ASUS VG289Q, quand la réalité rend caduc le marketing |
————— 19 Novembre 2019 à 16h42 —— 29056 vues
ASUS VG289Q, quand la réalité rend caduc le marketing |
————— 19 Novembre 2019 à 16h42 —— 29056 vues
Autant ASUS fait de supers-écrans, avec des specs de folie comme les G-Sync ou FreeSync 2 sur des diagonales de 28 à 65 pouces, autant il est capable de faire beaucoup moins bien. L'écran du jour concentre les dérives d'AMD sur la gestion de la norme FreeSync. Un point s'impose avant de parler du fautif. Avec FreeSync, AMD a laissé les constructeurs faire leur tambouille, avec des dalles de qualité très disparate, et surtout sans mentionner ou pas la présence de la LFC. On sait désormais que tout écran dont le taux haut est égal au moins à 2.5 fois celui en bas possède la LFC. Et c'est important puisque l'expérience de jeu est surtout associée aux saccades, qui peuvent survenir sur des moniteurs à haute définition. Le marketing a forcé les gamers à regarder les taux hauts pour des séances d'onanisme, mais en a détourné les yeux sur la LFC et son intérêt monumental, plus important que du 240Hz.
Ainsi un écran UHD qui n'a pas de LFC, et qui est FreeSync ne peut pas être un bon écran pour du gaming. AMD ayant compris de ses erreurs a lancé FreeSync 2 qui impose la LFC, et c'est de suite un gage de qualité au même titre que G-Sync, parce que cela garantit que tous les écrans à ce label auront un comportement identique surtout en bas de zone active. Cette parenthèse nécessaire étant faite, on parle du condamné du jour.
L'ASUS VG289Q est un 28" à dalle IPS, affichant 3840x2160 pixels, à 60 Hz, avec gestion du FreeSync. Et vous comprenez de suite qu'avec une plage de fonctionnement de 40 à 60 Hz, ça s'annonce compliqué, autant dire que si vous tombez sous ces valeurs, vous allez connaitre les joies de la saccade. Car aucune Radeon actuellement ne permet de jouer en UHD à ce taux élevé, à moins de flamber les options graphiques auquel cas on perd tout l'intérêt et la richesse de l'UHD. On poursuit, 5ms de temps de réponse de gris à gris, 350cd/m², contraste à 1000:1, une dalle classique IPS en somme à laquelle on peut ajouter le HDR10. Il est estampillé TUF, mais ne vous y trompez pas, il ne fera pas de miracle en jeu.
Voici donc notre coup de gueule, comment peut-on appeler un écran gaming un moniteur qui n'en a que le nom ? Il ne suffit pas de coller FreeSync et HDR10 pour que l'expérience de jeu soit métamorphosée en UHD, et c'est à parier que ce ne sera malheureusement pas le cas avec juste 350cd/m².
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