robustesse de l'alimentation. En d'autres termes, il s'agit de pouvoir juger de la cohérence de l'agencement des composants et de l'optimisation du tracé des pistes, de savoir si en cas de panne le circuit est adapté à une session de dépannage par un électronicien, ou encore de connaître le type de design d'alimentation à découpage et son potentiel de fiabilité.

Et bien entendu, ces observations découlent de nos analyses des circuits imprimés et non pas de ce que l'on pourrait éventuellement lire dans d'autres articles sur ces modèles. Par ailleurs, il serait logique qu'un modèle qui introduise la terminaison « Pro » dans son intitulé puisse être utilisé en entreprise, dans des machines qui font du stockage intensif, ou même encore dans des serveurs. Cela sous-entend donc que le module d'alimentation dont il dispose soit irréprochable en terme de robustesse, de stabilité, de protection, et de redondance puisque c'est lui qui gère le courant nécessaire à tous les circuits intégrés du système. Et bien vous risquez d'avoir quelques surprises...

 

Plextor M5 Pro (Marvell)

plextor M5P dessus (comme un dominator) [cliquer pour agrandir]plextor M5P derrière (et pan) [cliquer pour agrandir]plextor M5P pcb conntrolleur [cliquer pour agrandir]plextor M5P gt pcb verso [cliquer pour agrandir]

A oilp et pas (cliquez pour agrandir)

 

Pas de grande originalité dans le design de ce circuit à base de Marvell, très répandue sur le marché. NAND symétriques horizontalement et verticalement, y compris au niveau de leurs composants passifs, disposition verticale du bloc processeur DRAM / Contrôleur / EEPROM / Quartz, alimentation à découpage installée en double face, et interface JTAG 10 points pour le debugging. 

Un gros effort de labellisation des composants a cependant été fourni, ce qui n'est pas un mal. Mais on arrive rapidement à ce qui est à nos yeux le point faible de ce modèle, son alimentation, avec une conception très classique, limite basique pour un SSD. Un seul étage de régulation assurée par 2 régulateurs et un convertisseur Buck, aucune redondance sur système auxiliaire, et bien entendu, aucune supervision d'activité.

Cela étant, le courant traverse un bon mécanisme de filtrage comportant une large panoplie de condensateurs au tantale, et le stockage du courant semble être assuré pour palier au manque de tension subit. Mais, on a clairement vu mieux en la matière.

 

 

Plextor M6E (M.2, Marvell)

plextor m6e dessus (il aime dominer le cochon) [cliquer pour agrandir]plextor m6e derrière (il aime être dominé le cochon) [cliquer pour agrandir]

A oilp (cliquez pour agrandir)

 

Ce modèle hybride à base de controlleur Marvell, est au facteur de forme M.2 et s'insère dans une carte fille PCI express. Pour un SSD en PCIexpress qui ne consomme pas plus de 400mA, la robustesse de l'alimentation est également moins sollicitée car le courant qui circule dans ce type de bus est en principe déjà supervisé et correctement régulé.

C'est la raison pour laquelle ce SSD ne dispose que d'un étage de régulation locale et conversion de courant continu à pulsation pour les circuits intégrés qu'il emploie. Un minimum de stockage et de filtrage est cependant effectué pour protéger le système contre une panne subite. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que Plextor a cherché à obtenir un niveau d'intégration sans faille avec un minimum de composants. Par contre, pour ce qui est de pouvoir le debugger, on repassera...

 

 

Samsung 850 Pro (Samsung)

samsung 850 pro dessus (il aime montrer son carré rouge) [cliquer pour agrandir]samsung 850 pro derrière (il aime aussi le cacher) [cliquer pour agrandir]samsung 850 pro pcb conntrolleur [cliquer pour agrandir]samsung 850 pro pcb verso [cliquer pour agrandir]

A oilp et pas (cliquez pour agrandir)

 

Ce modèle exploitant la technologie de mémoire V-NAND en 3D et forcément basé sur le controleur MEX représente à ce jour le haut de gamme du constructeur coréen. Est ce que cela se ressent dans la conception de ses entrailles ? Dans l'absolu, oui, mais la réponse n'est pas aussi évidente quand on le compare au 840 Pro qui faisait déjà preuve d'un design à la fois soigné et efficace. Samsung a cette fois opté pour une conception épurée, utilisant beaucoup moins de composants passifs tout en gardant le circuit fortement multicouche.

Mais du coup, on se retrouve avec un agencement très clairsemé. Et ça n'est pas pour autant qu'ils en ont profité pour y placer des points de test ou une interface JTAG, il en est absolument dénué. Autour du couple processeur ARM + mémoire DRAM sont disposées les 4 mémoires NAND sur chaque face, le reste a un rapport direct ou indirect avec l'alimentation. Bien qu'il nous ait été impossible de l'identifier avec précision, un circuit intégré en boîtier QFP de 36 broches aurait la charge du management et de la supervision de l'alimentation à découpage. La conversion continu-continu multiple est assurée par des régulateurs faible perte MOSFET, mais nous n'avons détecté aucune redondance du système, ce qui est assez troublant si on considère utiliser ce type de SSD dans des machines très sollicitées comme le suggère sa démoniation "pro". Ce n'est donc pas un design qui nous aura impressionné, contrairement à celui de l'Intel 730.



Un poil avant ?

PNY avait aussi du SSD à présenter au CES

Un peu plus tard ...

