Tiger Lake, es-tu là ? Oui, et c'est officiel ! |
————— 02 Septembre 2020 à 19h43 —— 26346 vues
Tiger Lake, es-tu là ? Oui, et c'est officiel ! |
————— 02 Septembre 2020 à 19h43 —— 26346 vues
À peine trois semaines après son Architecture Day sauce 2020, voici qu’Intel remet le couvert avec un nouvel évènement presse, cette fois-ci centré sur les processeurs, puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que du lancement de la 11ème génération, et plus précisément la partie de microarchitecture Tiger Lake qui la compose. Problème : contrairement aux précédentes conférences, cette dernière n’est pas soumise à un NDA, c’est-à-dire que les médias peuvent (et doivent, s’ils souhaitent bénéficier de l’audience liée à un tel évènement) publier leurs analyses à chaud. Pas vraiment de quoi rassurer quant à la confiance des bleus dans leurs annonces, donc ; bien que la proximité à la fois dans les dates et le contenu avec l’Architecture Day (oui, nous risquons de beaucoup nous y référer dans ce récapitulatif !) rende effectivement assez restreint l’intérêt d’une heure butoir. Pour cette raison, ce billet sera ainsi amené à être corrigé et mis à jour en fonction des annonces.
La modestie selon Intel
Retour au cœur du sujet : Tiger Lake. Côté mécanique interne, inutile de trop s’épandre : la simple évolution du procédé de gravure permet de minimiser les fuites, et, ainsi, atteindre des niveaux de performance et d’efficacité énergétique un cran au-dessus d’Ice Lake. La microarchitecture change peu, mais le chipset et les contrôleurs compagnons évoluent, entre autres pour apporter des lignes PCIe 4.0, des ports Thunderbolt 4 et USB 4.0. Tout cela ayant été déjà abordé lors de l’Architecture Day, nous vous invitons à relire notre dossier pour plus d’informations. Notez que, désormais, le cache et l’interconnect sont également soumis à un mécanisme de boost (similairement à la fréquence des cœurs) permettant de minimiser la consommation énergétique par rapport au comportement précédent.
Au niveau des produits finaux, Intel dévoile 9 SoC, un chiffre pour une fois tout à fait raisonnable... s’il s’agissait d’une gamme complète ; malheureusement, avec 4 cœurs et 8 threads au maximum pour un TDP de 28 W, nous en sommes encore loin. La gamme se divise d’ailleurs en deux parties ; la première, nommé UP3 correspond aux anciens suffixes « U », basse consommation) et la seconde, UP4, et l’équivalent des anciens suffixes « Y », ultra-basse consommation. Notez que tous utilisent le même die en 10 nm SuperFin, leur taille n’étant pas communiquée à l’heure actuelle. De plus, le PCH (chipset) utilise un procédé de gravure en 14 nm, mais cela n’a rien d’étonnant. Pour les modèles de la série UP3, c’est par ici :
Ton petit nom, c'est quoi ? | Partie Graphique | cœur / Threads | cœur GPU (EUs) | Cache | RAM ? | TDP | Fréq. de base (GHz) | Fréq. Turbo sur un cœur (GHz) | fréq. turbo (tous les cœurs, en GHz) | Fréq. GPU (en GHz) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Intel Core i7-1185G7 | Intel Iris Xe | 4/8 | 96 | 12 Mo |
DDR4-3200 LPDDR4x-4266 |
12-28 W | 3,0 | 4,8 | 4,3 | 1,35 |
Intel Core i7-1165G7 | 4/8 | 96 | 12 Mo |
DDR4-3200 LPDDR4x-4266 |
2,8 | 4,7 | 4,1 | 1,30 | ||
Intel Core i5-1135G7 | 4/8 | 80 | 8 Mo |
DDR4-3200 LPDDR4x-4266 |
2,4 | 4,2 | 3,8 | 1,30 | ||
Intel Core i3-1125G4 | Intel UHD Graphics | 4/8 | 48 | 8 Mo |
DDR4-3200 LPDDR4x-3733 |
2,0 | 3,7 | 3,3 | 1,25 | |
Intel Core i3-1115G4 | 2/4 | 48 | 6 Mo |
DDR4-3200 LPDDR4x-3733 |
3,0 | 4,1 | 4,1 | 1,25 |
Et pour l’UP4, c’est par là :
Ton petit nom, c’est quoi ? | Partie Graphique | cœur / Threads | cœur GPU (EUs) | Cache | RAM ? | TDP | Fréq. de base (GHz) | Fréq. Turbo sur un cœur (GHz) | fréq. turbo (tous les cœurs, en GHz) | Fréq. GPU (GHz) |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Intel Core i7-1160G7 | Intel Iris Xe | 4/8 | 96 | 12 Mo | LPDDR4x-4266 | 7-15W | 1,2 | 4,4 | 3,6 | 1,1 |
Intel Core i5-1130G7 | 4/8 | 80 | 8 Mo | 1,1 | 4,0 | 3,4 | 1,1 | |||
Intel Core i3-1120G4 | Intel UHD Graphics | 4/8 | 48 | 8 Mo | 1,1 | 3,5 | 3,0 | 1,1 | ||
Intel Core i3-1110G4 | 2/4 | 48 | 6 Mo | 1,8 | 3,9 | 3,9 | 1,1 |
Comme entamé avec Ice Lake, le dernier chiffre (suivant le « G ») indique la puissance du GPU, avec un choix réduit entre G4 (48 EU) et G7 (80 ou 96 EU). Notez que le « G1 » disparaît, et que le nombre minimum de cœurs graphique bondit de 32 à 48, alors que le maximum monte en flèche en passant de 64 à 96 EU.
