Un refroidissement actif, la norme pour les SSD HDG de demain ? |
————— 28 Mars 2022 à 07h15 —— 13089 vues
Un refroidissement actif, la norme pour les SSD HDG de demain ? |
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Phison nous avertit, de la même manière que les GPU et CPU étaient devenus de plus en plus chaud dans les années 90, ce serait maintenant au tour des SSD de connaitre bientôt un véritable réchauffement ! En soi, c'est déjà le cas depuis les premiers SSD NVMe PCIe par rapport au bon vieux SSD SATA, mais ce sera d'autant plus vrai pour les SSD PCIe 5.0 et PCIe 6.0, au point où Phison pense qu'il faudra considérer l'usage d'un refroidissement actif, et ce malgré les efforts déjà réalisés pour conserver une enveloppe thermique dite raisonnable. Le CTO de l'entreprise spécialisée dans le contrôleur SSD s'attend à une démocratisation du radiateur à partir des SSD PCIe 5.0, et qu'il sera tôt ou tard nécessaire aussi de compléter la solution avec un ventilateur.
Typiquement, un SSD a tendance à se mettre en protection dès lors qu'il détecte une température de 80°C. Celle-ci n'est pas vraiment un problème pour le contrôleur, pouvant généralement supporter jusqu'à 120°C. En revanche, une telle température est problématique pour la NAND voisine, pour laquelle est majoritairement préconisée une plage de 0 à 70°C. Au-delà, la NAND devient beaucoup moins fiable, avec une chute libre de la rétention des données au fur et à mesure que le SSD chauffe. De manière générale, il est donc préférable d'avoir un SSD fonctionnant entre 25 et 50°C pour que tout le monde soit content.
L'origine de ce regain de chauffe vient majoritairement du fait que les contrôleurs deviennent toujours plus complexes, avec l'augmentation de la densité de la NAND (affectant sa fiabilité et la qualité des signaux) et donc de la capacité de stockage, et ces puces doivent par conséquent adopter des méthodes de correction d'erreurs toujours plus sophistiquées, avec des algorithmes souvent gourmands en puissance de calcul.
Pour contourner cette problématique, et aussi parce que tous les cas d'usages d'un SSD NVMe ne seront évidemment pas en mesure d'accommoder un gros refroidissement, Phison pense qu'il sera aussi pertinent d'adopter petit à petit des procédés plus avancés, tels que le N7 de TSMC, au lieu du 12/16 nm utilisé aujourd'hui. Ceci permettra la création de puces plus économes et donc moins chaudes - mais pas forcement moins couteuses, le N7 étant beaucoup plus cher à la production que le N16. Une autre option consistera aussi de continuer à fabriquer des contrôleurs moins complexes, avec un nombre de canaux NAND réduits, notamment pour les OEM et le gros du marché mainstream.
Bref, pas de panique, Phison s'attend donc tout de même à ce que les SSD mainstream de demain resteront toujours suffisamment frais pour pouvoir être logés dans une petite machine, comme un laptop. Par contre, ce sont les SSD haut de gamme - dont les successeurs des 980 Pro, SN850 et autres ténors d'aujourd'hui - qui auront fort certainement besoin d'être refroidis adéquatement ! À quand la démocratisation du SSD NVMe avec AIO ? Faut croire que TeamGroup fut en fin de compte un peu en avance sur son temps et Jonsbo aussi... Voila qui promet ! (Source)