La Chine veut créer le premier calculateur capable d'atteindre l'exaFLOPS

Pendant que Jean-Kévin cherche à jouer en Ultra UHD et qu'il bave déjà sur un éventuel moniteur UHD 8K pour mettre le matos qu'il achètera en 2020 à genoux, dans le monde du calcul industriel, ça bouge. La Chine a actuellement le plus gros supercalculateur existant (Sunway TaihuLight qui ne tourne même pas sur des puces Intel, les USA ayant interdit que les puces soient livrées à la Chine) et compte bien rester en tête avec l'annonce de son remplaçant dont le prototype devrait arriver en fin d'année.

Prototype oblige, l'engin ne sera pas fonctionnel, mais devrait l'être en 2020 et serait alors le premier ordinateur à atteindre l'exaFLOP, c'est-à-dire la capacité de traiter un milliard de milliards de calculs par seconde, ce qui le ferait entrer dans l'ère de l'exascale computing ou calcul exascale (à défaut de mot français pour en parler). Les USA ont aussi un projet de même envergure, mais ne devraient pas y arriver avant 2023. Chine et USA sont au coude à coude dans le développement d'un parc de supercalculateurs. Les deux pays possèdent la majorité des systèmes les plus puissants au monde (167 pour la Chine et 165 pour les USA sur les 500 plus véloces, d'après Top500), avec cinq machines dans le top 10 pour les USA et deux pour la Chine. Que ce soit à fins prédictives, militaires, scientifiques ou autres, les supercalculateurs sont un véritable atout dont les plus grandes puissances ne peuvent pas passer.

Pour ceux qui se demanderaient où se situe la France dans ce combat, eh bien nous ne sommes pas loin de la Chine. En effet, le Bull Sequana pourrait aussi atteindre l'exaFLOP d'ici 2020, même si les modèles que nous possédons actuellement ne dépassent pas la 32e place au rang mondial. Mais bon, on a déjà la nourriture, le vin, l'art et une vie sexuelle au-dessus de la moyenne, on peut bien laisser les autres avoir leurs petites gloires tout de même ? (source : Xinhua)