Après les accusations d'espionnage, SuperMicro prend ses distances avec la Chine |
————— 03 Mai 2019 à 09h10 —— 11634 vues
Après les accusations d'espionnage, SuperMicro prend ses distances avec la Chine |
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La réputation et les affaires de SuperMicro avaient pris un sacré coup dans le pif l'année dernière après les attaques de Bloomberg reprochant et accusant le constructeur d'avoir des puces mouchardes type backdoor sur ses cartes mères pour y collecter des données ensuite directement transmises direction la Chine. Tout ceci fondé à l'époque sur la base de 17 témoignages anonymes...
Pour limiter la casse publique et auprès des professionnels, SuperMicro s'était ensuite affairé à inspecter ses produits fabriqués en Chine, ainsi que les composants qui y sont sourcés. Au passage, le constructeur profita également du support d'Amazon et d'Apple, deux de ses plus gros clients. En fin de compte, depuis décembre dernier et la publication d'une analyse réalisée par un laboratoire privé indépendant lequel n'a rien trouvé pour fonder les accusations de Bloomberg, SuperMicro est blanchi des soupçons d'espionnages via ses cartes mères.
Ouf, mais ce n'était pas fini, comme on le voit encore régulièrement aux actualités le contexte de crainte d'espionnage par la Chine - quand il ne s'agit pas des pirates et bots Russes - est plus fort que jamais, particulièrement aux États-Unis au bord de la paranoïa, et nombreux sont les clients des fabricants dont les produits sont majoritairement manufacturés en Chine qui s’inquiètent des risques d'espionnage via portes dérobées (et les potentielles conséquences sur leur réputation). SuperMicro est le 3eme fournisseur de matériel pour serveur, derrière HP et Dell, et 60% de ses ventes sont réalisées aux US et son commerce a déjà fortement reculé depuis l'affaire Bloomberg - un déclin du chiffre d'affaires estimé à -10% pour Q1 2019 - au point ou le constructeur serait sur le point de perdre sa 3e place sur le podium au profit d'Amazon, selon DigiTimes.
En conséquence, SuperMicro a décidé d’accélérer la délocalisation de sa production hors du territoire chinois, et vers Taïwan ou la Silicon Valley - un mouvement d'ailleurs déjà largement amorcé depuis le début du conflit commercial entre la Chine et les US. Une tendance aussi partagée par le marché en général. En 2017, encore 90% des cartes mères étaient produites en Chine, un chiffre réduit à moins de 50% depuis 2018, toujours selon les analystes de DigiTimes. Ainsi, SuperMicro annonce que moins de 50% de ses serveurs sont désormais encore fabriqués en Chine et planifie d'augmenter progressivement sa propre production interne pour éliminer encore davantage les risques.
En attendant, la compagnie assemble déjà la plupart de ses serveurs dans ses propres locaux, mais avec des composants sourcés chez des fournisseurs dont la production est majoritairement d'origine chinoise... Toutefois, SuperMicro vient aussi de lancer la construction d'une nouvelle usine pour $65 millions à Taoyuan, Taïwan, et d'annoncer $323 millions d'investissements locaux supplémentaires, en plus de nouvelles expansions dans la Silicon Valley aux US. (source)
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