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Nous avons essayé • REALFORCE R2 PFU Limited Edition
REALFORCE : vu de dessus
REALFORCE : vu de dessous
REALFORCE : Un bundle très classique
REALFORCE : le côté, surélevé
REALFORCE : le côté, à plat
Vue éclatée d'un switch Topre
REALFORCE : le key spacer, en place
REALFORCE : le key spacer
REALFORCE : les key spacers, ensemble
REALFORCE : avec le key spacer, vu de haut

• premières impressions

 REALFORCE R2 PFU Limited Edition
Dimensions 179 x 56 x 12 mm
Poids 1,35 kg
Format QWERTY complet + volume
Commutateurs Topre
Rétroéclairage

Keud' ale

Tarif 299 €
Garantie

2 ans

La toute première chose qui frappe en prenant ce REALFORCE est son poids. Loin des 500 g du HHKB II et des 850 g du CK550 testé précédemment, le bousin accuse avec force ses 1,35 kg. La raison ? Une plaque métallique soutenant les touches, que vous pouvez voir en détail dans la partie démontage ci-après. Une fois le trukatouches en place, la fête peut commencer.

Le REALFORCE offre une sonorité feutrée, plus étouffée que les claquements du HHKB II ou les classiques Cherry Red : en effet, le modèle qui nous est parvenu est équipé de switch de couleurs violettes, dites silencieuses... et cela se sent ! Le ressenti tactile est par contre toujours aussi présent, une alchimie de précision et de non-linéarité qui caractérise le Topre (ici sur une force d’activation de 45 g), d’autant plus qu’un des points phares du périphérique réside dans la programmation possible par touche de la distance d’activation, sur trois niveaux. Si le N-Key Rollover est présent, nous déplorerons par contre les macros qui ont dû être oubliées du cahier des charges. Côté matériaux, le plastique est dense et légèrement granuleux, offrant un toucher s’accordant à la perfection avec le design très (trop ?) classique du clavier. Ici encore, mais dans des proportions moindres que le HHKB II, l’inscription noire sur des touches noires peut nuire à la lisibilité de l’ensemble lorsque le soleil vient pointer le bout de son nez : pour utiliser du Topre, mieux vaut connaître sa disposition AZERTY sur le bout des doigts. Pour rester dans le domaine des couleurs, ne cherchez pas le RGB, ou plutôt, cherchez-le bien ! Car ce clavier incorpore bel et bien un élément au coloris personnalisable : les LED de verrouillage des majuscules, du pavé numérique et des touches Windows. C’est probablement mieux que rien... et cela sert à la sélection d’un profil préenregistré via le logiciel. Pour plus d’information, rendez-vous page suivante, ou sur la page officielle.

 

REALFORCE : vu de dessus [cliquer pour agrandir]

 

L’arrière est des plus classique également, avec trois positions possibles pour le câble de connexion (USB 2,0, le bousin étant dépourvu de hub) et quatre patins antidérapants répartis aux quatre coins de l’engin. Vu le poids de la bête, pas de soucis de glissades : le REALFORCE se tient bien droit et immobile sur n’importe quelle surface.

Si vous êtes observateur, vous aurez remarqué la présence d’un bouton Fn sur la première rangée de boutons. Cependant, aucune impression ne vient renseigner l’utilité de ce dernier, et puisque des touches de volumes (ainsi qu’un étrange bouton APC sur lequel nous reviendrons en fin de page) sont physiquement intégrées dans la partie supérieure gauche du bousin, vous pouvez vous demander à quoi sert ce satané bouton. La réponse ne se trouvera (sic) que dans le manuel : combiné aux touches Fx, il sera possible d’ouvrir un certain nombre d’applications (sous Windows uniquement), telles le navigateur internet ou la calculatrice ou de contrôleur la lecture du média. Les réglages au clavier de la couleur des LED indicatrices de verrouillage (avec Fn + Inser et Fn + Suppr, ne cherchez pas la logique...) se trouvent également ici, tout comme l’échange des touches contrôles gauche et Verr. Maj., sur lequel nous reviendrons ci-après, et le verrouillage de la touche Windows.

 

REALFORCE : vu de dessous [cliquer pour agrandir]

 

Le bundle est très classique : un outil de démontage des touches — qui, soit dit en passant, est indispensable au désassemblage tant ces dernières sont retenues fermement par les switchs — de quoi inverser les touches contrôle et Verr. Maj. — expliquant ainsi l’intérêt d’un raccourci clavier pour cela —, et c’est tout. Vu le prix de l’engin, c’est un peu chiche... Fort heureusement, le câble de connexion est suffisamment long (1,7 m) et bien assez épais pour la seule interface USB 2.0 qu’elle transporte. Hé oui, point de hub USB sur ce modèle : pour la souris ou pour brancher une clef USB, il faudra repasser par l’unité centrale. Étant donné les sous-tensions du hub du HHKB II, il faut croire que la firme avait le choix entre peste et choléra en ce qui concerne l’équipement externe : second point noir pour ce REALFORCE, qui ne doit finalement compter que sur son confort typographique pour séduire.

