Le glas sonne pour le Crossfire

Officiellement, seul le nom change pour passer de "Crossfire" à "mGPU", pour multi-GPU (on ne se plaindra au moins pas d'un nom trompeur). Son origine remontait à 2005, lorsque Radeon était la marque de fabrique d'ATi, afin de contrer le SLI que NVIDIA avait tiré de son rachat de 3Dfx. Cependant, quand on y regarde de plus près, certaines fonctionnalités viennent à manquer.

Point de support de trois ou quatre cartes sur les RX VEGA depuis les Crimson 17.9.2, ce dernier sera réservé aux professionnels. Certes, cela renforce leur attrait pour les concernés, mais surtout souligne la volonté de l'entreprise de se concentrer principalement sur ce secteur (probablement plus lucratif). Il faut dire qu'optimiser une poignée de triples A pour quatre poêles à bois cartes gourmandes ne doit pas être une mince affaire (ni très efficace). De toute manière, un représentant d'AMD a confirmé que le nom mGPU se référait aux jeux compatibles DX12, où le développeur doit explicitement ajouter le support lui-même, et non aux version DX11 où les rouges devaient réaliser eux-même le profil. Pas de soupe à la grimace (du moins pour le moment), AMD ayant annoncé continuer le support de DirectX 11, il sera donc possible de conserver nos bécanes sous Windows 7 !

Bien que la communication aille dans le sens opposé, il est facile d'y voir un abandon progressif de certaines fonctionnalités du segment gaming haut de gamme, voire un transfert de celles-ci vers la partie Pro. AMD serait-il en train de recentrer son activité vers une clientèle 100% pro ? On espère que ce n'est pas le cas, car un monopole vert serait à coup sûr perdant pour les consommateurs. Néanmoins optimiser du code pour DX12 et du multi-GPU est extrêmement chronophage en plus d'être bien moins efficace depuis que les moteurs 3D sont en grande partie à rendu différé. Chose que nous mettions à nu dans notre article Crossfire de RX 480 avec un scaling peu efficace.