Test • GIGABYTE RTX 3080 EAGLE OC |
————— 18 Septembre 2020
Test • GIGABYTE RTX 3080 EAGLE OC |
————— 18 Septembre 2020
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
La consommation des GA102 est un défi pour les fabricants, et nous restons surpris de voir que GIGABYTE donne un circuit moins fourni que le design de référence. Cela dit, cela n'empêche pas la carte de fonctionner et le montage permet d'obtenir un courant correct, un peu plus bruité que sur le design de référence du fait que quelques VRM sont enlevées. Mais cela reste très faible, et malgré les grosses montées en courant de la puce, aucune oscillation n'est à déplorer.
Le circuit d'alimentation a beau être allégé, la RTX 3080 Eagle OC tient quand même le choc, même à des pics de plus de 40 A.
Autre point qui fâche, il s'agit de la consommation autant en moyenne qu'en crête. En effet, il faudra toujours fournir plus de 40 A par moment à la carte, et une alimentation basique de 700 W ou moins sera trop juste pour y arriver si votre CPU est costaud. Nous vous conseillons ici de vous armer d'un modèle solide avec une certification dorée ou plus, de 750 W et en monorail, bien que dans l'idéal, vous ne serez réellement tranquille qu'à partir de 800 W, puisque les modèles de 750 W ne peuvent fournir que 60 à 65 A sur la ligne +12 V, et il vous faudra avec alimenter au moins votre CPU en plus. La consommation reste globalement dans les mêmes ordres de grandeur que le modèle FE, pas de BIOS ici qui permettrait de trop dépasser la puissance limite..?. Déjà très élevée.
GIGABYTE continue d'employer son système de rotation opposée entre les ventilateurs, tout en proposant un design optimisé et collé à un radiateur très chargé en cuivre :
Le radiateur englobe l'ensemble des composants et est monté en une seule pièce.
La construction du refroidissement est assez classique et semblable à ce qui s'est fait par le passé, mais elle reste toujours autant efficace : plaque de dissipation en cuivre, dissipation des composants annexes directement sur le radiateur par soudure, pads thermiques de qualité correcte... Le système reste cependant très long, ce qui ne sera pas toujours un avantage, car une partie du radiateur est en dehors du PCB et est refroidi par un flux d'air traversant. Cela devrait permettre aux puces de rester le plus au frais que possible.
Image infrarouge de la carte : à gauche au repos, à droite en charge
Sur les images IR, nous pouvons voir que la backplate ne permet pas d'aider à la dissipation, puisqu'aucun joint thermique n'a été réalisé. Mais dans l'ensemble, le GPU ne surchauffe pas et les caloducs permettent un transfert vers l'arrière de la chaleur, ce qui donne des températures en charges très intéressantes comparées à celles du modèle FE. Même si la chaleur au repos est plus élevée, mais cela reste du au mode semi-passif du refroidisseur, qui coupe ses ventilateurs lorsque la température est basse, soit en-dessous de 60 °C.
Dans l'attente de voir sa chevelure briller sous des rayons bien tracés, Geralt continue de faire souffrir nos GPU pour les faire rougir le plus que possible :
La stabilisation se fait assez rapidement sur la RTX 3080 Eagle OC, et la température plus faible permet à la carte d'obtenir de meilleures fréquences que la FE, de l'ordre de 5 % environ. Un résultat intéressant lorsque l'on voit que la carte est un modèle dit basique, qui se permet tout de même de fournir des performances supérieures à la référence NV.
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