Adblock a été racheté par un homme mystère

Le web fourmille de publicités, certains sites en abusent tellement que nombre d'utilisateurs sont devenus allergiques au moindre encart publicitaire. Sont alors apparus les bloqueurs de publicités, différents modules pour navigateurs qui proposent globalement la même chose. Adblock est celui qui a fait le plus parler de lui, ce qui lui a valu d'être copié et forké un bon nombre de fois (Adblock Plus, Adblock Edge, Adblock Lite...) surtout qu'il n'est disponible que pour Chrome et Safari et que les utilisateurs de Firefox et autres navigateurs trouvaient intéressant d'en profiter aussi.

Manque de bol pour certain qui avaient pris leurs habitudes avec ces logiciels, l'appât du gain touche aussi leurs développeurs et de nombreux add-on ont commencé à accepter de la publicité moyennant finance (s'ils n'étaient pas carrément dédiés à l'analyse du marché comme Ghostery). Certains résistaient encore, même s'ils proposaient parfois une whitelist désactivable de pubs "validées", comme le fait Adblock, mais le chiffre s'amenuise et un des gros noms vient de tomber.

Michael Gundlach est le papa d'Adblock et le président de la société BetaFish. Société qu'il vient de vendre à un investisseur inconnu (qui n'est pas Eyeo, développeur d'Adblock Plus, d'après le Business Insider) qui intègre le logiciel au programme "Acceptable Ads" permettant aux annonceurs de laisser passer leurs publicités moyennant finances. Il sera toujours possible de désactiver cela (via les options du module et une case à décocher), mais en fonction du nouveau propriétaire (Google ? Facebook ?) les choses pourraient changer.

Dans un premier temps, et une fois la case décochée, cela ne changera pas grand-chose pour les utilisateurs. Mais si vous n'êtes pas chauds à l'idée d'utiliser un programme sans savoir d'où il vient, d'autres solutions s'offrent à vous comme Adblock Plus, uBlock Origin ou autres. Il est amusant de voir que de nombreux créateurs qui étaient par le passé tout à fait contre la publicité finissent par y voir un intérêt lorsque ça remplit leur portefeuille. L'argent mène le monde et si Michael rêvait à la base d'un web plus sûr pour les utilisateurs, comme il le dit dans son message c'était une idée de sa femme qui voulait certainement une nouvelle paire de Louboutin.