Après le 28 nm, le Chinois SMIC se lancera dans le 14 nm en 2019

Encore loin du marché 7 nm naissant et pour le moment limité à une poignée d'acteurs, il ne faut pas oublier que les procédés de gravures moins avancés représentent encore une majeure partie des commandes et des besoins - ce qu'on avait pu découvrir plus en détail avec le camembert de la répartition des revenus pour Q4 2018 chez TSMC. La course à l'évolution technologique, coûteuse, est de plus en plus réservée à une élite du marché qui en a les moyens, les autres doivent en attendant se contenter des technologies éprouvées et rentabilisées, par exemple le 28 nm et le 14 nm. C'est ce qu'avait fait GlobalFoundries - mais pas pour très longtemps, puisqu'il a abandonné le 14 nm entre-temps et le fondeur serait désormais même à vendre - et c'est ce que le Chinois SMIC a également planifié, bien que pour ce dernier, il s'agirait d'un pas en avant, et non d'un recul.

Semiconductor Manufacturing International Corporation s'était lancé dans l'usinage du 28 nm en 2018, il avait en parallèle d’emblée fait savoir que le 14 nm se trouvait aussi sur la table, et finalement c'est en 2019 que SMIC concrétisera ses ambitions - si tout va bien. La compagnie espère déjà des rendements à hauteur de 95 %, tout en offrant à ses clients une plateforme éprouvée, stable et rentable. Simultanément, SMIC espère aussi pouvoir augmenter ses revenus, qui contribueraient ainsi à leur tour aux investissements pour les procédés 10 nm et 7 nm EUV, puisque le fondeur - sans aucun doute aussi poussé par les aspirations d'autosuffisance de la Chine - a déjà confirmé ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. (Source)