Combien de temps de vie pour le petit robot tout chou de chez Sony ?

Si les journées grises d'hiver se succèdent et se ressemblent devant le morne écran de votre configuration soigneusement préparée, Sony a un produit pour vous : un petit chien-robot tout mignon, répondant au nom d'Aibo. Si l'idée n'est pas nouvelle - la première version était sortie en 1999, date à laquelle il coûtait quelques 2000 dollars et s'est tout de même vendu à 150 000 exemplaires - un nouveau modèle avait été dévoilé en 2018 au CES, et réemporté au CES dernier. Selon les derniers chiffres, les ventes s'élèveraient déjà à 20 000 unités, principalement au Japon.

Cette nouvelle itération est dévoilée plus de 10 ans après la fin du support de cette première édition, qui a eu lieu en 2006. C'est nos confrères de chez iFixit qui se sont penchés sur un problème important et inhabituel sur ce genre de produit : le suivi hardware et software. En effet, si la version 2018 de l'Aibo reste réservée aux plus fortunés avec un tarif de 2899,99 dollars, le support pourra probablement se limiter à 7 ans, et cela grâce à une loi californienne. Par rapport à un chien normal - et sachant que la batterie ne dure qu'environ deux heures - cela à finalement de quoi faire réfléchir. Si l'on a coutume de penser que le matériel informatique est aisément remplaçable, et que des mises à jour ou des remplacements du matériel sont aisés pour maintenir un bidule fonctionnel, à l'échelle d'une vie de chien, on aperçoit vite les limites. Entre parenthèses, c'est un problème également pour la sauvegarde de titres vidéoludiques, dont l'exécution n'est pas garantie sur les OS à venir sur le long terme.

Pour en revenir au hard, le bouzin est équipé d'un quadcore 64 bits, il peut bouger selon 22 axes, interagir avec son environnement via quatre capteurs audio et deux caméras (et deux LED pour ses yeux) ; la partie logicielle étant même capable d'apprendre pour personnaliser ses réactions selon les habitudes de son possesseur. Il reste néanmoins connecté au cloud, pour le plus grand malheur de votre vie privée. Alors, paré à hypothéquer votre maison contre un chiot ?