En fait, les jeux vidéo ne rendraient pas violent

Vous avez certainement déjà entendu la vieille rengaine qui veut qu'un jeu vidéo violent soit la meilleure façon de former de futurs assassins, meurtriers et fous furieux armés (dans les pays où le port d'armes est légal dès que l'on peut prouver que l'on a un index pour presser la détente). Pourtant, si les études à ce sujet sont nombreuses, il se trouve qu'elles ne sont pas toutes justes et deux d'entre elles (OK, il en reste encore des milliers) viennent d'ailleurs d'être invalidées.

Dans les trois premiers mois de 2017, le Journal of Communication Research a retiré de sa publication deux papiers dont les valeurs ont été jugées incohérentes. Il faut dire que l'étude nommée "Boom, Headshot!", visant à prouver que les jeux de tir à la première personne (FPS) forment les joueurs à l'usage d'armes réelles avec à terme une excellente précision de tir, semblait déjà un peu déconnante, tant le mouvement d'un pointeur et l'utilisation d'une arme diffèrent. Il se trouve d'ailleurs que le docteur en psychologie Brad Bushman, à l'origine de cette étude, n'a pas vu que ce papier révoqué et que d'autres ont eu le droit au même traitement, comme un sur les "effets des médias violents sur les performances verbales des enfants" dont il n'a pas pu produire les données à la demande de ses pairs.

Deux études face à des milliers, ça ne sera qu'un maigre soulagement pour la génération de joueurs que l'on a montré du doigt pendant des années, alors que leur mère passe certainement plus de temps sur Candy Crush aujourd'hui qu'eux sur un de leurs jeux préférés. Mais c'est un début et ça a aussi le mérite de montrer que se fier aux études n'est pas une bonne idée et qu'il faut toujours croiser et analyser les informations, tant elles peuvent être corrompues ou achetées. Après, il y en a d'autres qui disent vrai, comme le fait qu'écrire un commentaire haineux crée un excès de cortisol dans le cerveau et qu'à terme cela ronge les neurones. À bon trolleur, salut ! (source : Quartz)