Firefox 35 est disponible

Les 37 ragots
Les ragots sont actuellement
ouverts à tous, c'est open bar !
par Un ragoteur Gaulois embusqué, le Mercredi 24 Février 2016 à 20h18  
par Je ne ragote pas moi ! embusqué, le Mercredi 27 Mai 2015 à 07h15  
Je tiens à dire que l'article est très fourni techniquement, bien expliqué, et je pense qu'a partir de maintenant on ne regardera pas les SSD du même œil.

Beau travail les garçons pour ce grand dossier.
par Je ne ragote pas moi ! embusqué, le Mercredi 27 Mai 2015 à 07h08  
Il y a un détail dans lequel je n'ai pas vu de remarque, c'est sur la qualité de l'oscillateur du contrôleur. Il a son influence sur les PLL et donne déjà une première indication sur la stabilité de fonctionnement des SSD et la probabilité que du jitter ( gigue en FR ) tape l'incruste dans le fonctionnement du contrôleur, génère des erreurs et rende ses performances un peu variables.

Concernant le marquage des composants et des points tests, il n'est pas obligatoire. Il suffit d'avoir la doc technique pour savoir ou ils se trouvent. Voir les pastilles en cuivre nu, elles ne le sont pas pour rien.

Concernant la redondance de l'alimentation, c'est seulement une option, pas une amélioration. C'est juste un pneu de secours. Ce qui compte c'est la mise en œuvre, la protection et la stabilité de l'alimentation aux variations de la charge. Les condensateur tantales sont gage de fiabilité et de durabilité, quand au chimiques d'Intel, ils sont de grande qualité et durables.
par Un ragoteur process de Franche-Comte, le Samedi 23 Mai 2015 à 20h57  
"Sandisk a conçu là un circuit imprimé simple face avec le soucis de ne poser aucun composant sur la face extérieure pour les protéger d'une éventuelle décharge électrostatique."

Mais non, c'est pas pour ça... Ca évite de passer le PCB deux fois sur la ligne (1 par face) donc c'ets plus rapide et donc moins cher à produire...

Et les points de test c'est pas pour que le quidam aile voir avec son oscilloscope : en fin de ligne électronique, il y a ce qu'on appelle un ICT ou test In-Situ (ou "lits à clous" ) qui se charge en un coup de contrôler les valeurs de tous les composants liés au points tests, au cas ou il y ait eu un pbm dans le process... Ca sert qu'une fois dans la vie du produit.
par MirageFL, le Dimanche 22 Février 2015 à 13h06  
Superbe initiative CDH, un grand merci !!
par MetallixX974, le Vendredi 16 Janvier 2015 à 19h46  
Génial l'article
par GrosDadou du Nord-Pas-de-Calais, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 21h53  
Excellent article ! Très instructif, bien rédigé, agréable à lire, de belles photos macros, bref un régal.
J'ai cependant trouvé deux coquilles dans le paragraphe sur le plextor M6E: "...circuits intégrés qu'il emploi. Un minimum de stockage est de filtrage est cependant effectué..."
Mais je le redis: super article !
par cakinou, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 21h26  
Cool, de la lecture instructive

Merci à l'équipe du CDH !
par Stéphane M., le Jeudi 15 Janvier 2015 à 12h38  
par Un fossile de Lorraine, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 11h53
A noter que la SRAM est quelque part non-volatile, d'ailleurs...
??
Euh, en quoi une SRAM est-elle non volatile ? Elle ne retient pas son état mémoire lorsqu'elle n'est plus alimentée.
par Un fossile de Lorraine, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 11h53  
A noter que la SRAM est quelque part non-volatile, d'ailleurs...

La ROM n'existe plus de toute façon, déjà il y a 20 ans elle avait été remplacée quasi intégralement par l'EEPROM qui était très similaire à la flash (accès non "random" mais R/W quand même), elle était juste limitée à une utilisation en tant que ROM par son environnement.
par Stéphane M., le Jeudi 15 Janvier 2015 à 10h10  
par Un ragoteur curieux embusqué, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 09h21
Salut les gens :-)
Bon, j'y vais de mon commentaire aussi, en toute sympathie et humilité.
Article que je vais lire en entier d'ici peu, mais déjà une phrase me chagrine :
"Mais pour nous autres puristes, une mémoire non volatile concerne avant tout les mémoires à accès direct, en d'autre terme la RAM" ==> sauf erreur de ma part et du haut de mes petites connaissances, c'est le contraire : la RAM est bien une mémoire à accès direct, mais elle est de type volatile et non pas non-volatile en opposition à la ROM.
Suis-je dans le vrai ou avez-vous un autre point de vue ?
En fait, la RAM (Random Access Memory) désigne plutôt la nature de l'accès à ses tables (en l'occurrence Random), pas l'état de charge électrique de ces électrons. Il y a des RAM volatiles (Static RAM, Dynamic RAM, etc) et d'autres RAM non-volatiles (Magnetic RAM, Phase-change RAM, etc.)
par Un ragoteur curieux embusqué, le Jeudi 15 Janvier 2015 à 09h21  
Salut les gens :-)
Bon, j'y vais de mon commentaire aussi, en toute sympathie et humilité.
Article que je vais lire en entier d'ici peu, mais déjà une phrase me chagrine :
"Mais pour nous autres puristes, une mémoire non volatile concerne avant tout les mémoires à accès direct, en d'autre terme la RAM" ==> sauf erreur de ma part et du haut de mes petites connaissances, c'est le contraire : la RAM est bien une mémoire à accès direct, mais elle est de type volatile et non pas non-volatile en opposition à la ROM.
Suis-je dans le vrai ou avez-vous un autre point de vue ?