Test SSD • Kingston V+ series 128Go (G2) |
————— 29 Mars 2010
Test SSD • Kingston V+ series 128Go (G2) |
————— 29 Mars 2010
Ce nouveau V+ series de Kingston badgé SNVP325 arrive en successeur du SNV225 que nous avions testé ici, architecturé autour d'un PCB 100% Samsung. C'est cette fois un 100% Toshiba qui est à l'affaire, et lorsqu'un tel acteur du monde des semi conducteurs se positionne sur un marché, c'est avec attention qu'on l'examine. Daikoku 2 (DKK2) c'est le petit nom du controleur embarqué. Putôt inattendu, ce dernier affiche sur le papier de belles prestations avec des débits promis à hauteur de 230Mo/s en lecture, 180Mo/s en écriture, le support natif du TRIM et surtout un bon comportement sur les blocs de données de petite taille. Il bénéficie de plus d'une garantie de 3 ans et est livré seul ou en bundle, ce dernier se composant de rails 2,5" -> 3,5", d'un utilitaire de clonage, d'un boitier externe et de sa connectique en USB2 (très pratique pour les nomades !), d'une nappe SATA et pour finir d'un adaptateur électrique molex -> SATA.
Sur l'esthétique, difficile de se perdre : on est bien en présence d'un SSD Kingston tant ils se ressemblent tous : boitier métal gris, étiquette sur la façade supérieure caractéristique de la marque, rouge/noire/blanche rappelalnt nom du "constructeur", du SSD, sa capacité, S/N, P/N et compagnie. La face inférieure est totalement nue et laisse apparaitre les connecteurs SATA, on distingue également 4 pattes à pwal destinées aux opérations de maintenances de l'unité.
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Au niveau du PCB, c'est toujours la même histoire : on y retrouve le contrôleur Tiramisu Daikoku 2 trônant fièrement à côté de sa puce de DRAM faisant office de cache d'une taille de 128Mo et d'origine Micron. Gravé en 43nm, peu d'informations ont filtré sur le dit contrôleur, si ce n'est qu'il répond bien sûr aux standards qu'on est en droit d'attendre (qui a dit TRIM ?) et qu'il gère sa mémoire sur 4 canaux. Au niveau des mémoires de stockage d'ailleurs, les puces Nand MLC sont aussi d'origine Toshiba, qui pour la petite histoire n'est pas étranger à la naissance de la technologie NAND. Elles profitent d'une gravure en 34nm pour une densité de 16Go par puce. Nous retrouvons donc ici dans cette version 128Go un côté du PCB totalement nu.
Petite particularité sur ce SSD, la présence d'un PAD thermique de 4mm d'épaisseur (oui, quand même !) qui fait parti du soin tout particulier apporté sur le design du PCB pour en améliorer l'enveloppe thermique. En observant de plus prêt la bestiole, il est facile de se rendre compte que l'agencement des composants est particulièrement condensé en comparaison de ce qui se fait ailleurs. Quid de l'impact réelle de cette optimisation ? Difficile à dire puisque les SSD dégagent peu de chaleur, même en usage intensif.
Passons aux premières impressions côté performances synthétiques à l'aide de CrystalDiskMark et HD Tune. Ca part plutôt bien avec des débits en lecture proches du contrôleur Samsung S3C29R utilisé sur son prédécesseur de la série V+. C'est nettement mieux côté écriture avec un bon en avant nettement mesuré... à l'exception des petits fichiers ou ces premiers résultats ne laissent pas présager du meilleur pour ce SSD. Vérifions tout cela avec nos mesures IOmeter.
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Les débits sont réguliers et indéniablement ce Daihoku fait penser au contrôleur Samsung, Les débits séquentiels en lecture, s'ils sont un poil en dessous des références que sont les contrôleurs Intel et Indilinx ne montrent pas de faiblesse apparente du côté de chez Swaan Toshiba. Les maitres restent Intel et Marvell dans la course des petits fichiers. En écriture cette fois, les débits sont tout aussi jolis et montent eux bien plus hauts que les compère précédemment cités : on atteint quasiment les 180Mo/s annoncés à compter de bloc de 256Ko. La comparaison avec le X25-E, la référence absolue, et avec le plus récent C300 à contrôleur Marvell n'a pas à faire rougir le Toshiba qui offre là une très belle prestation.
En lecture aléatoire il oscille entre le pas bon et le très bon. Sur la tranche de bloc de 0,5Ko à 8Ko, c'est mauvais : toutes les références actuelles sont au dessus, et pas qu'un peu. Il parvient à faire tout de même mieux que le Jmicron JF602, ouf, l'honneur est sauf ! Au delà, il se rattrape notamment sur la tranche comprise entre 128Ko et 4mo en offrant un niveau équivalent voir un poil supérieur aux ténors. En écriture, entre 0 et 128Ko c'est la débandade : il rivalise de médiocrité avec le contrôleur Samsung et reste dominé par tous les autres contrôleurs (sauf le JF602 mais ça, vous vous en doutiez). La tête ne sort de l'eau que pour des fichiers de 128Ko et plus. Grosse déception de ce SSD qui échoue sur le même point que son précédesseur dans la gamme de Kingston.
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Quel est le verdict des mesures faites sous PCMark Vantage ? Les prestations sont honnêtes : parfois mieux que les uns, parfois moins que les autres. Par "autres" entendez un mix entre Indilinx et Samsung. Pas d'étincelles donc au rendez-vous, mais un comportement acceptable. Côté fragmentation, au terme de notre exigeant test (qui exagère largement les conditions réelles de travail du disque), le Toshiba s'en sort là plutôt bien avec de petites baisses lors des accès séquentiels de l'ordre des 12%. La gestion native du TRIM comblera sans mal cet effet, mais comme c'est aussi le cas de la concurrence, cela n'en fait pas un avantage pour autant.
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L'enthousiasme de la découverte d'un nouveau contrôleur laisse place, dans le cas de Daikoku 2, à un bilan plutôt mitigé. Le disque offre un niveau correct de performances, voire même de belles pestations en accès séquentiels, mais s'il doit se distinguer dans un domaine, c'est malheuresement pour lui sur celui de l'écriture aléatoire où les chiffres font franchement tâche face au reste. A l'heure où la concurrence est rude, Kingston et Toshiba nous proposent ici un disque qui n'apporte pas grand chose au marché. Hormis une tarification très agressive, on voit mal comment il pourra vraiment tirer son épingle du jeu, même si globalement au sein de la gamme Kingston ce nouveau V+ fait mieux que son ancêtre à base Samsung.
Avec un prix de vente raisonnable, ce SSD pourra parfaitement offrir une solution viable et dans le bon intervalle de performances face aux hordes de clones Indilinx/Samsung ou encore face au JF612 qui tarde à entrer sur le marché. Et c'est précisément la carte que semble vouloir jouer Kingston, du fait de sa relative indépendance en termes de coût sur la NAND, on trouve en effet ce SSD en moyenne 5 a 10% moins cher à capacité équivalente. Un argument qui le place dans le peloton aux trousses d'Intel !
Un poil avant ?Fraps 3.2.0 vient d'être livré par hibou | Un peu plus tard ...Comparatif • Les SSDs au banc d'essai |