Test • PowerColor Radeon RX 6700 XT Hellhound

• analyse en surface et en profondeur

PowerColor propose un design plus sobre qu'à son habitude, ce qui n'en est pas déplaisant, avec un éclairage bleu glacial.

PowerColor quitte les designs classiques du monde gaming sur sa toute nouvelle RX 6700 XT Hellhound, afin d'opter pour quelque chose de plus sobre, mais qui rend la carte très standard au niveau visuel. Même le logo rappelle beaucoup ce que l'on trouve chez la concurrence et l'éclairage se base sur un unique bleu glacial, cette carte ne sera donc pas faite pour frimer lors des LAN, mais plutôt pour être performante. Petit point intéressant, la carte dispose d'un switch pour allumer ou éteindre les LED. Pour les dimensions, nous sommes sur du 305 x 132 x 50 mm et la carte pèse 1180 grammes, ce qui en fait un  modèle raisonnable et qui pourra d'insérer dans plusieurs petits boitiers sans soucis.

Vues de face et de derrière des PCB avec des annotations afin de bien identifier chaque module présent sur la carte.

L'électronique de cette carte est bien fournie, avec tout ce que nous demandons pour une carte correctement fabriquée : des capteurs de courant, un découplage exemplaire des tensions d'alimentation de chaque composant, une bonne utilisation de la double face. PowerColor a profité d'une implémentation travaillée pour raccourcir son PCB et profiter de la ventilation traversante, ce qui permet un meilleur refroidissement.

Le montage de l'alimentation est surprenant sur cette carte de chez PowerColor, mélangeant toutes les typologies de VRM.

Au niveau de l'alimentation, c'est un sacré bordel sur cette carte de chez PowerColor, qui dispose de l'ensemble des circuits que nous connaissons autour des VRM. De ce fait, le GPU est alimenté par un lot de 6 phases pures sur le côté gauche du PCB, puis les deux dernières phases sont dédoublées : 2 phases sont directement mises sur un dédoubleur numérique, ce qui recrée deux nouvelles phases, et les deux autres VRM sont dédoublées de manière analogique, autrement dit en les mettant en parallèle.  Il est fort probable que ce dédoublage provienne de l'utilisation d'un contrôleur de PWM limité à 8 phases, mais il reste difficile de comprendre pourquoi PowerColor a tout mélangé. Côté composant, on retrouve donc un IR35217 (aka IR35201) sur 8 phases pour le GPU, un NCP81022 mis sur 2 phases pour la mémoire, un dédoubleur IR3599 et des VRM NCP302155 de chez Onsemiconductor, qui ne disposent pas de capteurs de température lisible.

PowerColor fait appel à plusieurs fabricants pour ses puces et utilise des références de bonne qualité.

Regardons maintenant de plus près les informations sur le Navi 22, le dernier sorti de chez AMD. Le boost en fréquence est très maigre par rapport au modèle de référence, avec seulement 10 MHz de plus sur la clock et 20 MHz de plus en boost. Toutefois, il faudra analyser le comportement en jeu afin de bien voir les différences entre le modèle de référence et cette carte custom.

Données GPU-Z de la RX 6700 XT Hellhound.

En chargeant le GPU en calculs, nous pouvons voir que la carte n'est pas vraiment aux fréquences indiquées sur la page d'accueil de GPU-Z, l'algorithme des cartes Radeon modifiant la fréquence selon la température et la consommation mesurée. Par ailleurs, la carte dispose d'une tension d'alimentation du GPU plus faible de 0,092 V, limitant légèrement les possibilités du GPU. En effet, lorsque nous lâchons la bride sur la limitation de puissance, les fréquences bondissent facilement, il est donc possible de gagner théoriquement en potentiel sur cette carte, mais regardons d'abord si elle tient la route en temps normal.

 Données GPU-Z de la RX 6700 XT : à gauche au repos, à droite en charge .