Test • GIGABYTE RTX 2060 Gaming OC pro |
————— 21 Mars 2019
Test • GIGABYTE RTX 2060 Gaming OC pro |
————— 21 Mars 2019
Il est temps de passer aux choses sérieuses maintenant : que vaut cette petite carte graphique en situation réelle ? De nos jours, analyser les performances en jeu est tout juste utile pour faire des graphes bourrés de chiffres parfois creux. Le Comptoir s'est donc focalisé sur ce qui vous impacte vraiment dans la vie de tous les jours : la stabilité, la température et le bruit. Et pour se faire, nous ferons appel à notre Picoscope favori Robert avec sa pince ampèremétrique. En plus de ça, nous rajouterons une caméra thermique pour les tests de température et un combo micro/carte son afin de mesurer la perturbation sonore sur tout le spectre de fréquence.
Pour faire cracher les bits sur notre carte graphique, nous utilisons un moteur 3D assez gourmand et compatible RTX et DLSS. Tous les tests sont effectués en 4K afin de générer des pics de courants le plus fort que possible, ce qui fait consommer et chauffer au maximum la carte passée sur le banc.
Côté nuisances sonores, nous allons étudier quelles sont les perturbations non pas sur une valeur globale du niveau acoustique, mais sur un spectre correspondant à notre plage de fréquences audibles. Cela nous permet d'obtenir un résultat plus précis sur les sources de bruit et leur incidence réelle sur notre confort d'utilisation. Trois puissances de moulinage ont été retenues : 30% (idle / bureautique), 60% (charge normale) et 90% (jeu à burne et/ou applicatif intensif). Nous mesurons le son à l'aide de notre interface son Scarlett en plaçant le micro à 30 cm de la paroi fermée.
Niveau alimentation nous n'avons que peu de surprise, le système d'alimentation étant sur plusieurs phases mais avec des petites VRMs, des pics de courant HF se développent au sein du GPU. Il en résulte une consommation moyenne plus élevée pour rien ainsi qu'une perte d'énergie pour l'ensemble de la carte. C'est dommage car avec des pointes à 20A nous tirons beaucoup sur la prise unique de 12V de l'alimentation qui limite théoriquement la puissance à 150W - soit 12,5 Ampères.
Sur cette mesure de courant sur le temps de génération d'une image, on peut voir que le signal est assez bruité sur les crêtes, signe de la faiblesse du filtrage et des selfs plus modestes sur ce modèle
Pour ce qui est de la consommation nous sommes très déçus, avec une puissance de 22 W au repos et une consommation maximum proche de la RTX 2070 Founder Edition. Comment expliquer un résultat aussi mauvais alors que le PCB s'est retrouvé bon sur les autres cartes ? C'est simple, le changement des composants de VRM peu amener à obtenir des courant de repos des MOSFET plus élevés ou des pics de courant faisant varier fortement la puissance consommé par la carte graphique. En tout cas c'est plutôt mauvais pour une carte qui se dit de milieu de gamme tout en consommant comme ses grandes sœurs.
Si le PCB de cette carte ressemble à celui de ses grandes sœurs, il en sera de même pour le système de refroidissement, du radiateur aux ventilateurs nous retrouvons un design proche avec moins d'épaisseur mais toujours autant de points de contacts pour les composants. Loin nous en déplaît car cette solution s'est avérée efficace sur la 2080 Ti de la même famille, mais avec quelques millimètres d'épaisseur en moins il ne faudra pas espérer le refroidissement de l'année.
D'un design plus tôt simple et basique, le système de refroidissement jouit de nombreux points de contacts avec les composants annexes et d'un direct touch sur les caléoducs pour le GPU
Point important dans les refroidissements GIGABYTE, la ventilation reprend le concept du Windforce 3 qui permet d'améliorer les capacités de refroidissement des GPU en utilisant une gestion intelligente des ventilateurs : en faisant tourner le ventilateur du milieu en sens inverse, celui-ci éjecte mieux l'air chaud qui s'accumule et permet de garder une répartition égale de la brise fraîche dans la carte. Une astuce simple qui permet de gagner quelques degrés ou de réduire le besoin en radiateur pour une simple adaptation du ventilateur central.
À gauche, image IR au repos ; à droite, image IR en charge : on remarque une température bien répartie sur la carte sans surchauffe particulière.
Les systèmes semi-passif sont intéressants sur le papier au niveau du bruit mais dans ce cas présent, il est assez limite dû au radiateur léger qu'embarque cette RTX 2060 Gaming OC. Heureusement la backplate est là pour aider à la dissipation de la chaleur en ayant des joints thermique sur les points chauds du PCB ce qui permet de mieux répartir la chaleur sur l'ensemble de la carte. Nous pouvons voir qu'il n'y a pas de surchauffe excessive, un résultat qui restait prévisible avec l'utilisation de 6 phases distinctes pour alimenter une puce RTX 2060. Au final, la carte n'a pas des températures avec un écart énorme mais compense avec une fréquence plus élevée avec le GPU Boost, ce qui creuse plus l'écart.
Toujours et encore drivé par le fameux GPU Boost du caméléon, notre carte du jour profite du gain en refroidissement pour grappiller un peu de mégahertz en plus par rapport au modèle de référence. Après une session bien chaude avec Geralt regardant la mer briller et le vent dans les arbres, nous obtenons les résultats suivants :
L'écart en température est certes pas élevé, mais il faut prendre que l'on a gagné en fréquence et d'un bon morceau puisque le gain est de 6% sans appliquer d'OC. Ce n'est pas excessif mais ça reste un bon début tout de même, surtout que la fréquence reste stable sur la durée. Question température la carte démarre fort à cause du système semi-passif mais se stabilise en quelques minutes et ne bouge quasiment plus tout le reste du temps.
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Un poil avant ?Lara, le DLSS et le RTX, seconde partie ! | Un peu plus tard ...Bon plan • Le kit de 16 Go de DDR 4 3000 MHz à 100,89 € livré |