Les États-Unis sont fâchés avec SMIC, c'est acté ! |
————— 28 Septembre 2020 à 10h29 —— 10781 vues
Les États-Unis sont fâchés avec SMIC, c'est acté ! |
————— 28 Septembre 2020 à 10h29 —— 10781 vues
L’affaire était en discussion depuis quelques semaines, c’est ainsi sans surprise que les restrictions concernant SMIC, le premier fondeur chinois, prennent place. Sous le motif de possibles collaborations avec les militaires chinois, l’administration de Donald Trump a mis une place un sévère système de contrôle du commerce reliant le pays de l’oncle Sam et SMIC.
En effet, pour les firmes outre-pacifiques désireuses de parloter business avec le fondeur (ou une de ses filiales), il faudra désormais demander au gouvernement une licence, dont les modalités d’admission ne sont, bien sûr, pas encore dévoilées. D’après le Pentagone, cette sanction est entre autres motivée par l’utilisation massive de technologies exploitées par SMIC dans des projets académiques d’universités en lien avec la défense chinoise. En résumé, Trump craint que SMIC n’utilise les biftons gagnés ça et là pour renforcer l’armée du pays de la grande muraille.
C’est moi qui ai la moula, c’est SMIC qui s’en va !
Bien que cette décision suive assez logiquement celle du bannissement de Huawei — il est fortement probable que ce dernier aille, justement, rapprocher ses liens avec SMIC —, rappelons que les conséquences économiques directes ne seront que très légères pour l’Amérique et l’Europe. En effet, la taille et les parts de marché de SMIC ne lui permettent en aucun cas de venir marcher sur les plates-bandes du géant TSMC, de Samsung ou même de GlobalFoundries, en dépit de la situation périlleuse du dernier cité. Difficile dans ces conditions de déchiffrer la stratégie de Washington sur le long terme, puisque de tels actes risquent fortement de favoriser l’autosuffisance chinoise au détriment du commerce avec les autres firmes internationales concurrentes. Reste encore à savoir la position de nos contrées européennes dans tout ce micmac... (Source : New York Times)