 

REALFORCE : Un bundle très classique [cliquer pour agrandir]

 

Pour ce qui est de la position de tapotage, aucun autre défaut que l’absence de repose-poignet n’est à déplorer. Même sur les pieds pliant vos articulations, le REALFORCE reste stable — son bon kilo ne devant pas être étranger à la chose.

 

REALFORCE : le côté, surélevé [cliquer pour agrandir]REALFORCE : le côté, à plat [cliquer pour agrandir]

 

Topre : késako ?

Tout comme le HHKB II testé précédemment, ce REALFORCE est équipé de switch Topre (d’où les multiples comparaisons, notamment en ce qui concerne le bruit et les sensations de frappes). Ce mécanisme, peu répandu chez les joueurs, est cependant un beau concentré de technologie, dont revoici l’analyse, toute droite issue du dossier précédent :

 

L'intérieur d'un switch TopreVue éclatée d'un switch Topre [cliquer pour agrandir]

Dans la série des switchs mécaniques, Cherry est bien connu pour ses modèles pour joueurs de différentes couleurs, offrant des ressentis tactiles en fonction des besoins des clients. Néanmoins, ce n’est pas la seule technologie possible : outre les membranes classiques et les mécanismes à base de ciseaux, il existe également des switchs dits capacitifs, et c’est de cas de ce HHKB II Pro. En effet, l’activation d’une touche ne se fait pas par contrainte mécanique (comme chez Cherry) ni par une membrane qui vient placer un plot pour activer le circuit. Ici, le mécanisme est dit capacitif : un capteur permet de détecter la présence d’un matériau autre que l’air au-dessus de lui - une technologie courante sur les écrans tactiles, et signale l’activation sans besoin de contact direct, dès lors que la touche est suffisamment proche... ce qui veut dire que techniquement parlant, ces switchs ne sont pas mécaniques.

 

Key Spacer, distance d’activation

Si vous acquérez un REALFORCE, ce n’est probablement pas pour son RGB inexistant ou ses touches média planquées, mais bien pour ses Topre. Du fait de leur caractère électrostatique, la technologie sous-jacente permet de détecter avec précision l’état actuel de la course de la touche, au lieu d’un simple « activée/relachée » des switchs conventionnels. Résultat : sur ce modèle, trois distances d’activation sont réglables (1,5 mm, 2,2 mm et 3 mm), soit via le logiciel de la page suivante, soit via le bouton APC (Activation Point Changer) - celui complètement en haut à droite, orné de trois touches disposées en escalier - permettant de jongler entre trois profils.

 

Cependant, si vous modifiez la distance d’activation, vous souhaitez peut-être également réduire la course de vos touches. Cela est possible via deux rehausseurs de claviers, nommé Key Spacers, présents dans la boite : l’un de 2 mm de haut, l’autre d’un seul millimètre. À l’usage, il est possible de se faire rapidement au second, mais le premier force une distance d’activation minimale (sans quoi les touches ne peuvent plus être activées du tout... très pratique !), ce qui engendre des frappes parasites démultipliées.... À réserver aux mains les plus précises !

 

REALFORCE : le key spacer, en place [cliquer pour agrandir]

Le key spacer, une fois en place (version 2mm)

 

Si, sur son site, PFU Limited propose de régler différemment les distances en fonction des doigts utilisés, ce qui permet de moins fatiguer vos auriculaires, et de gagner, théoriquement du moins, en vitesse de rédaction, vous vous doutez que nous n’en sommes pas restés là au comptoir. Pour sûr, régler à 1,5 mm les touches ZQSD/AZERDF (choisissez votre camp !) permet de décamper et tirer vos sorts à toute vitesse, mais cela augmente également très fortement vos chances d’activation malencontreuses. Autant dire que sur un « R » de Fiddlesticks, vous vous en mordrez vite les doigts... Une fois encore, si vous êtes résistant à la pression et précis de base, nul doute que ce clavier soit une arme redoutable entre vos mains. Dans le cas contraire, il vaudra peut-être mieux se contenter d’un réglage un tant soit moins punitif.

 

REALFORCE : le key spacer [cliquer pour agrandir]REALFORCE : les key spacers, ensemble [cliquer pour agrandir]

REALFORCE : avec le key spacer, vu de haut [cliquer pour agrandir]

Par contre, cela ne couvre ni les touches Fx, ni le pavé numérique, ni les flèches directionnelles, ni Inser, Suppr et Cie.



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