En cabine • Razer Huntsman v3 Pro |
————— 21 Mars 2024
En cabine • Razer Huntsman v3 Pro |
————— 21 Mars 2024
Les switches Razer en 2e génération, avec une LED ARGB au sommet et un ressort stabilisateur sur chaque touche.
Razer Huntsman V3 Pro | |
---|---|
Dimensions sans / avec repose poignet | 442 x 139 x 53 mm / 442 x 224 x 53 mm |
Poids | 1114 g avec / 859 g sans repose poignet |
Format | AZERTY complet 111 touches |
Commutateurs | Optiques analogiques Razer, gen2 |
Rétroéclairage | 16,8 millions de couleurs RGB individuelles Razer Chroma |
Logiciel | Razer Synapse 3 |
Connexion | Câble USB A vers C amovible en fibre tressée 1,8 m |
Autres | - Polling rate 1000 Hz - Anti-ghosting N-key rollover - Stockage pour 5 profils - 2 touches programmables - 1 touche multimédia - 1 molette pour le volume |
Tarif | 290 € |
Garantie | 2 ans |
Avec la série Huntsman V3, Razer n’utilise plus qu’un seul type de switch, ses propres switches optiques analogiques de 2e génération. Les claviers ainsi équipés offrent donc une course linéaire et aucun retour tactile si ce n’est une légère augmentation de la pression en fin de course. Étant également dépourvus de mécanisme d’activation, on pourrait penser qu’ils sont également assez silencieux, mais il n’en est rien. Le ressort qui repousse la touche émet un léger clic métallique lorsqu’il revient en place, et les switches Razer sont donc plutôt comparables à des MX Red ou Brown. On est toutefois loin des switches clicky.
Les switches sont recouverts de touches en PBT de bonne facture, mais qui conserve un défaut récurrent chez Razer : si l’inscription principale est bien translucide et donc rétroéclairée, ce n’est pas le cas de la seconde. La nuit, il faudra donc faire confiance à votre mémoire musculaire. On notera également l'apparition de stabilisateurs supplémentaires sur les grosses touches.
Du PBT double injection turbo 16s comme on aime !
Par rapport à la génération précédente, la course utile a été portée de 1,5-3,6 mm à 0,1-4 mm. Vous aurez donc un peu plus d’amplitude pour choisir votre point d’activation, puisque ce dernier est paramétrable sur presque toutes les touches — Windows, Fonction, et les 6 touches au-dessus des flèches directionnelles sont exclues.
Razer a également implémenté 2 fonctions plutôt intéressantes. La première permet d’attribuer une fonction secondaire en enfonçant davantage la touche. Par exemple le cast d’une AoE et son placement en une seule pression — mais 2 niveaux d’activation. Cela demande un peu de dextérité, mais peut s’avérer utile selon les jeux. Seul bémol, il faudra se contenter de fonctions du clavier — caractères alphanumériques, symboles, pavé numérique, etc. — et les autres options telles que clics de souris ou macros ne sont pour le moment pas supportées.
Le déclenchement rapide est le 2e gros avantage par rapport aux switches mécaniques. Concrètement, cela permet de basculer le point de réinitialisation sur la remontée du switch, quelle que soit sa position. Dès que vous laisserez la touche remonter, lorsque vous franchirez le point d’activation à la descente, le signal sera transmis. Bon, on en est à rogner des millimètres de course pour un gain de temps — et donc de réactivité — mais pas sûr que les moins de 25 ans qui ne sont pas en intraveineuse de caféine y voient une différence.
Le PCB du Hunstman V3 Pro est assez proche de l'ancien V2 Analog, le relais USB 3.0 excepté. En bas à gauche, les indicateurs LED du clavier. En bas à droite le PCB du connecteur USB-C et celui des touches multimédias.
En prime, ces switches permettent également un fonctionnement analogique, c’est-à-dire une retranscription numérique de la distance d’enfoncement de la touche, à la manière des joysticks ou gâchettes des manettes de jeu. L’entièreté de la course est utilisable de façon assez précise, mais le mappage sera clé car il faudra jouer d’une grande dextérité pour parvenir à contrôler 6 touches analogiques avec 3 doigts via l’assignation par défaut — ZQSD + AE en joystick + gâchette. Heureusement, toutes les touches à l’exception des 3 multimédia ont droit à ce traitement.
Chaque touche peut disposer de 2 fonctions distinctes activées à 2 profondeurs réglables. Intéressant sur le papier, mais il faudra toujours choisir 2 fonctions activées à la suite puisqu'il ne sera jamais d'activer la seconde sans passer d'abord par la première.
Le pilote Razer n’est plus à présenter et est globalement l’un des meilleurs, avec de nombreuses options et réglages. Cette richesse est parfois contre-productive avec notamment 2 pages séparées pour la création/gestion des macros et une autre pour le remappage des touches. Si l’on souhaite ajouter une macro à une touche, il faut donc aller dans la page macro, créer une macro, l’enregistrer, retourner sur la page de personnalisation du clavier, sélectionner la touche à modifier, sélectionner les macros parmi les diverses fonctions et enfin sélectionner la macro voulue. Autant d’étapes qui peuvent toutes être effectuées depuis la même page chez Logitech, avec une fonction de drag & drop ô combien plus ergonomique, a fortiori si vous utilisez beaucoup de macros.
Si ça ne remplacera jamais une vraie manette pour des jeux plus pointus, disposer de touches analogiques pour des titres comme GTA ou Cyberpunk est un vrai régal.
Mais ne boudons pas notre plaisir, car les défauts s’arrêtent là. Le Huntsman V3 Pro embarque en effet pas moins 5 slots mémoires pour enregistrer vos profils. Ceux-ci peuvent donc être paramétrés sous Synapse puis enregistrés afin de conserver avec vous vos profils fétiches. Bien entendu, certaines fonctions sont exclues, typiquement l’association à certains programmes ou les aspects analogiques.
Le rétroéclairage est géré par le module Studio de Synapse et permet de personnaliser plus avant les 12 effets de base, ainsi que de les empiler pour encore plus de folie. En revanche tous ces réglages fins ne pourront pas être sauvegardés dans les profils embarqués du clavier, ils sont limités aux 12 effets par défaut, et c’est déjà pas mal.
|
1 • Préambule |
2 • Le clavier en détail |
3 • |
4 • A l'usage & verdict |