Libérer votre Polaris, ça vous dit ? |
————— 23 Octobre 2018 à 17h01 —— 12782 vues
Libérer votre Polaris, ça vous dit ? |
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Adeptes du libre, amateur de bidouilles, bonsoir ! Lorsque l'on est un hardcore du hardcore de l'open-source (pas au même niveau que le hard du hard, mais pas si loin quand même), que l'urticaire vous pousse à la simple mention de code propriétaire, il y a bien une chose qui vous mets hors de vous : les firmwares. Qu'il s'agisse de BIOS, d'UEFI ou de VBIOS de cartes graphiques, ces bouts de code sont bels et bien propriétaires, et il est bien difficile de les y déloger.
Certes, il existe bien Coreboot, un vieux projet datant de 1999 visant à remplacer votre micrologiciel d'amorçage par du bon code C bien libre, mais la chose a du mal à prendre. Ca n'est pourtant pas faute d'effort, car voilà qu'une partie du projet s'étend aux cartes graphiques récentes ! En effet, Luc Verhaegen, un ancien contributeur du driver RadeonHD, s'est intéressé à la décompilation de binaires permettant de flasher les cartes rouges. Son histoire est longue et vaut bien la peine d'être contée au coin du feu, mais pour vous donner un avant-goût, il s'agit des restes d'une vieille bataille entre ATI (épaulé par RedHat) voulant garder le code obscure et fermé, contre AMD (soutenu quant à lui par Suze SuSE) convaincu par une documentation libre ; tout cela datant de peu après le rachat de premier nommé par le second, aux alentours de 2008.
Par la même occasion, si vous savez d'où provient le petit soft qu'est ATIFlash, il est temps de partager votre expérience ; car ce dernier semble bel et bien être sorti des enfers vers cette période... C'est bien avec ce dernier que les mineurs aiment chouchouter leurs cartes, bien que ce phénomène ne fasse qu'effleurer la surface des possibilités qu'offrirait un VBIOS open-source. En effet, les BIOS flashés ne font que modifier des valeurs contenues dans des tableaux pré-codés, sans toucher aux fonctions qui les manipulent.
Encore des surprises ?
Pourtant, optimiser ces dernières pourrait entraîner des gains bienvenus, de l'ordre du pourcent. Cela a donc éveillé la curiosité du Luc précédemment cité, qui apporte désormais le support, certes bêta, des cartes jusque Polaris - qui, rappelons-le, sont encore en vente - dans son utilitaire flashrom. Malheureusement, il n'est question ici que d'un programme de flash et non d'un firmware libre, mais cela a le mérite de déverrouiller l'une des problématiques majeures menant à un reverse engineering dudit firmware.
Notons que VEGA ne sera pas compatible de sitôt, étant donné l'investissement nécessaire pour se fournir en cartes de test. Cependant, l'outil est à l'heure actuelle capable de flasher quelques 240 cartes rouges. Pas mal quand même ! (Source : Phoronix)
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