Test • Inno3D iChill Black RTX 2080 Ti |
————— 18 Avril 2019
Test • Inno3D iChill Black RTX 2080 Ti |
————— 18 Avril 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Là pour le coup rien n’est à redire, le courant fourni par la carte reste propre, et ce même à grosse puissance. Et pour tant ce n'est pas simple, le risque de la pompe est de générer des oscillations parasites à des fréquences plus basses qui sont souvent mal prises en charge par les condensateurs de petite taille. Là nous avons quelque chose de lisse, mais avec des pics de courant élevé, une alimentation de 650 W et en monorail est un strict minimum, prenez une référence gold au moins voir une platine de préférence.
Le courant reste propre malgré la consommation impressionnante en pic de la carte, avec un courant minimum plus élevé de part la pompe de watercooling
La consommation de la carte fait partie des plus élevées, mais l'ajout de la pompe vient fausser le calcul car les capteurs se trouvent en amont de l'alimentation (à proximité des prises 12 V). Dans les faits le GPU ne tire pas autant, mais ce n'est pas le sujet, la carte se trouve du coup un peu gourmande au repos et très gourmande en charge avec 300 W de consommé tout de même. Au final ce n'est pas tellement au-dessus de la Zotac, mais si vous êtes du genre à surveiller au Watt près votre consommation vous serez déçu. Probablement qu'un circuit encore mieux régulé aurait permis de descendre un peu la consommation, comme sur la carte ASUS ROG.
Quoi de mieux pour refroidir la centrale Turing que d'utiliser de l'eau ? Ici nous avons le droit à un AIO maison au design quelque peu étonnant qui repose sur un waterblock complet pour le GPU et d'une plaque de dissipation avec passage de gros tuyau cuivré pour transférer la chaleur. C'est basique et pas très moderne comme approche, mais à moindre coup cela donne quelque chose d'efficace et au moins l'ensemble des composants sensibles sont refroidis à l'eau, VRMs compris. Par contre les pads thermiques ne sont pas top et risquent de ne pas conduire assez bien la chaleur. Autre point, le système n'a pas l'air très optimisé pour les 11 puces mémoires de la 2080 Ti mais plutôt pour rafraîchir des cartes de 8 puces, le tuyau du bas n'étant pas collé aux puces.
Un waterblock simple et efficace agrémenté d'un radiateur massif de 240 x 30 mm.
Le radiateur lui par contre est d'apparence plus efficace avec une épaisseur de 30 mm qui est au-delà des petits modèles classiques. Il est rassurant quand aux capacités de refroidissement, par contre les ventilateurs dessus ont l'air de deux 120 mm basiques et ne risquent pas de ramener un flux d'air important. Si vous êtes en quête de performance extrême, il faudra peut-être les changer.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : nous pouvons voir un manque de refroidissement des modules mémoires GDDR6 sur l'un des côté, probablement dû aux pads thermiques très moyens.
Le watercooling fait son effet de manière efficace : les ventilateurs ne s'activent qu'une fois une certaine température atteinte et celle-ci ne grimpe pas bien haut. Le GPU reste bien au frais et pour les VRMs c'est correct, par contre le refroidissement de certaines parties de la GDDR6 n'est pas top, avec 85°C au compteur. Probablement que le refroidissement n'est plus autant efficace au bout de circuit, mais nous rejetterons la faute surtout sur les joints thermiques qui ne sont vraiment pas exemplaires. Malgré le fait que nous n'approuvons pas totalement cette montée en température elle n'est pas si exceptionnelle et le watercooling permet de limiter les chocs thermiques grâce à l'inertie.
Le GPU Boost 4 appliqué par NVIDIA sur cette série RTX permet de tirer profit des cartes mieux refroidies et de stabiliser la fréquence tant que la carte ne brûle pas. Dans notre cas, nous obtenons les résultats suivants en utilisant les paramètres d'origine fournis par Inno3D au terme d'une longue (et chaude) session de bench avec Geralt les cheveux au vent :
La carte stabilise assez vite et reste bien fraîche, tout en maintenant une fréquence élevée sans broncher. Celle-ci ne bouge quasiment pas de toute la session, une première sur les cartes Turing testées jusqu'à aujourd'hui. Nous obtenons un solide 1935 MHz en moyenne pour 59/60 °C ce qui est très bon. Comme quoi le refroidissement à l'eau rempli sa fonction en donnant un résultat aussi bon, voir légèrement meilleur que la grosse ASUS ROG RTX 2080 Ti OC.
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Un poil avant ?Bon plan • Ryzen 5 2400G sous les 135 €, voire moins ! | Un peu plus tard ...NVIDIA a validé des écrans FreeSync de plus pour la compatibilité G-Sync |