Test • Inno3D RTX 2070 Super Twin X2 OC |
————— 09 Juillet 2019
Test • Inno3D RTX 2070 Super Twin X2 OC |
————— 09 Juillet 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Vu l'alimentation de qualité que fournit cette carte de chez Inno3D, il est normal de retrouver un courant propre avec peu de bruit sur le signal. Conséquence du surdimensionnement de l'alimentation et de l'ajout d'un nombre conséquent de condensateurs, l'alimentation de cette carte peut délivrer des pics de courant sans se retrouver déstabilisée. Par contre attention, nous avons des pics à 40 A de temps en temps, rien de très impressionnant, mais pensez à avoir une alimentation de 650 W en monorail tout de même pour éviter les arrêts intempestifs de votre PC.
Le courant reste propre et stable, malgré quelques pics par moment.
Par contre la consommation de la carte est assez élevée, conséquence du passage en TU104 sur les RTX 2070 SUPER. Avec le surcadença du GPU et un nombre élevé de phases, le courant consommé est assez important et dépasse même légèrement celui d'une RTX 2080 FE. Comparé au RTX custom 2070 testés , on est très largement au-dessus et l'impact sur l'efficacité est notable pour cette génération SUPER... gourmande.
Reprenant l'ADN de son aînée en RTX 2080, cette carte RTX 2070 SUPER Twin X2 base son refroidissement sur une chambre à vapeur et une plaque de contacte en cuivre qui parcours l'ensemble du PCB. Par contre un premier point noir, les puces mémoires et le circuit d'alimentation ne sont pas en contact direct avec ce cuivre et se retrouvent séparés par un carénage en aluminium, ce qui fait perdre une partie de l'avantage donné par la chambre à vapeur. Celle-ci est surplombée d'un radiateur de petite taille qui normalement ne devrait pas poser de soucis si la ventilation est suffisante, la technologie permettant de meilleurs transferts de température.
Vous pouvez voir le refroidissement tout en cuivre fourni par la chambre à vapeur et le gain en épaisseur qu'elle confère, dommage que la ventilation soit aussi basique...
Et c'est là que le bât blesse : si le radiateur fait très évolué, Inno3D nous met par-dessus des moulins basiques de 80 mm à 9 pâles. Pas d'usinage amélioré, une pression statique qui s'annonce faible, la chambre à vapeur n'est pas correctement exploitée avec une telle configuration si on regarde le radiateur plutôt fin. Normalement ce ne devrait pas être un problème, mais la ventilation trop légère ici vient ruiner les performances de l'ensemble du refroidissement sans parler de l'impact sonore en charge. Un choix difficile à comprendre, quand on tente de mettre de la qualité il faut aller jusqu'au bout. Quand à la backplate elle sera purement cosmétique, aucun joint thermique n'est associé au PCB.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : la carte dispose d'une chauffe bien répartie sur l'ensemble du PCB, conséquence de l'utilisation de la chambre à vapeur
Pour le coup la carte ne parait pas plus performante en résultats bruts par rapport à la MSI Armor, mais l'imagerie IR est plus convaincante. Nous restons déçus de ne pouvoir faire mieux sur un GPU moins gourmand comme le TU106 par rapport à notre test sur le TU102 de même gamme où les températures sont les mêmes. Ici ce sera une carte qui pourrait être bien refroidie, mais qui sera limitée par la température des VRMs et des modules mémoire, dommage.
Toujours avec notre cher Geralt et sa chevelure aussi blanche que la neige, nous faisons chauffer cette petite Inno3D RTX 2070 SUPER Twin X2 afin d’étudier le comportement du GPU Boost 4 selon la température. Après de nombreuses minutes à scruter la mer et les arbres pour faire tourner à fond la configuration jusqu'à stabilisation, nous obtenons les résultats suivants :
Le manque d'efficacité de la dissipation en chaleur se fait ressentir sur ce modèle. Même si les performances sont meilleures que sur une Founder Edition, nous sommes loin d'obtenir une marge quelconque en température et cela impacte la fréquence, par contre les résultats paraissent plus stables sur le long terme. Il y a fort à parier qu’en réajustant les profils de ventilation qui sont trop légers nous pouvons obtenir de meilleures performances au même bruit, mais voyons voir l'impact de la ventilation niveau bruit avant.
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