L'Etat annonce son plan pour la FttH en zone rurale en serrant le budget

Décidément, les projets d'amener la fibre pour tous ne sont jamais simples, et si dans les zones denses l'objectif du 100 % fibre est presque comblé, nous sommes loin de voir le même résultat dans les zones rurales. Et pourtant, l'annonce de la réouverture du guichet fibre donnait espoir, permettant aux communes les plus défavorisées d'obtenir les fonds nécessaires afin de déployer le réseau lumineux dans nos campagnes. Mais le cahier des charges de l'Etat a été dévoilé, et celui-ci fait le radin pour le financement : sur les 640 millions d'euros demandés par les collectivités, seuls 140 millions ont été distribués, avec une possible rallonge budgétaire future. Pourtant, le Sénat a voté un amendement au projet loi de Finances de 322 millions d'euros, il faudra cependant que l'assemblée suive pour espérer faire sortir la tête de l'eau le déploiement des RIP en France. Sans compter qu'une fois la subvention reçue, celle-ci est parfois décalée des besoins réels : pas d'adaptation selon le coût de la couverture, des installations pas entièrement financées, une décote plus élevée que prévue...

Mais un autre protagoniste en rajoute une couche dans cette histoire. Megalis, installeur depuis quelques années de la fibre en Bretagne, annonce que les besoins pour la région sont plus élevés avec un chantier au coût de 1,2 milliard d'euros, auxquels ne viennent se mettre dessus que 140 millions d'euros de subventions pour l'ensemble des travaux, alors que les simples phases 2 et 3 - fin du chantier pour 2030 - représentent un besoin de 200 millions d'euros en subvention. Un ensemble jugé inacceptable par l'ensemble des associations et collectivités, qui espèrent que la consultation publique à Bercy le 23 décembre permettra de faire évoluer les choses. Surtout quand on sait que le réseau cuivré dispose d'une date de fin de vie maintenant. (source : Degroupnews)