Test • AORUS RTX 2080 Ti Xtreme |
————— 29 Juin 2019
Test • AORUS RTX 2080 Ti Xtreme |
————— 29 Juin 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Comme prévu avec le circuit d'alimentation fourni avec cette AORUS RTX 2080 Ti Xtreme le courant reste propre qu'importe la situation. Les oscillations sont faibles, signes d'un filtrage de qualité et exemplaire. Cependant, nous observons une consommation élevée et à la prise 12V c'est en moyenne 26,4 A/316,8 W, soit 1,4 A/16,8 W de trop comparé à ce qui est supporté sur une alimentation 2*8 pins, en conséquence nos câbles d'alimentation chauffent un peu. Pour ceux qui accuseraient le RGB, l'enlever ne donne qu'un gain d'à peine 5 W au mieux, la consommation provient de l'OC de base appliqué par le fabricant sur le GPU et la GDDR6.
Le courant reste propre malgré la consommation impressionnante en pic de la carte, avec un courant minimum plus élevé de part la pompe de watercooling
Il est dur de trouver une vraie piste pour justifier l'augmentation intensive de la consommation sur ce modèle comparé aux concurrents, surtout que l'électronique est de qualité. Plusieurs pistes et fantasmes peuvent être explorés, mais sans indications réelles provenant du BIOS - NVIDIA ne tolérant pas la lecture pour toutes les informations codées en dur - nous ne pouvons faire que des suppositions : tension relevée sur les modules GDDR6 élevée de 1,375 V, augmentation du nombre de VRMs qui réduit l'efficacité électrique à basse consommation ou encore de l'overclocking de base appliqué sur la carte.
Signature des GIGABYTE RTX, le système Windforce 3 est de la partie avec son ventilo à dépression au centre, mais celui est légèrement tronqué pour laisser la place aux deux moulins de 100 mm à côté. Des ventilateurs impressionnants sur 10 pâles au design simple eux, pas de formes particulières pour améliorer le bruit ou la pression statique. Nous retrouvons en dessous un bloc massif avec 7 caléoducs en direct touch et des plaques soudées au radiateur pour refroidir la mémoire, les VRMs et les composants passifs.
Une carte massive et épaisse, mais avec des surfaces de contact réduites
Si sur le papier ça parait efficace, les surfaces de contact sont plus faibles que sur la Gaming OC et ça se fait ressentir sur le refroidissement de la mémoire GDDR6 surtout. C'est dommage sur un modèle destiné à l'extrême, nous avons l'impression que le radiateur est devenu plus grand sans pour autant en profiter totalement ce qui impacte les performances de la carte. Le radiateur est surtout beaucoup plus épais et alourdit la carte sans pour autant apporter un réel plus en matière d'efficacité.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : nous pouvons voir une surchauffe des modules mémoires GDDR6
Peu surprenant, la carte surchauffe vite sur les modules mémoire en conséquence du refroidissement mal adapté, d'une ventilation un peu castrée dans cette zone, d'un OC léger - mais suffisant - et voire même une série de puces GDDR6 pas très solides. Tous les fantasmes sont bons puisqu'au final il n'y a pas un gros facteur déterminant comme sur les Zotac Amp! Extreme, mais plutôt un ensemble de petites choses qui accumulées impactent notre carte. Un grand dommage quand on sait que le GPU Boost ne va pas être tendre avec ces résultats...
Le GPU Boost 4 appliqué par NVIDIA sur cette série RTX permet de tirer profit des cartes mieux refroidies et de stabiliser la fréquence tant que la carte ne brûle pas. Dans notre cas, nous obtenons les résultats suivants en utilisant les paramètres d'origine fournis par GIGABYTE au terme d'une longue (et chaude) session de bench avec Geralt les cheveux au vent :
Notre AORUS souffre terriblement de la montée en température rapide ainsi qu'une courbe de fréquence peu flatteuse en conséquence. Les performances vacillent un peu sans toutefois faire du grand yoyo, nous restons tout de même dans une plage de quelques %. Mais pour un modèle qui est OC de base et qui se veut plus efficace d'après le fabricant, le gain en situation réelle n'est que de 6-7% environ.
|
Un poil avant ?Les Zen 2 listés en France, quels prix ? | Un peu plus tard ...La calculatrice Windows fait le tour des plateformes |