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GTA 3 et Vice City en open source : un projet qui ne plait pas vraiment à Rockstar !

Avant l’arrivée du très réussi et toujours aussi plaisant GTA V, la franchise des Grand Theft Auto est passée par plusieurs stades. Initialement en 2D vue de dessus de GTA 1 (disponible en farfouillant bien en portage sur téléphone portable !) et 2, le succès de la série a été complet avec sa transition réussie vers la 3D, incarnée par le titre GTA 3, édité par Rockstar Games en 2001.

 

Du fait de sa popularité, le jeu a été sujet à de nombreuses modifications, dont une tentative de reverse-engineering cross-platform de son moteur (n’incluant donc pas textures, dialogues et autres contenu multimédia) nommé re3 (rien à voir avec les Resident Evil), open source, massivement contribué par un utilisateur du nom de aap. Datant de 2018, le projet a considérablement grandi « grâce » à la pandémie, offrant à de nombreux développeurs-joueurs le temps nécessaire pour peaufiner leur bébé. Au passage, GTA 3 n’est pas le seul concerné, Vice City ayant également eu droit au même traitement via une branche dédiée du repo. Sans surprise, le projet originel a été la cible d’une plainte DMCA (Digital Media Copyright Act), ce qui signifie que le code n’est plus accessible pour des raisons — évidentes ? – de droit d’auteur.

 

re3 gta screen shot

GTA 3 ? Hé non, c’est bien re3 !

 

Cependant, voilà qu’un des 200 forks du projet est revenu à la vie : gain de cause en justice ? Pas du tout : GitHub a en effet simplement appliqué les règles des retraits pour cause de plainte DCMA : en cas de contestation, l’hébergeur de code doit remettre le projet en ligne sous 10 à 14 jours, avant qu’une décision finale soit prise. Son développeur principal, un certain Néo-Zélandais répondant au patronyme de Theo, serait à l’origine de cette réclame, et affirme dans une interview donnée à TorrentFreak que le code en question n’appartient pas à Take-Two (le groupe possédant Rockstar) puisqu’il s’agit d’un code reverse-engineeré, c’est-à-dire réécrit par des humains dans le but de reproduire le jeu, et non une décompilation, i.e. un processus automatisé utilisant comme base le binaire. Si le second est illégal en tant que redistribution sans licence d’une modification du logiciel originel, le premier est nettement moins clair. Selon la loi américaine, la pratique pourrait même entrer dans le cadre d’un « usage juste » (fair use) du jeu, mais faire valoir ce droit risque de prendre bien du temps... et de l’argent. Néanmoins, Theo ne pense pas que l’éditeur aille plus loin, et espère ainsi conserver un code ouvert. Affaire à suivre, du coup ! (Source : GamingOnLinux)

 

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