Test • ASRock RX 5500 XT Phantom Gaming

• Protocole de test 2018 des cartes graphiques customs

Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori - Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.

Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants les plus forts possible, pour faire consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.

Côté nuisances sonores, nous allons étudier les perturbations, non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur le spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.

• Faisons péter les Watts !

Le courant observé sur cette RX 5500 XT PHantom Gaming est exemplaire, présentant un bruit très faible et aucune oscillation. L'électronique embarquée sur la carte permet une gestion propre et stable de la distribution de puissance, ce qui peut avoir pour impact une légère réduction de la consommation et de la température des VRM. La durée de vie peut être améliorée aussi, le GPU subissant moins de pics et d'oscillations, réduisant les surconsommations temporaires.

Le courant reste propre et stable, qu'importe la situation

Mais attention, avec des pics de près de 13 A sur la ligne +12V, il faut penser à s'équiper d'une alimentation qui stabilise bien le courant, afin d'éviter de voir les retombées sur les autres composants comme le CPU. Si le besoin en puissance est modéré, il faudra tout de même penser à ne pas sous-dimensionner votre PSU pour éviter une surcharge sur la ligne +12V, ce qui peut fatiguer les modèles les plus basiques sur le long terme.

• Burn baby burn !

Navi a réussi à réduire le fossé entre les verts et les rouges pour l'efficacité énergétique, mais la petite taille des GPU ne rend pas évidente la dissipation de chaleur. Ici ASRock propose un radiateur standard, mais suffisant vu les besoins de la carte :

Cette fois pas de soucis, l'ensemble des puces sensibles sont correctement refroidies

Le radiateur est simple, mais embarque de quoi refroidir les puces de GDDR6 et les VRM, ce qui n'est pas fréquent même sur certains modèles haut de gamme. Cela permet de garder une carte stable pour les composants qui entourent le GPU, tout en assurant une durée de vie plus que correcte. Avec les caloducs et la ventilation, le radiateur paraît donc correctement adapté à la consommation de la carte.

À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : la backplate reste encore et toujours inutile dans son ensemble

Comme d'habitude par contre, la backplate dispose d'un intérêt limité pour le refroidissement. L'air se retrouve facilement emprisonné et risque de faire grimper le thermomètre sur certaines puces comme le GPU ou les VRM. Dans l'ensemble, la carte reste fraîche et dispose d'une dissipation bien étendue, ce qui limite les pics de température localisés.

• Turbo au maximum

Ce sera toujours avec notre cher Geralt et ses épées bien huilées, que nous vérifions la stabilité dans le temps des performances de la carte et pour le coup, le résultat est surprenant sur cette carte :

Comme nous pouvons le voir, la carte manque de stabilité sur ses fréquences et sa consommation. Un résultat étonnant, puisque l’équipement reste de bonne qualité. L'explication pourrait venir d'un défaut sur le driver ou le BIOS, cependant le résultat moyen ne semble pas trop impacté et reste dans les valeurs standards. De plus, la fréquence reste stable dans le temps, montrant que malgré tout les performances peuvent rester identiques qu'importe la durée de la session de jeu.