Xe, c’est bon pour le GPU, et pas qu’un peu !
Avec de telles spécifications, le marketing présente ces CPU comme des SoC (System on Chip, soit un ensemble de CPU, GPU et autres contrôleurs) capables de performances alléchantes en jeu... lorsque ce dernier est lancé sur l’iGPU. Pour les PC portables au GPU dédié, il faudra donc repasser, mais nous n’attendions pas vraiment mieux d’un die à 4 cœurs physiques maximum, même si les fréquences atteignent, cette fois-ci, un niveau satisfaisant sur le papier : 4,8 GHz en boost, même sur un cœur uniquement, voilà qui est dans la fourchette de nos habitudes. Côté GPU, 1,25 GHz reste un cran en deçà de la concurrence, mais il faut garder à l’esprit les contraintes thermiques... et le fait qu’un iGPU soit souvent fortement bridé par la vitesse de la RAM. À voir ici comment Intel y tire son compte par rapport aux iGPU VEGA de Renoir.
Sur l'axe y, un taux d'image par seconde (probablement)
Toutefois, les bleus ne manquent pas d’idées, et ont intégré dans l’architecture Xe des unités compatible DP4a. L’idée, présente dès Pascal chez NVIDIA, consiste à rajouter aux unités de calcul entier 32-bit la possibilité de gérer un format 32-bit vectoriel, en le décomposant en 4*8 bits, puis en effectuant un produit scalaire classique. Sans surprise, le machine learning bénéficie grandement de ce genre d’optimisation, ce qui permet à Intel de piquer son concurrent sur le plan des performances.... ce qui reste toutefois à vérifier dans les benchmarks indépendants.
Le DP4a, ou l’IA intégrée dans les GPU bleus
Vous l’aurez également remarqué, les Pentiums et les Celeron manquent à l’appel : tout cela est programmé pour les mois suivants : affaire à suivre ! Pour les PC de bureau, rien n’est confirmé encore ; et pour cause : il est peu probable que le 10 nm soit décliné sur le segment desktop, tout du moins pour le prochain semestre. Par contre, les partenaires d’Intel sont dans les starting-blocks pour annoncer leurs ordinateurs portables fins et puissants, nous vous tenons également informés de ces annonces.
Tant qu’à causer « modèles », Intel prolonge son Project Athena, une initiative visant à proposer des laptops à l’autonomie prolongée et au design léché, avec le label Intel evo.
Au niveau des critères pour la certification, Intel communique sur 4 principales règles : une autonomie de 9 h minimum si le bouzin est équipé d’un écran FullHD, une autonomie de 4 h minimum (écran FullHD également) après 30 minutes de charge, des performances satisfaisantes sur batterie, et une durée de sortie de veille inférieure à 1 seconde. Bien entendu, il faudra également un CPU Intel de 11ème génération intégrant un iGPU Intel Iris (Xe, quoi !). Pour 2020, plus de 20 appareils seraient prévus, dont les Acer Swift 5, Asus Zenbook Flip S, Lenovo Yoga 9i et le Samsung Galaxy Book Flex 5 G.
Un poil avant ?Raijintek nous dévoile un boîtier SFF nommé OPHION 7L | Un peu plus tard ...1ère vague de RTX 30x0 : le plein de fraîcheur chez Inno3D |