Découvrez Rome Italian Town, la démo Unreal Engine 5.4 censée vous ébaubir |
————— 06 Novembre 2024 à 07h30 —— 569 vues
Découvrez Rome Italian Town, la démo Unreal Engine 5.4 censée vous ébaubir |
————— 06 Novembre 2024 à 07h30 —— 569 vues
Le nom de Scans Factory vous rappellera certainement quelques souvenirs ; c’est une société qui se présente comme un groupe d’artistes 3D spécialisés dans la photogrammétrie et qui nous gratifie régulièrement de démos sous Unreal Engine. La dernière que nous avions traitée était la Warehouse Abandoned Factory District. Depuis quelques jours, Rome - Italian Town, la dernière création du studio dans l’Unreal Engine 5.4, excite quelques auteurs de chaînes YouTube et autres confrères. Pour notre part, nous ne trouvons pas cette démo particulièrement impressionnante, mais libre à vous de vous forger votre propre avis : Scans Factory vous permet de la télécharger gratuitement (le fichier fait 5,5 Go ; vous trouverez des liens dans la description de la vidéo).
Cette démo a fait l’objet d’un papier chez DSOGaming et WCCFTech pour se limiter à des sources en langue anglaise, entre autres ; et nos confrères ne tarissent pas d’éloges à son égard. Elle a été également reprise par plusieurs chaînes YouTube faisant la part belle aux graphismes léchées, telles que Digital Dreams. Nous y reviendrons plus tard, mais en attendant, voici la séquence Walkthrough originale proposée par Scans Factory.
Elle ne contient pas d’indications sur le PC utilisé. John Papadopoulos de DSOGaming a testé la démo sur son ordinateur armé d’une GeForce RTX 4090 en UHD / Ultra. Le flagship de NVIDIA délivre entre 48 et 58 IPS avec la météo « couvert » (l’une des trois proposées avec coucher de soleil et journée ensoleillée, mais la plus exigeante aux dires de notre confrère au nom plus grec que romain). M. Papadopoulos écrit « qu’il a joué à tous les derniers jeux AAA, et que cette démo technique propose certains des meilleurs visuels » qu’il a eu l'occasion d'admirer. Précions que le DLSS n’est pas implémenté ; c’est donc du rendu 4K natif.
Puisque tout le monde n’a pas de GeForce RTX 4090 à disposition, la chaîne TSM Channel a mis à l’épreuve une GeForce RTX 3060 Ti, en 1080p.
Enfin, la chaîne Digital Dreams propose carrément une vidéo en 8K — sans mesure de framerate ni outil de monitoring, mais toujours avec une RTX 4090 en guise de GPU.
Comme explicité en début d’article, cette démo ne provoque aucun ébaubissement chez nous. Déjà, parce que c’est une Rome sans le moindre Romain (pire, sans la moindre Romaine). Ensuite, c’est un décor totalement figé ; nous n'avons décelé aucun mouvement, y compris sur les tissus et les végétaux. En fait, en l’état, cette séquence nous expose à quel point, appliquée aux démos ou aux jeux, cette course aux textures ultra haute résolution et aux calculs du moindre petits reflets de lumière est assez vaine, surtout lorsque qu’elle se fait clairement au détriment du moteur physique.
À ce propos, si vous nous accordez une légère digression, notre récente incursion dans Zelda TOTK, un jeu visuellement identique au Zelda BOTW de 2017 — donc graphiquement assez indigent, mais qui compense par son moteur physique bluffant pour cette machine, une direction artistique cache-misère, et un gameplay abouti —, nous a confortés dans l’idée que l’impossibilité à laquelle est confrontée Nintendo de s’adonner à cette banale surenchère visuelle (qui, à notre humble avis, gangrène bon nombre de productions actuelles), du fait du hardware extrêmement limité de sa Switch, était finalement bénéfique : simplement car elle rend les développeurs novateurs, les force à imaginer des propositions ludiques originales, et des suites qui ne peuvent se résumer à « elle est plus belle que la précédente ».
Au fond, la Switch, qui traîne son hardware obsolète de 2017, représente la parfaite antithèse aux consoles de 9e génération, et en particulier à la PS5 Pro — machine dont le prix prohibitif et la raison d’être se résument à « eh ! regardez, on veut vous faire jouer exactement aux mêmes jeux qu’avant, mais avec ici un reflet de plus dans la vitre, là des poils supplémentaires qui sortent des oreilles et du nez du protagoniste ». Ce, toujours avec la sempiternelle promesse du 4K / 60 images par seconde qui, n’en doutez pas, sera encore ajournée au motif de jeux « plus beaux et donc plus exigeants » ; beauté souvent de façade et sans cesse davantage figée, brandie comme argument principal de productions qui perdent souvent en fun ce qu’elles gagnent en apparence. Et s’il est certes plus complexe de simuler correctement la destruction d’un superbe mur de Battlefield 2042 que celle d’une façade mal dégrossie de Battlefield Bad Company 2, a priori, l’amusement de naît pas de la contemplation béate dudit mur, mais bien de son retour à la poussière.
Digression fermée. Ah, et pour en revenir à notre sujet principal, vous n’y échapperez pas (au moins, le souhait d'Etienne d'y être sans personne est exaucé) :
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